Ma liste de pauvre cinéphile à Cannes
Les films que j'ai envie de voir et que je peux voir sans "zaccred" !
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(2014)Drame | 1h34elge“ Une indéniable envie, fraiche, juvénile, arrogante, de ranimer l’imaginaire mélodramatique et baroque du grand cinéma italien. ” — elge 16 mai 2014
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de Sergio Leone avec Rada Rassimov, Clint Eastwood, Eli Wallachelge“ Entre vénalités et amitiés bourrues, entre lenteur lyrique et climax violent, entre tragédie et burlesque : un "mix" abouti et emballant ! ” — elge 16 septembre 2011
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(2014)elge“ Peurs primitives et angoisses adolescentes. Grâces et difformités. Mélancolies sexuellement transmissibles et esthétiques efflorescences... ” — elge 25 juin 2016
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(2014)de Franco Lolli et Franco Lolli (ii) avec Brayan Santamarià, Brayan Santamaria, Carlos Fernando PerezDrame | 1h26Synopsis : Eric, 10 ans, se retrouve à vivre du jour au lendemain avec Gabriel, son père qu'il connaît à peine. Voyant que l'homme a du mal à construire une relation avec son fils et à subvenir à leurs besoins, Maria Isabel, la femme pour laquelle Gabriel travaille comme menuisier, décide de prendre l'enfant sous son aile.
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(2014)Film fantastique, Drame | 1h24elge“ L’aliénation du loup-garou dans une communauté à la Dreyer, c’est une affaire sanitaire et sociale. Tradition nordique. ” — elge 20 mai 2014
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(2014)Drame | 1h31elge“ Où il suffit d’une caméra numérique pour filmer un vrai monde parallèle, aussi féodal, complexe, violent, sexuel que le monde de Westeros. ” — elge 21 mai 2014
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(1981)de John Waters avec Divine, Tab Hunter, Edith MasseyComédie | 1h30Synopsis : Les aventures odorantes d'une famille peu reluisante. Maman, Divine, est alcoolique, papa s'occupe d'un drive-in porno, l fils est un "ecraseur d'orteils" qui "sniffe" de la colle et la fille est nymphomane. La rencontre de Divine avec un play-boy sur le retour va bousculer l'equilibre precaire mais reel de cette charmante famille.
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(2014)de Myroslav Slaboshpytskiy, Miroslav Slaboshpitsky et Myroslav Slaboshpytskyi avec Grigoriy Fesenko, Grigoriy Fesenko, Yana NovikovaDrame | 2h10elge“ Il y a un peu de cinéma, inspiré par le Van Sant d’Elephant, et quelques bribes Tatiesques. Le reste est torture. ” — elge 23 mai 2014
Boris Lojkine, énormément passionné par son film, nous a décrit l'aventure qu'était également sa constuction... aucun acteur pro, des négociations avec de vrais voyous... ce système féodal que doit traverser le migrant en quête d'Europe, est un incroyable système d'aliénation, dans lequel tout peut arriver. Lojkine nous dit que c'est un peu en train d'évoluer. Comme au Marov, les noirs commencent un tout petit peu à être intégrés, le tyrannie des chefs de ghetto devient plus "démocratique" :il y a même eu des "élections" dernièrement... Apres "Sin Nombre", "La cage dorée", "Hope" nous amène à voir un monde parallèle, un vrai, duquel les clandestins cherchent à sortir : les portes pour entrer dans le notre sont peu nombreuses et difficiles (comme celles du mur du Nord de Westeros que les sauvageons tentent de passer)
Slaboshpytskiy, son but dans la vie c'est de torturer son spectateur... On reproche à Kechiche d'étirer ses scènes : ceux qui disent ça n'ont qu'à venir voir "The tribe".
Le dispositif, finalement plus proche du "dialogue inaudible" deTati que du film muet, fonctionne plutôt bien : on comprends ce qu’on a à comprendre…
Certaines scènes sont chorégraphiques (les « fights » par exemple) ; on sent même l'artificialité des gestes ; j'en aurais imaginé plus de scènes comme ça (je m'étais mis en tête que ça pouvait ressembler à un filmage d'une chorégraphie de Pian Bauch).
Une des premières scènes également est « Tatiesque », presque un gag :
la steadicam suit depuis l’arrêt de bus le jeune héros, qui veut rentrer dans l'établissement; il s'approche d'une baie vitrée, une femme de ménage lui fait signe de passer par derrière; la caméra s'approche de la baie vitrée pendant que je jeune disparait du champ par la droite; de l'autre côté de la pièce, à travers une autre baie vitrée, on aperçoit une foule dans une cour qui fête un évènement; puis les gens, surtout des adolescents, rentrent dans la pièce, et, après quelques arrêts afin de donner des fleurs à des « responsables », petit à petit, ils sortent du champ par la gauche; juste au moment où il n'y a plus personne, le jeune homme rentre tout au fond par la droite, sa valise à la main, l'air perdu; il hésite; puis, finalement, à grands pas, se décide à sortir à son tour par la droite...
Sinon, le film qui semble avoir inspiré Slaboshpytskiy c'est "Elephant" .: on suit les personnages dans les couloirs et les escaliers, caméra (seadicam) dans le dos; la mise en place du drame n’est pas explicite; comme dans “Elephant”, il n’y a pas d’explication rationnelle,il s’agit de relater les faits pour s’en approcher; les accès de violence sont “cliniques”... peut-être que Seidl ou Haneke ont été des inspirateurs également...
Le problème de cette « performance », surtout quand elle confine à l'épuisement du spectateur, voire à son calvaire, c'est qu'on en vient à se regarde regarder...
Pour moi, ce n'est alors pas tout à fait du cinéma.
Plus court, ça pourrait être une « installation » dans un musée...
Si tu voulais nous dégouter The Tribe, c'est réussi.
Non, je ne voulais pas forcément dégouter, mais bon, la vérité est que c'est une expérience radicale, masochiste...