En 1904, Nicolas II, qui vient d'avoir un fils, est préoccupé par la guerre russo-japonaise, qui vient de commencer, et par les réclamations de plus en plus insistantes de son peuple qui désire un gouvernement représentatif. Le comte Witte et le grand-duc Nicolas lui conseillent de terminer la guerre dans les plus brefs délais et de libéraliser quelque peu son régime mais le tsar veut rester fidèle à l'autocratie léguée par son père.
Le jeune héritier Alexis est bientôt diagnostiqué hémophile. Sa mère Alexandra, impératrice hystérique peu aimée par la famille de son mari, tombe sous le charme d'un paysan sibérien, Raspoutine, qui l'a convaincue qu'il était seul capable de guérir l'enfant. Même Nicolas II commence à croire en ses pouvoirs.
Alors que Lénine, Trotsky et Staline sont en train de fonder le Parti bolchévique à Londres, une manifestation d'ouvriers menée par le pope Gueorgui Gapon et demandant une libéralisation du régime, est durement réprimée par les soldats qui tirent sur la foule. Nicolas est horrifié lorsqu'il apprend le massacre mais cela ne le convainc pas d'accéder aux requêtes de son peuple.
Huit ans plus tard, à la veille du tricentenaire de la dynastie des Romanov, la famille impériale est en vacances à Livadia en Crimée. Nicolas II y reçoit la visite de son nouveau premier ministre Stolypine qui lui déclare qu'il faut éloigner Raspoutine, qui est en train de mener une vie de débauche à Saint-Pétersbourg et qui est en train de déconsidérer toute la monarchie. Malgré les protestations d'Alexandra, le tsar consent à éloigner Raspoutine. Peu après les fêtes du Tricentenaire, Stolypine est assassiné lors d'une représentation à l'opéra. Nicolas réagit en dissolvant la Douma et en envoyant la police terroriser les paysans en brûlant leur maison.
Lors d'un séjour en Pologne, Alexis a la pire crise d'hémophilie depuis sa naissance. Les médecins ne peuvent ou n'osent rien faire. Alexandra exige le rappel de Raspoutine et décide de l'appeler elle-même à son secours. Le faux moine réussit à calmer le mal d'Alexis en lui parlant au téléphone.
1914, la Première Guerre mondiale débute. L'Allemagne déclare la guerre à la Russie; le grand-duc Nicolas est nommé commandant suprême des troupes. Un an plus tard, suite à de terribles défaites, Nicolas II décide de prendre lui-même le commandement. Restée à Saint-Pétersbourg, Alexandra gouverne l'Empire à sa place sous l'influence occulte de Raspoutine et elle le fait très mal. Deux princes décadents, le grand-duc Dimitri et le prince Youssoupov, finissent par assassiner Raspoutine en décembre 1916.
Février 1917, c'est la Révolution. Les soldats refusent de tirer sur les milliers de manifestants qui envahissent la capitale. Dans le train qui le ramène à Petrograd, Nicolas II est forcé d'abdiquer. Kerenski, le nouveau chef du gouvernement, exile les Romanov en Sibérie où ils passent l'hiver 1917-1918. Un Bolchévik, Iakovlev, arrive de Moscou au printemps 1918 et est chargé de ramener le tsar dans la nouvelle capitale où le nouveau gouvernement de Lénine songe, semble-t-il, à lui intenter un procès. Le train ramenant la famille impériale est cependant obligé de s'arrêter à Iekaterinbourg où le Soviet local décide de le prendre en charge. Emmenés à la villa Ipatiev, les Romanov y subissent de nombreuses tracasseries. Leur geôlier, Iourovski, reçoit l'ordre de les exécuter. Les Romanov sont finalement assassinés dans une pièce du rez-de-chaussée de la villa.