Vincent Maraval n'est pas connu pour manier la langue de bois. Après sa tribune appelant notamment au plafonnement des cachets des stars, le boss de Wild Bunch a fait, pour L'Express, un état des lieux qui mérite réflexion. Maraval signale la difficulté aujourd'hui à produire des films à gros budget en France : « En ce moment, on essaie d'aider un producteur, Why Not, à monter le film de Pierre Schoeller, le réalisateur de L'Exercice de l'Etat, sur la Révolution française. Il faudrait de 25 à 30 millions d'euros, mais le financement plafonne ». Il se félicite de l'entrée d'Amazon dans la cour des producteurs de longs-métrages destinés aux salles : « Netflix fait de la quantité sans ligne éditoriale, quand Amazon a permis à Spike Lee ou à Jim Jarmusch de tourner à nouveau, alors qu'ils disparaissaient des radars. Amazon, qui propose aussi une exploitation en salles, est la meilleure nouvelle pour le cinéma indépendant mondial depuis vingt ans ». Et s'attarde sur une révolution que la France a bien du mal à entamer, celle de la diffusion des nouveautés ailleurs que dans les salles, via la VoD ou le E-cinéma, dont les résultats déçoivent Vincent Maraval : « J'entends ce discours: "Il y a trop de films produits." Non: il y a trop de films produits pour être exploités de la même manière. On doit pouvoir adapter la sortie d'un film en fonction de son potentiel et le placer, en salles ou sur une plateforme de VOD. Au cas par cas ». L'entretien est à lire dans son intégralité sur le site de L'Express.