On pourrait croire à une farce, il n’en est rien : Deadpool 2 (2018) sortira bien cet hiver aux Etats-Unis dans une version PG-13 (déconseillé au moins de treize ans), c'est-à-dire expurgée de tout contenu sensible et remontée dans un esprit de Noël rassembleur.
Jusqu’à présent “Rated R” (interdit aux moins de dix-sept ans, non accompagnés), Deadpool a toujours un peu gêné la Fox aux entournures, elle qui voulait dès sa création en faire une franchise familiale. Face à l'insistance des producteurs, le réalisateur David Leitch et Ryan Reynolds ont fini par céder (aux sirènes de l’argent ?) : Once upon a Deadpool sortira le 12 décembre, exclusivement dans les salles américaines et sans gros mots. Exit le langage fleuri et l’impertinence qui faisaient le sel du superhéros Marvel, étranger au MCU, certes pas non plus pasolinien, mais tout de même. Pour ce faire, les scènes problématiques ont été rayées et, à la grâce de scènes ajoutées, l’ensemble est raconté à Fred Savage (Les Années coup de cœur) sur le modèle de The Princess Bride (1987), le classique de Rob Reiner (et dans lequel jouait déjà Fred lorsqu'il était enfant, vous suivez ?). Reynolds explique qu’il a longtemps refusé, avant d’accepter à deux conditions : “qu’une partie des recettes aillent aux œuvres caritatives” (un dollar ira à une fondation contre le cancer pour chaque billet vendu) et qu’il puisse “kidnapper Fred Savage”. C’est amusant, mais à priori, la seule chose kidnappée ici, c’est bien l’esprit frondeur du personnage. Bon, c’est bientôt Noël, alors on reconnaît que la bande-annonce est plutôt sympa :
Et vous, vous en pensez quoi ? C'est scandaleux ou après tout, c'est ça, l'esprit de Noël ?