Synopsis
Le réalisateur de Maléfique poursuit ici bon gré mal gré son incursion du fantastique dans un quotidien aux traits franchouillards. Etrange, la sensation l'est un peu forcément puisque comme dans son long métrage, le cinéaste évite de trop s'épancher dans une surenchère hollywoodienne et fait de son film de fantôme un chaînon manquant entre petit film d'auteur champêtre avec ses prénoms hexagonaux et film de frisson façon Les Autres avec ses glaciales apparitions immobiles. Corps étranger confirme finalement ce que Maléfique laissait joyeusement suggérer : il est aisé, mais inhabituel pour le public ciblé, de s'atteler au cinéma de genre sans plagier les américains. A qualités équivalentes, défauts équivalents puisque tout comme dans son long métrage, Valette use d'un twist un peu facile pour conclure, mais rend pourtant salutaire une malice qui évite tambour et trompettes, malgré ses évidents emprunts à David Fincher. Une bonne occasion également de découvrir Claude Perron (Enfermés dehors) dans un nouveau registre.