“ Le plus ancien film japonais de l'Histoire du Ciné se penche déjà sur l'un des rites annuels les plus importants de la civilisation nippone. ”— Torrebenn17 mars 2019
“ Avec une délicatesse que, seule celle propre à Mariko Okada permettait, Yoshida évoque les spectres prégnants de la défaite cataclysmique. ”— Torrebenn17 mars 2019
“ Lézard noir pour Film Noir. Mais à cette noirceur des fleuves et des rivages connus, Inoue adjoint une folie polychrome digne de Suzuki. ”— Torrebenn17 mars 2019
“ Belle atmosphère gothico-nippone (le mélange est improbable), mais cette animation du Nukekubi 抜首, le vampire japonais ne me transcende pas. ”— Torrebenn17 mars 2019
“ L'insondable beauté candide d'Asami n'a d'égale que sa perverse cruauté, écharde d'une existence vouée à la douleur et à la malédiction ... ”— Torrebenn17 mars 2019
“ Hilarante comédie de bras cassés, pris à leur propre piège, otages eux-mêmes de l'otage trop scrupuleux qu'ils ont eu le malheur de prendre. ”— Torrebenn17 mars 2019
“ Kitamura commet cette erreur fatale de vouloir fêter les 50 ans du Roi des Kaijū 怪獣 par un grand foutoir aux allures d'ersatz de film US ... ”— Torrebenn17 mars 2019
“ Takashi Miike, vous lui confieriez vos enfants, sérieusement ? Non ! On est d'accord. Eh bien, pour ce soir, appelez-le comme baby-sitter ! ”— Torrebenn17 mars 2019
“ Shiraishi condense légendes urbaines et rurales du Japon en un bouillon terrifiant, témoin d'une lente évaporation des rites shintō anciens. ”— Arch_Stanton17 mars 2019
“ Insoutenable et vain par sa violence sadique, "Imprint" n'égale pas l'équilibre d'"Audition". Un peu gratuit tout cela, mais très graphique. ”— Torrebenn19 mars 2019
“ Sion Sono convoque les spectres capillaires de Sadako et Kayako pour hanter les apparentes futilités de lolitas et fashion-victims ... ”— Arch_Stanton19 mars 2019
“ Jumelle maléfique et non-née pour servir de réceptacle aux terreurs urbaines et domestiques de Kayako. Asato réinvestit habilement le mythe. ”— Torrebenn19 mars 2019
“ Ryuta Miyake s'empare du gargouillis de Kayako et revient avec bonheur au découpage scénaristique en segments individualisés. Belle réussite ”— Torrebenn19 mars 2019
“ Yonebayashi est juste en train de nous dire que nous tuons lentement, mais sûrement la seule planète assez hospitalière pour nous abriter. ”— Arch_Stanton19 mars 2019
“ Comme d'hab' : un grand n'importe quoi estampillé "Sushi Typhoon". Il y a eu des films plus inspirés, même si l'esthétique Akiba est réussie ”— Torrebenn19 mars 2019
“ Plongée pop et violente, urbaine et contemporaine dans les bas-fonds des voyous coréens du Japon. Imprévue et séduisante fresque interlope. ”— Torrebenn19 mars 2019
“ Hanabusa exploite les effets potentiels de la 3D jusqu'à la nausée, à grands coups de margelle dans la gueule mais se vautre dans la nullité ”— Torrebenn19 mars 2019
“ Hanabusa redresse la barre et relève l'étendard d'une saga dont il a bien failli être le fossoyeur. Mais cet opus est réussi, assez fou ! ”— Torrebenn19 mars 2019
“ En un retournement habile et fidèle, ce Ju-On revient aux bases du mythe. Pèlerinage laudateur vers des murs dégoulinants de colère. ”— Arch_Stanton19 mars 2019
“ Shiraishi prouve que la croisée des chemins des deux héroïnes de la J-Horror n'est pas si improbable et livre un opus hommage plein de brio. ”— Torrebenn19 mars 2019
“ Une immense déception à la hauteur des espoirs mis dans cette Renaissance annoncée du Roi des Kaijū 怪獣 ... Netflix de mes deux ! ”— Torrebenn19 mars 2019
“ Trop de blabla, pas assez de Godzilla ... Un échec de A à Z. Alors, fais-moi plaisir Netflix : ferme bien ta gueule et va chier ailleurs. ”— Torrebenn19 mars 2019
“ Ce Godzilla version Netflix n'est bon qu'à bouffer du foin et ces personnages débilous n'ont rien d'autre à faire que papoter des plombes. ”— Torrebenn19 mars 2019
commentaire modéré
Dernier en date de mes Cycles du Cinéma japonais : 10e de ce nom !
En avant pour le compte-rendu !
J'ai voulu commencer par une plongée de plus d'un siècle, en visionnant un très court-métrage muet et N&B, datant de 1903 (date de sortie, car en réalité, il a été tourné en 1899) : "Promenade sous les feuillages de l'érable" par Tsunekichi Shibata 柴田 常吉. Ce dernier était l'un des opérateurs mandatés par les Frères Lumière afin de fixer sur pellicule toutes les traditions et actualités, un peu partout à travers le monde.
Un grand bond dans le temps et c'est en 1962 que j'ai retrouvé Kijū Yoshida 吉田 喜重 avec un beau mélodrame "La Source thermale d'Akitsu" avec la non moins belle Mariko Okada 岡田茉莉子 ... Mais j'ai connu ce réalisateur plus inspiré et plus génial dans d'autres de ses œuvres.
Toujours dans les années 60, "Black Lizard" (1968) d'Umetsugu Inoue 井上 梅次 est un polar intéressant, mais parfois un peu dépassé par la volonté d'imiter les outrances polychromes de Seijun Suzuki 鈴木 清順.
Dans les années 80, le film de Japanimation "Vampire Hunter D" (1985), signé de Toyoo Ashida 芦田 豊雄est un bel objet, mais ça n'est pas tellement ma tasse de matcha, malgré un thème gothico-vampirique intéressant.
Petit cycle Takashi Miike 三池 崇史 avec 3 films signés de l'un des plus célèbres électrons libres du Cinéma japonais :
- de la J-Horror pure et dure avec "Audition" (1999). Et quand je dis "dure", c'est un euphémisme ... Âmes sensibles s'abstenir ! Pour ma part, sujet à des malaises vagaux devant de trop fortes émotions visuelles et suggestions de violences corporelles, j'ai dû détourner les yeux plusieurs fois !
- rien ne semblait présager dans la filmo' de Miike, le fou, le trash, le stakhanoviste qu'il réaliserait un jour un film pour enfants ! Et pourtant ! Il livre avec "La Guerre des Yokai" (2005) un conte -certes horrifique (on ne se refait pas !)- mais surtout initiatique à destination d'un jeune public. Intéressant OFNI dans sa carrière ...
- en revanche "La Maison des sévices" (2006) n'est absolument pas à mettre devant tous les yeux, tant les scènes de torture de ce beau film d'époque sont insoutenables ... Même son commanditaire a renoncé à sortir ce film en salles ou à la télé tant il est dérangeant ... C'est vous dire !
"Meatball Machine" (1999) est un court-métrage de SF horrifique de Jun'ichi Yamamoto qui préfigure un long-métrage. Cela ressemble dans l'atmosphère mise en place au "Dernier combat" de Luc Besson. profitez-en, c'est pas tous les jours que je cite notre grand réalisateur national ... !
"Drive" (2002) d'Hiroyuki Tanaka 田中博行 est une petite perle humoristique qui fait penser à du Kaurismäki, par son décalage amusant entre le film de yakuzas apparent et la comédie obtenue. Très habile !
Pour "Godzilla, l'assaut final" (2004) de Ryūhei Kitamura 北村 龍平 (dont j'ai déjà parlé -> ici) , même avec toute ma bonne volonté d'amoureux de films de Kaijū, vraiment, je ne peux pas en dire beaucoup de bien ... On part dans trop de n'importe quoi, entre Power Rangers, Matrix et Alien ... Dans le jargon, on appelle ça "un grand foutoir" !
Nouveau mini-cycle d'un artiste en explorant la filmographie intéressante de Kōji Shiraishi 白石 晃士, hélas capable du meilleur, comme du pire :
- ça commence très bien avec "Noroi : the Curse" (2005). "Noroi", signifiant "spectre". Shiraishi utilise tout l'arrière-plan du shintō traditionnel, religion endémique du Japon avec un histoire de lutte de l'ancestralité contre la disparition d'une vallée isolée, avec toutes ses coutumes, suite à la construction d'un barrage hydroélectrique qui va noyer cette région. Il y a clairement une vengeance, une révolte des esprits ancestraux contre la modernité sans pitié. Le retournement de la cruauté que Shiraishi signifie est habile. Qu'est-ce qui est le + cruel ? Le terrible spectre masqué qui possède des urbains pour en faire ses marionnettes mortelles ? Ou la frénésie moderne de surconsommation électrique qui submerge (littéralement) des cultures anciennes pour assouvir ses besoins superflus ?
- "Grotesque" (2009) est une caricature de film de torture et de J-Horror et comme c'est une merde, je n'écrirai rien dessus !
- "Sadako vs. Kayako" (2016) est très intéressant, en plus que d'être particulièrement réussi. J'avais pourtant de très grandes craintes, au vu des loupés magistraux de Shiraishi et du thème quand même risqué : la rencontre des deux principaux "yurei" du cinéma d'horreur japonais. En effet, le Cinéma récent est friand des croisements d'histoires et là, pour moi, on ne touche pas à Sadako ("The Ring リング"), ni à Kayako ("The Grudge 呪怨") ! Et pourtant ... Ça fonctionne très bien, car scénaristiquement ça se tient. Evidemment, il faut accepter le postulat de départ, mais Shiraishi donnant le meilleur de lui-même, je me suis laissé emporter, tout à la félicité de retrouver mes héroïnes préférées ...
Un petit Sion Sono 園子温, pour continuer d'explorer le travail de ce réalisateur adepte du contre-pied ! En l’occurrence, pas forcément l'un de ses plus connus : "Exte : Hair Extensions" (2007). Sono convoque pas mal de fantasmes horrifiques des films japonais et l'ensemble est plutôt efficace, avant de partir dans un grand désordre réjouissant. On n'est pas dans le génie, mais ça se laisse regarder.
Restons dans la J-Horror contemporaine, avec 2 variations sur le thème de "The Grudge" :
- "Le Fantôme noir" (2009) signé Mari Asato 安里 麻里, habile revisite de la saga, terrifiante car faisant le choix des enfants, comme vecteur de terreur.
- "Le Fantôme blanc" (2009) de Ryūta Miyake 三宅隆太, au contraire retourne dans un décor domestique, segmente son récit en courtes séquences dédiées à des personnages et met à contribution le 3e Age, cette menace pour le Japon ! On est plutôt dans du classicisme de la J-Horror. Habile et réussi.
"Arrietty, le petit monde des chapardeurs" (2010) d'Hiromasa Yonebayashi 米林 宏昌 est une perle de manifeste écologique, pro-biodiversité. Il faut dire que le type a été à bonne école au contact de Maître Miyazaki 宮崎 駿 !
"Gothic & Lolita Psycho" (2010) de Gō Ohara 小原剛 est, comme on peut s'y attendre d'après son titre, un grand bordel pas très inspiré, comme sait en sortir le label "Sushi Typhoon". Le point positif (puisqu'il faut en trouver) réside dans cette ambiance pop déjantée, typique du quartier d'Akihabara 秋葉原.
"Hard Romanticker" (2011) a une particularité intéressante : ce bon film de "yakuza" et de voyous du quartier de Kabukicho 歌舞伎町 est réalisé par le metteur en scène sud-coréen Su-yeon Gu. Ça tombe bien, car il traite des trafics de l'immigration coréenne au Japon. Le gars a l'air de savoir de quoi il parle ...
Retour (une nouvelle fois !) à la J-Horror avec du bon, du vraiment moins bon et même de l'excellent.
- "Sadako 3D" (2012, Tsutomu Hanabusa 英勉) appartient au médiocre : nuit américaine pourrie, effets spéciaux formatés pour une 3D opportuniste, scénario ridicule ... Ça sentait le sapin pour cette pauvre Sadako (pour rappel, c'est l'héroïne de la saga "The Ring").
- avec "Sadako 3D 2", ce même Hanabusa redresse la barre, contre toute attente et même de fort belle manière ! Alors qu'il semblait avoir contribué à enterrer Sadako et à achever un mythe avec son film précédent, ici il le ressuscite avec passion et talent ! Comme quoi ...
- Masayuki Ochiai 落合正幸 lui ,s'intéresse en 2014 à l'autre grande "Dame" de l'horreur nippone, Kayako avec son "Ju-On : le Commencement de la Fin", un titre VF un brin débile, mais l'important est que cet opus est une franche réussite, revenant aux sources mêmes du mythe de la maison hantée la plus terrifiante du Japon !
Enfin, je passerai très rapidement sur la nouvelle trilogie animée sur Godzilla, produite par Netflix, car c'est un échec cuisant, bavard et désolant, froid comme le vide intersidéral ...
Je termine ce compte-rendu, le jour même où j'attaque un nouveau Cycle !
commentaire modéré@djobaka De Yonebayashi, j'ai également beaucoup aimé "Souvenirs de Marnie" et j'ai hélas loupé (ma faute !) "Mary et la fleur de la sorcière". Je pense que j'aurais pu publier un podium sinon ...
Et cette année, Yonebayashi participe au projet "Modest Heroes" https://www.vodkaste...odest-heroes/1385729 (recueil de 4 courts-métrages d'animation), mais tu dois le savoir, puisque j'en ai parlé par ailleurs ;) https://www.vodkaste...tes-du-japon/1394293
En avant pour le compte-rendu !
J'ai voulu commencer par une plongée de plus d'un siècle, en visionnant un très court-métrage muet et N&B, datant de 1903 (date de sortie, car en réalité, il a été tourné en 1899) : "Promenade sous les feuillages de l'érable" par Tsunekichi Shibata 柴田 常吉. Ce dernier était l'un des opérateurs mandatés par les Frères Lumière afin de fixer sur pellicule toutes les traditions et actualités, un peu partout à travers le monde.
Un grand bond dans le temps et c'est en 1962 que j'ai retrouvé Kijū Yoshida 吉田 喜重 avec un beau mélodrame "La Source thermale d'Akitsu" avec la non moins belle Mariko Okada 岡田茉莉子 ... Mais j'ai connu ce réalisateur plus inspiré et plus génial dans d'autres de ses œuvres.
Toujours dans les années 60, "Black Lizard" (1968) d'Umetsugu Inoue 井上 梅次 est un polar intéressant, mais parfois un peu dépassé par la volonté d'imiter les outrances polychromes de Seijun Suzuki 鈴木 清順.
Dans les années 80, le film de Japanimation "Vampire Hunter D" (1985), signé de Toyoo Ashida 芦田 豊雄est un bel objet, mais ça n'est pas tellement ma tasse de matcha, malgré un thème gothico-vampirique intéressant.
Petit cycle Takashi Miike 三池 崇史 avec 3 films signés de l'un des plus célèbres électrons libres du Cinéma japonais :
- de la J-Horror pure et dure avec "Audition" (1999). Et quand je dis "dure", c'est un euphémisme ... Âmes sensibles s'abstenir ! Pour ma part, sujet à des malaises vagaux devant de trop fortes émotions visuelles et suggestions de violences corporelles, j'ai dû détourner les yeux plusieurs fois !
- rien ne semblait présager dans la filmo' de Miike, le fou, le trash, le stakhanoviste qu'il réaliserait un jour un film pour enfants ! Et pourtant ! Il livre avec "La Guerre des Yokai" (2005) un conte -certes horrifique (on ne se refait pas !)- mais surtout initiatique à destination d'un jeune public. Intéressant OFNI dans sa carrière ...
- en revanche "La Maison des sévices" (2006) n'est absolument pas à mettre devant tous les yeux, tant les scènes de torture de ce beau film d'époque sont insoutenables ... Même son commanditaire a renoncé à sortir ce film en salles ou à la télé tant il est dérangeant ... C'est vous dire !
"Meatball Machine" (1999) est un court-métrage de SF horrifique de Jun'ichi Yamamoto qui préfigure un long-métrage. Cela ressemble dans l'atmosphère mise en place au "Dernier combat" de Luc Besson. profitez-en, c'est pas tous les jours que je cite notre grand réalisateur national ... !
"Drive" (2002) d'Hiroyuki Tanaka 田中博行 est une petite perle humoristique qui fait penser à du Kaurismäki, par son décalage amusant entre le film de yakuzas apparent et la comédie obtenue. Très habile !
Pour "Godzilla, l'assaut final" (2004) de Ryūhei Kitamura 北村 龍平 (dont j'ai déjà parlé -> ici) , même avec toute ma bonne volonté d'amoureux de films de Kaijū, vraiment, je ne peux pas en dire beaucoup de bien ... On part dans trop de n'importe quoi, entre Power Rangers, Matrix et Alien ... Dans le jargon, on appelle ça "un grand foutoir" !
Nouveau mini-cycle d'un artiste en explorant la filmographie intéressante de Kōji Shiraishi 白石 晃士, hélas capable du meilleur, comme du pire :
- ça commence très bien avec "Noroi : the Curse" (2005). "Noroi", signifiant "spectre". Shiraishi utilise tout l'arrière-plan du shintō traditionnel, religion endémique du Japon avec un histoire de lutte de l'ancestralité contre la disparition d'une vallée isolée, avec toutes ses coutumes, suite à la construction d'un barrage hydroélectrique qui va noyer cette région. Il y a clairement une vengeance, une révolte des esprits ancestraux contre la modernité sans pitié. Le retournement de la cruauté que Shiraishi signifie est habile. Qu'est-ce qui est le + cruel ? Le terrible spectre masqué qui possède des urbains pour en faire ses marionnettes mortelles ? Ou la frénésie moderne de surconsommation électrique qui submerge (littéralement) des cultures anciennes pour assouvir ses besoins superflus ?
- "Grotesque" (2009) est une caricature de film de torture et de J-Horror et comme c'est une merde, je n'écrirai rien dessus !
- "Sadako vs. Kayako" (2016) est très intéressant, en plus que d'être particulièrement réussi. J'avais pourtant de très grandes craintes, au vu des loupés magistraux de Shiraishi et du thème quand même risqué : la rencontre des deux principaux "yurei" du cinéma d'horreur japonais. En effet, le Cinéma récent est friand des croisements d'histoires et là, pour moi, on ne touche pas à Sadako ("The Ring リング"), ni à Kayako ("The Grudge 呪怨") ! Et pourtant ... Ça fonctionne très bien, car scénaristiquement ça se tient. Evidemment, il faut accepter le postulat de départ, mais Shiraishi donnant le meilleur de lui-même, je me suis laissé emporter, tout à la félicité de retrouver mes héroïnes préférées ...
Un petit Sion Sono 園子温, pour continuer d'explorer le travail de ce réalisateur adepte du contre-pied ! En l’occurrence, pas forcément l'un de ses plus connus : "Exte : Hair Extensions" (2007). Sono convoque pas mal de fantasmes horrifiques des films japonais et l'ensemble est plutôt efficace, avant de partir dans un grand désordre réjouissant. On n'est pas dans le génie, mais ça se laisse regarder.
Restons dans la J-Horror contemporaine, avec 2 variations sur le thème de "The Grudge" :
- "Le Fantôme noir" (2009) signé Mari Asato 安里 麻里, habile revisite de la saga, terrifiante car faisant le choix des enfants, comme vecteur de terreur.
- "Le Fantôme blanc" (2009) de Ryūta Miyake 三宅隆太, au contraire retourne dans un décor domestique, segmente son récit en courtes séquences dédiées à des personnages et met à contribution le 3e Age, cette menace pour le Japon ! On est plutôt dans du classicisme de la J-Horror. Habile et réussi.
"Arrietty, le petit monde des chapardeurs" (2010) d'Hiromasa Yonebayashi 米林 宏昌 est une perle de manifeste écologique, pro-biodiversité. Il faut dire que le type a été à bonne école au contact de Maître Miyazaki 宮崎 駿 !
"Gothic & Lolita Psycho" (2010) de Gō Ohara 小原剛 est, comme on peut s'y attendre d'après son titre, un grand bordel pas très inspiré, comme sait en sortir le label "Sushi Typhoon". Le point positif (puisqu'il faut en trouver) réside dans cette ambiance pop déjantée, typique du quartier d'Akihabara 秋葉原.
"Hard Romanticker" (2011) a une particularité intéressante : ce bon film de "yakuza" et de voyous du quartier de Kabukicho 歌舞伎町 est réalisé par le metteur en scène sud-coréen Su-yeon Gu. Ça tombe bien, car il traite des trafics de l'immigration coréenne au Japon. Le gars a l'air de savoir de quoi il parle ...
Retour (une nouvelle fois !) à la J-Horror avec du bon, du vraiment moins bon et même de l'excellent.
- "Sadako 3D" (2012, Tsutomu Hanabusa 英勉) appartient au médiocre : nuit américaine pourrie, effets spéciaux formatés pour une 3D opportuniste, scénario ridicule ... Ça sentait le sapin pour cette pauvre Sadako (pour rappel, c'est l'héroïne de la saga "The Ring").
- avec "Sadako 3D 2", ce même Hanabusa redresse la barre, contre toute attente et même de fort belle manière ! Alors qu'il semblait avoir contribué à enterrer Sadako et à achever un mythe avec son film précédent, ici il le ressuscite avec passion et talent ! Comme quoi ...
- Masayuki Ochiai 落合正幸 lui ,s'intéresse en 2014 à l'autre grande "Dame" de l'horreur nippone, Kayako avec son "Ju-On : le Commencement de la Fin", un titre VF un brin débile, mais l'important est que cet opus est une franche réussite, revenant aux sources mêmes du mythe de la maison hantée la plus terrifiante du Japon !
Enfin, je passerai très rapidement sur la nouvelle trilogie animée sur Godzilla, produite par Netflix, car c'est un échec cuisant, bavard et désolant, froid comme le vide intersidéral ...
Je termine ce compte-rendu, le jour même où j'attaque un nouveau Cycle !
Au suivant !
Copie @elge @bredele @cath44 @ianov @Ochazuke @djobaka ... ;)
Et cette année, Yonebayashi participe au projet "Modest Heroes" https://www.vodkaste...odest-heroes/1385729 (recueil de 4 courts-métrages d'animation), mais tu dois le savoir, puisque j'en ai parlé par ailleurs ;)
https://www.vodkaste...tes-du-japon/1394293