André De Toth, fils d'un officier des hussards hongrois, étudiant à l'Université de droit de Budapest, entre dans la carrière cinématographique à partir de 1931, en tant que scénariste, monteur et assistant-réalisateur. Il est l'auteur de cinq films hongrois pratiquement inconnus en Europe. En 1939, il filme en direct l'invasion de la Pologne par les troupes nazis. De cette expérience terrible, André De Toth s'en inspirera pour réaliser, en 1944, un film d'une lucidité peu ordinaire :
None Shall Escape (Nul n'échappera), longtemps inédit en France. Contraint de fuir son pays, André De Toth s'expatrie en Angleterre, en 1940, où il travaillera auprès de son compatriote
Alexander Korda. Grâce à celui-ci, il se rend aux États-Unis, où le patron de la Columbia,
Harry Cohn, lui confie ses premières réalisations. Il s'illustrera dans les genres en vigueur dans le cinéma hollywoodien : film d'aventures, film noir, film de guerre et surtout dans le western (il en tourna onze, dont six avec
Randolph Scott). De retour en Europe en 1960, il laissera des films plus modestes, à l'exception du film
Enfants de salauds (Play dirty) (1968). Personnage haut en couleurs, il fut marié à sept reprises. L'actrice
Veronica Lake fut sa première épouse, et sans nul doute, la plus célèbre. André De Toth possédait plusieurs cordes à son arc : peintre et sculpteur également, il exposa à Los Angeles en 1987.