Miguel Littín est né au Chili en 1942, d'une famille d'immigrés arabes et grecs. Il étudia les arts dramatiques et la scénographie à l'Université du Chili entre 1959 et 1962 puis travailla comme réalisateur pour le canal de télévision de celle-ci, le Canal 9 de la Televisión Universitaria, entre 1967 et 1970.
En 1965, il réalisa un court métrage expérimental, Por la tierra ajena, avec une chanson éponyme de son compatriote chilien Patricio Manns. En 1969, il connut son premier succès grâce à El chacal de Nahueltoro, dans lequel il dénonce la marginalité des paysans, et une justice à deux vitesses. En 1971, le président Salvador Allende le nomma à la tête de l'institution Chile Films. Durant l'Unité populaire du Chili, Littín réalisa quelques documentaires et le long métrage La tierra prometida en 1971, qu'il dut terminer en exil.
En effet, après le coup d'État de 1973, Littín s'installa au Mexique. Il y dirigea Actes de Marusia (Actas de Marusia, 1975), adaptation du roman de Patricio Manns. Le film raconte une rébellion de travailleurs refoulée brutalement dans le nord du Chili. Représentative du mouvement ouvrier chilien du xxe siècle, ce film pose un débat sur l'échec politique de l'Unité populaire. Tournée dans le désert de Chihuahua, Actes de Marusia bénéficie d'un grand budget, et d'acteurs renommés tels que Gian Maria Volontè. La musique est signée Mikis Theodorakis et Angel Parra. Succès tant commercial qu'artistique, et il fut nommé parmi les cinq meilleurs films étrangers aux Oscars.
Toujours avec un budget important, Littín s'attaqua à des adaptations de romans : Vive le Président - également appelé Le Recours de la méthode - (El recurso del método, 1978) adapté d'Alejo Carpentier, La Veuve Montiel (La viuda de Montiel, 1979) de Gabriel García Márquez et Alsino et le Condor (Alsino y el cóndor, 1982) de Pedro Prado.
En 1985, Littín retourna clandestinement au Chili pour y filmer une chronique à haut risque de la dictature de Pinochet. Son audace inspira un livre à Gabriel García Márquez : Las aventuras de Miguel Littín clandestino en Chile, qui devint rapidement un best-seller dans le monde. À partir de ces images il réalisa le documentaire Acta general de Chile (1986). Ces deux œuvres constituent un double témoignage des difficultés que connaissait le pays dans les années 1980. Puis Littín porta à l'écran un roman biographique de Tomás Pérez Turrent sur la vie du leader de la guérilla nicaraguayen Augusto Sandino (Sandino, 1990).
Avec le retour de la démocratie au Chili, Littín abandonna son exil et revint définitivement dans son pays natal. En 1994, il réalisa Los náufragos, racontant cette expérience, suivi de Terre de feu (Tierra del Fuego, 2000), dans un style plus léger d'épopée populaire.
Dans sa carrière, Littín a reçu de nombreuses nominations et plusieurs distinctions internationales. Il est membre fondateur de la Fundación del Nuevo Cine Latinoamericano.
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“ Effervescence d'Allende, puis coup d'Etat.Interviews de résistants et de leur échappée en Italie. A la Nanni Moretti, pas le tps de respirer ”— foogy24 janvier 2019
“ Ode à la population chilienne, comment ne pas s'émouvoir devant les récits de ces hommes mélancoliques de leur jeunesse mouvementée. ”— Maho 5 février 2019
“ Retraçant le coup d’état de Pinochet, NM ravive la mémoire émue des Chiliens réfugiés (..et celle des Italiens, autrefois plus accueillants) ”— Arnotte12 février 2019