Satisfaction communauté
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Micro-critique star (REDACTED) :
REDACTED
(à propos de Nocturama)
“ Du cinéma de bourgeois, capitonné et crétin, incapable de prendre le pouls de qui/quoi que ce soit : noir complet, le confort du noctambule. ”
— REDACTED
2 septembre 2016
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REDACTED(à propos de Nocturama)“ Du cinéma de bourgeois, capitonné et crétin, incapable de prendre le pouls de qui/quoi que ce soit : noir complet, le confort du noctambule. ” — REDACTED 2 septembre 2016
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Woodystwood14 février 2023 Voir la discussion...
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SpectateurLambda14 février 2023 Voir la discussion...
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Woodystwood14 février 2023 Voir la discussion...
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TaoChess(à propos de Nocturama)“ Bonello semble avoir une vraie fascination pour les fringues. Serait-ce parce qu'il a tant de mal à habiter son cinéma ? ” — TaoChess 31 juillet 2016
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LeaRhoudin
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TaoChess
Les bougres mettent Nocturama et Divines dans le même sac. #déprimant
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cath44(à propos de Nocturama)“ Dans l’orchestration collective de la désespérance,l’irrémédiable implosion d’une jeunesse désarrimée. Abîme d’un monde sans sommation. ” — cath44 4 septembre 2016
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SpectateurLambda
Bertrand BONELLO dans une très longue introduction, qui étire le temps et joue avec nos attentes, suit dans les dédales du métro puis dans la rue, des jeunes issus de divers milieux manifestement en train de suivre un plan millimétré, dans lequel chacun tient un rôle précis qu’il rempli de façon méticuleuse. L’absence quasi continue de dialogues, les répétitions du même point de fuite dans la narration, cette sensation que quelque chose va advenir mais qui ne vient pas, m’a fortement évoqué Elephant (2003) de Gus VAN SANT. On suit des personnages qui agissent vers un but précis dont nous ignorons tout et qui pourtant grâce à la mise en scène minimaliste, les rares échanges de regards nous invitent à poursuivre avec eux comme une obsession.
Lorsque enfin l’événement central qui motivait leurs agissements explose, le film sans fondamentalement changer de rythme, devient alors une réflexion philosophique sur la paranoïa, la brutalité, l’enfermement, la notion de combat et de vocation, mais aussi la mort, le système capitaliste et la perte de repères d’une jeunesse.
J’ai beaucoup pensé à des références littéraires en le voyant, la plus évidente étant selon moi « glamourama » de Bret Easton Ellis, mais aussi « Discours de la servitude volontaire » d’ Etienne de la Boetie qui tous deux traitent de ces sujets.
Mais là où le film laisse à penser que les motivations de ces jeunes pour perpétrer ces attentats n’obéissent qu’à une idéologie mal pensée, mal structurée, qui s’oppose à leurs comportements quotidien - le face à face entre l’un des jeunes et le mannequin de cellulose qui porte les mêmes vêtements que lui en est un exemple typique - une sorte d’anarchie punk de cour d’école et d’une grande vacuité, Bonello nous donne plutôt à voir l’expression d’une jeunesse non pas sans idéaux, mais sans combats. Un écho filmique au romantisme littéraire du 19° siècle admirablement dépeint par Alfred de Musset dans son œuvre « Confessions d’un enfant du siècle » dans lequel il justifie les atermoiements de sa génération, sa mélancolie spleenienne par le fait qu’après la révolution française, après les guerres napoléoniennes eux n’avaient rien pour se faire exploser et justifier un combat. Un sentiment presque d’inutilité que l’on retrouve chez pas mal de jeunes en quête d’un idéal. Leurs actes perdent du coup de leur puérilité pour se muer en une recherche de valeurs assez troublant.
Ils sont paumés et les différences de classes sociales qui promettent pourtant des avenirs plus luisants à certains n’y font rien, ils ont besoin de reconnaissance, ils ont besoin de buts et s’ils font partie du système ce n’est pas de leur fait, ils subissent la norme sociale, ils subissent l’emprise du capitalisme sur leurs vies.
La caméra et le montage d’une grande douceur, d’une lenteur qui confine au respect de cette quête, une lumière qui joue sur les contrastes d’une rare réussite formelle et signifiante. Des scènes où le fragile de ces jeunes est soudain soutenu par la musique - il y’a une scène de playback sur une reprise de my way qui est un bijou de cinéma - viennent dans la dernière partie du film être totalement inversées.
Le final se construit sur un crescendo dans le montage, la musique d’inspiration John CARPENTER nous promet une conclusion brutale, des idéaux balayés, l’état et à travers lui ce système nihiliste vient user de sa légitimité dans l’usage de la force et nous laisse comme un goût de vide amer.
Par son propos, par sa mise en scène, par bien des aspects, ce film divise et divisera, moi je l’ai trouvé brillant, je l’ai trouvé intelligent et intellectuel. -
cath44
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