Le futur comédien apprend son métier, dès 1931, avec les Comédiens Routiers, troupe issue de mouvements de jeunesse. Hussenot et ses camarades y privilégient le mime, l'expression corporelle et l'improvisation sur le jeu classique. Au cours de cette période de formation, il rencontre
Jean-Pierre Grenier avec lequel il fonde, en 1946, la Compagnie Grenier-Hussenot qui, jusqu'en 1957, va monter quelques-uns des plus grands succès du théâtre contemporain.
Rosy Varte,
Jean Rochefort, les Frères Jacques, entre autres, firent leurs débuts chez Grenier-Hussenot, qu'Yves Robert a appelé « la troupe-liberté ». .
Au cinéma, le comédien sera souvent inspecteur ou commissaire (La Belle Image, Maigret tend un piège,
Nina, ...), mais son regard exprime plus de compréhension que de sévérité, comme dans Trois télégrammes, le film qui le fit connaître. Hussenot fut cantonné, à l'écran, dans des emplois de second plan. Il trouva néanmoins dans Le Dimanche de la vie, qu'il adapta lui-même du roman de
Raymond Queneau, un personnage de bourgeois bête et méchant dont la noirceur contraste avec la bonhommie de nombre de ses rôles.
Son autobiographie, "Ma vie publique en six tableaux", a été publiée en 1978 par Denoël.