Veronica Lake, de son vrai nom Constance Frances Marie Ockelman est née à New York, Brooklyn. Son père, Harry E. Ockelman, meurt lorsqu'elle a 12 ans. Sa mère, Veronica, se remaria un an plus tard.
En 1938, la famille déménage pour
Beverly Hills (Californie) où elle commence à prendre des cours dans une école pour acteurs.
Elle joue pour la première fois au cinéma en 1939 avec une figuration dans le film Sorority House. Plusieurs petits rôles suivent.
Lors du tournage de Sorority House, le réalisateur
John Farrow remarque sa coupe étrange, une longue mèche de cheveux blonds lui couvrant l'oeil droit, qui lui donne un air mystérieux. Il la présente au producteur Arthur Hornblow Jr., de la Paramount, qui lui donne son nom de scène : Veronica, un prénom au classicisme évocateur, et Lake (lac en anglais) pour le bleu de ses yeux. Elle signe en 1941 à la Paramount Pictures.
Veronica Lake accéda à la célébrité avec le film L'Escadrille des jeunes (1941). Belle et intelligente, elle enchaîna alors une série de succès et incarne pour quelques années l'archétype de la femme fatale. On la retrouve à l'écran le plus souvent dans des films noirs tels que La Clé de verre, Tueur à gages ou
Le Dahlia bleu, où elle partage l'affiche avec
Alan Ladd. Elle a d'ailleurs joué dans quatre films avec cet acteur qui, comme elle, était de petite stature et avait un jeu froid et distancié.
À partir de 1942, sa coiffure devient extrêmement appréciée chez les femmes américaines, et l'on raconte que le gouvernement lui demanda de changer sa coupe (ce qu'elle fit) pour inciter les femmes travaillant dans les usines d'armes à adopter une coiffure plus pratique et plus sûre.
C'est à partir de cette période qu'elle acquiert la réputation d'être difficile et capricieuse. Elle commence à boire aussi.
En 1948, la Paramount ne renouvelle pas son contrat. Elle ne tourne plus alors que très épisodiquement, entre dans de grandes difficultés financières et est arrêtée plusieurs fois pour ivresse et tapage.
En 1961, un reporter la reconnaît dans un bar de New York où elle travaille comme serveuse. Il publie son histoire, ce qui lui valut un regain de popularité et quelques apparitions à la télévision. Elle publie une autobiographie, Veronica, en 1969, et tourne dans deux films mineurs. Sa santé physique et mentale continue à décliner. Elle meurt à 53 ans d'hépatite. Son fils organisa ses obsèques mais aucun autre parent n'assista à la cérémonie. Son amant transporta le cadavre du Québec au Vermont en faisant croire à la frontière qu'elle dormait.