Malgré ses attaches avec le département de la Vendée, elle incarne une figure féminine de « titi » parisien, mais a aussi été une vedette connue internationalement.
Elle est issue d'une famille aisée de La Chaume, aux Sables-d'Olonne ; son père est employé de mairie, puis il quitte ce travail pour se lancer dans les affaires. La famille vient à Paris ; sa mère travaille au Café La Cigale à partir de 1909. C'est là qu'Odette commence à paraître sur scène, dès l'âge de 13 ans. Elle est notamment la partenaire de
Raimu, alors débutant, dans un sketch Le Marseillais et la Parigote. Elle travaille dans différents établissements ; en 1914, elle part pour sa première tournée à l'étranger avec la troupe de L'Européen ; c'est alors qu'elle adopte le pseudonyme de Florelle (du nom d'un comédien de la troupe, Jean Flor). La tournée est interrompue début août à Vienne (Autriche), par le déclenchement de la guerre.
Après la guerre, elle est remarquée par
Maurice Chevalier, avec elle participe à trois films au début des années 1920. Florelle reste cependant attachée au music-hall ; en 1925, elle est choisie comme doublure de
Mistinguett et est à ce titre meneuse de la revue du Moulin-Rouge Ça, c'est Paris dans une tournée en Amérique du Sud. De retour à Paris, elle mène une seconde version de Ça, c'est Paris à partir de 1927 ; en 1928-29, elle est de nouveau en tournée internationale en Europe ; c'est alors qu'elle est remarquée par le cinéaste allemand
Georg Wilhelm Pabst.
Pendant les années 1930, elle se consacre beaucoup au cinéma, où son activité est intense de 1930 à 1936 ; après L'Opéra de quat'sous (version française), elle tourne de nouveau avec Pabst (L'Atlantide), mais aussi avec
Robert Siodmak (
Tumultes), Raymond Bernard (Les Misérables),
Fritz Lang (
Liliom),
Jean Renoir (Le Crime de Monsieur Lange). Sur scène, elle joue en 1934 le rôle titre de la comédie musicale Marie Galante, de Jacques Deval, dans laquelle elle retrouve la musique de Kurt Weill ; cependant, sur le plan commercial, c'est un échec. Elle enregistre plusieurs disques liés ou non aux films qu'elle tourne.
Elle suspend son activité dans le monde du cinéma pendant la guerre, et par la suite, sa carrière est en déclin, le seul film notable de l'après-guerre étant
Gervaise de René Clément. Elle vit quelques années aux Sables-d'Olonne où elle tient un café, revient un moment à Paris, et meurt dans un certain oubli et, semble-t-il, dans la pauvreté en 1974.