Vous avez été invités à désigner vos 25 films préférés sortis depuis l’an 2000. Quatre cinéastes ont réussi à placer deux de leurs longs-métrages dans le classement final : Christopher Nolan, James Gray, Peter Jackson et… Terrence Malick. C’est donc en terrain conquis que s’aventure Song to Song, tourné épisodiquement par Malick tout au long de l’année 2012, avant de connaître une longue post-production et quelques-unes de ces coupes au montage qui forgent la légende du cinéaste (Christian Bale, Benicio del Toro et le groupe Arcade Fire – rien que ça – ont fini dans le chutier). Visiblement, l’attente valait la peine. « Ému jusqu’aux larmes, j’ai renforcé ma croyance en la beauté, l’amour, l’art » écrit @clemgeo. « Écrasé par le poids du silence, par le poids des mots et par celui de l'amour. Écrasé par la beauté, submergé par l'émotion » déclare @navet, sensible à un film qui peut aussi laisser de marbre. Les spectateurs qui ne goûtent déjà pas le cinéma du maître (« cette œuvre ne devrait pas être celle qui réconciliera ces deux entités de plus en plus distinctes : les pro-Malick et les contre-Malick » prévient @AbusDeCine) mais possiblement aussi les familiers de sa filmographie. « Terrence finit par rayer son disque. Si Malick s'adresse au monde d'aujourd'hui, alors je ne dois plus en faire partie » déplore @Itachi. « La vie vue d'une mouche : piégée dans le bocal hollywoodien des phrases creuses, des poses hypes et des croyances absconses » regrette @rkoster. « Il fut un temps où Malick moissonnait les cieux ; il les cultive désormais dans un cinéma d'une solennité ringarde » constate cruellement @REDACTED. Rien ne permet d’assurer à l’avance que Song to Song fonctionnera sur vous, mais si par bonheur c’est le cas, on vous promet l’extase. « Symphonie visuelle où l'amour, en bon chef d'orchestre, transcende l'abstraction. Mots et notes s’entremêlent sur la partition de la vie » décrit @LePetitPoulet. « Chanson de gestes, Song to Song filme l'amour comme la ronde étourdissante des expériences charnelles dont émerge le sentiment sûr, beau, puissant » décrit @Kikuchiyo. « Malick m'aura perdu, retrouvé, perdu, retrouvé à nouveau... Mais tout cela dans une incroyable chorégraphie remplie d'amour et de beauté » témoigne @Tomm. L’expérience ne vous emportera peut-être pas, mais elle est à tenter.
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