“ Ce galopin-là va bientôt rencontrer d'autres gosses de Tokyo, faire les 400 coups en leur compagnie. Et ils péteront à la face des adultes ! ”— Torrebenn18 février 2019
“ Le casting de Suzuki n'est pas crédible sur le plan de l'âge. Mais quelques propos politiques subtilement distillés sont pertinents. ”— Torrebenn18 février 2019
“ Une belle comédie typique des "Sharyo Tetsu", ces passionnés de trains, emblématiques d'un Japon né sur les essieux du chemin de fer. ”— Torrebenn18 février 2019
“ Forme, fond, propos, idée, pellicule, son, parole ou silence ... Tout cela ne m'intéresse pas, tant que rien ne m'accroche dans un récit ... ”— Torrebenn18 février 2019
“ J'avoue l'avoir lancé avec un certain "voyeurisme" intéressé par un tueur en série. Je me suis retrouvé bien frustré devant un manifeste. ”— Torrebenn18 février 2019
“ Yabuki s'empare avec fougue, intérêt et talent du mythe. Mais il se fait surprendre par la longueur et étire par trop son récit. ”— Torrebenn18 février 2019
“ "Pica" pour cent soleils irradiant le ciel d'une baie du Japon. "Don" pour le choc d'un son venu d'ailleurs. Les montres cessent. C'est fini ”— Torrebenn18 février 2019
“ C'est assez dingue de se dire que c'est un "anime" japonais qui est l'une des meilleures adaptations des "Misérables" ! Une pure merveille ! ”— Torrebenn20 février 2019
“ L'évolution humaine des grottes à l'atome, en vitesse accélérée et en versions alternatives. Très brillante leçon. Très habile démonstration ”— Torrebenn20 février 2019
“ Itinéraire d'un criminel gâté. Matsuda, avec son charme mystérieux et inquiétant, dans un rôle de délinquant ascendant, se pose un peu là ! ”— Torrebenn20 février 2019
“ Il y a dans un bol de ramen, davantage d'Humanité que dans tout discours sur la condition humaine. Il faut parfois savoir boire le bouillon. ”— Arch_Stanton20 février 2019
“ Kenzo Okuzaki, le vétéran qui s'en va en Croisade de la Vérité. Il saura déloger cette parole de criminels de guerre à grands coups de pied. ”— Torrebenn20 février 2019
“ La possession, cette autre voie pour que les défunts ne survivent dans notre monde. Ishii est l'un des premiers piliers de la J-Horror. ”— Torrebenn20 février 2019
“ D'une acuité terrible quant au vieillissement de la population japonaise ! En 1991, c'était de la SF. En 2019 ... juste la réalité. ”— Torrebenn20 février 2019
“ Terriblement angoissant sur le principe, mais une animation d'une raideur absolue empêche toute projection toute terreur ... Dommage. ”— Torrebenn20 février 2019
“ Makoto Shinkai fait ses armes dans l'animation. Il n'a pas encore fixé sa préférence pour son style, mais cela viendra ! Et comment ... ! ”— Torrebenn22 février 2019
“ Shinkai précise ses intentions et aborde déjà le thème de l'amitié inter-espèces. Le début d'une incursion dans l'univers du kawaii ! ”— Torrebenn22 février 2019
“ Comme souvent dans ces exercices de style, il y a à boire et à manger. Mais cela a le mérite de mettre en lumière certains noms prometteurs. ”— Torrebenn22 février 2019
“ Shiraishi part bien et même très bien avec son found-footage pêchu, mais petit à petit il foire tout et finit en grand n'importe-quoi ... ”— Torrebenn22 février 2019
“ Dystopie d'une clarté totale et pourtant, narrant l'avenir le plus sombre. Asakusa n'a pas bougé d'un poil, le chien errant, non plus ... ”— Torrebenn22 février 2019
“ A vous tirer les larmes les plus chaudes ... Shinkai tresse un récit familial d'une normalité absolue et d'une émotion totale. Imparable ! ”— Torrebenn22 février 2019
“ Saison après saison, le fil tendu d'une future rencontre qui se profile. Le tissage de la vie, l'apprentissage des émois, c'est toi et moi ! ”— Torrebenn22 février 2019
“ En quelques minutes percutantes, glauques & malsaines et pourtant si humaines, Schoerner livre juste le film le plus abouti sur les "Maids". ”— Torrebenn26 février 2019
“ Nishikori n'a pas le talent de certains de ses prestigieux prédécesseurs du jidai-geki, mais je salue sa sincérité dans un récit picaresque. ”— Torrebenn22 février 2019
commentaire modéré
Au tour de l'épisode 8 de mes w-e nippons !
Cette fois, je suis parti tous azimuts : muet, parlant, Nouvelle Vague (la "Nūberu Bāgu" ヌーベルバーグ, Japanimation, court-métrage, documentaire, J-Horror ... Aucune logique, mais c'est ce qui permet souvent de faire de belles découvertes.
Voyons tout cela en détail !
Tout d'abord, rien de mieux qu'un petit Yasujirō Ozu 小津 安二郎, pour se mettre en jambes. Avec son "Galopin" (1929), le Maître livre un court-métrage (14mn) muet (oui, il a longtemps résisté au parlant) qui préfigure déjà ses "Gosses de Tokyo" (1932) ou "Bonjour !" (1959).
Un grand bond dans le temps m'a permis de sauter jusque dans les années 60.
Là, j'ai retrouvé Seijun Suzuki 鈴木 清順 et son "Elégie de la bagarre" (1966). Dans ce film, on dirait que le fou Suzuki s'amuse à dynamiter tout l'univers universitaire japonais. Intéressant.
Autre ambiance avec "Taian ryokō" (1968) de Masaharu Segawa. Une comédie ferroviaire très naïve, pas forcément bien filmée, mais on imagine qu'au vu de la passion des Japonais pour leurs trains, ce film a dû avoir son heure de gloire.
Autre poil à gratter nippon : Nagisa Ōshima 大島 渚. Mais son "Journal d'un voleur de Shinjuku" (1969) ne m'a pas plu du tout ... Aucun récit à suivre, ça n'est pas du Cinéma pour moi.
Avec son documentaire "A.K.A. Serial Killer" (1969) dont j'attendais beaucoup, Masao Adachi m'a déçu, racontant 36.000 choses sauf l'essentiel : l'histoire d'un meurtrier ... Passons.
J'en finis avec la Nouvelle Vague japonaise, la Nūberu Bāgu ヌーベルバーグ, qui m'a laissé de marbre, puisque j'ai également visionné "Purgatoire Eroica" (1970) de Kijū Yoshida 吉田 喜重 dont je ne retire rien et, encore pire "16+1" (1974) de Shūji Terayama 寺山 修司, auquel je n'ai rien compris et qui m'a même été désagréable.
Un peu d'animation, pour me remettre de ces déceptions !
Tout d'abord, une adaptation assez réussie du "Chat botté" (1969) par Kimio Yabuki 矢吹 公郎, malgré quelques longueurs.
Puis, un conte à la morale datée, mais au dessin joli comme tout : "Les Cygnes sauvages" (1977) de Nobutaka Nishizawa 西沢 信孝.
"Pica Don" (1978) de Renzo Kinoshita 木下 蓮三 est une pure merveille d'animation très courte, concise et efficace sur le bombardement atomique d'Hiroshima. En 8mn, Kinoshita m'a mis au bord des larmes.
Avec "Jean Valjean Monogatari" (1979), Takashi Hisaoka 久岡 敬史 livre une adaptation quasi-parfaite (malgré quelques libertés scénaristiques) des "Misérables", en focalisant sur le personnage de Valjean.
"Speed" (1980) de Furukawa Taku 古川 タク est lui aussi un court-métrage extrêmement percutant sur l'évolution humaine, des cavernes à la Lune, en passant par l'invention du feu, y compris le nucléaire ... On y revient toujours (ou presque) au Japon.
"Dansen" (1983) de Yōichi Sai 崔洋一 est un très bon film criminel, troublant par le charme du principal protagoniste, incarné par Yusaku Matsuda 松田 優作.
Mais le summum est atteint avec le génial "Tampopo" (1985, Jūzō Itami 伊丹 十三), une savoureuse comédie sur le thème des "rāmen ラーメン" (l'une des nombreuses catégories de nouilles japonaises). Truculente et succulente !
J'ai ensuite découvert l'un des documentaires les plus perturbants, dérangeants et violents jamais tournés : "L'Armée de l'Empereur s'avance" (1987, Kazuo Hara). Le vétéran de 39-45, Kenzo Okuzaki, survivant des batailles de la jungle, traque ses anciens supérieurs, coupables de multiples crimes de guerre et contre l'humanité, y compris de cas de cannibalisme sur leurs propres soldats les plus faibles. Ce témoin révolté contre l'immunité de l'Empereur lui-même et contre l'amnistie généralisée des anciens gradés y va très fort pour tirer les vers du nez des responsables (n'hésitant pas à la confrontation physique et à harceler les criminels de guerre), mais il obtient ce qu'il est venu chercher : des aveux, à défauts de regrets et d'excuses ... Un film très politiquement incorrect, à la ligne éditoriale parfois contestable, mais à mes yeux indispensable pour ce "devoir de mémoire" qui n'existe pas au Japon.
Un petit retour à la J-Horror, avec tout simplement le premier film du renouveau du genre, à la fin des années 80, "Jaganrei" (1988, Teruyoshi Ishii 石井てるよし). Film de possession, des âmes et des corps, terrifiant et basé sur le principe efficace, même si aujourd'hui il est usé jusqu'à la corde du "found-footage".
En revanche, l'Anime d'horreur "Karura Mau" (1989, Takaaki Ishiyama) est un échec, devant lequel on peut passer sans s'arrêter.
Tout aussi décevant est "La Cerisaie" (1990, Shun Nakahara 中原俊), longuet et pas passionnant. Plate histoire de lycée de filles ...
L'Anime de SF "Roujin Z" (1991, Hiroyuki Kitakubo 北久保 弘之) s'est révélé fascinant dans sa faculté d'anticipation. Il présente une entreprise peu scrupuleuse, mais soucieuse de profiter du vivier de main-d’œuvre que constitue le 3e Age japonais, avec ses millions de personnes âgées, plus ou moins valides, mais qu'en 2019, le pays souhaite vraiment (re-)mettre au travail. Et "Roujin Z" préfigure fort justement l'exosquelette qui est réellement envisagé et développé !
Le court-métrage d'animation s'est toujours bien porté au Japon. Une bonne raison donc, de ne pas m'en priver !
- "The Restaurant of many orders" (1993, Kihachirō Kawamoto 川本 喜八郎 & Tadanari Okamoto 忠成 岡本) ne m'a pas accroché autant que je l'aurais souhaité. La faute à une animation qui n'est pas ma tasse de "matcha 抹茶" !
- "Enclosed World" (1998) est le premier court du génie Makoto Shinkai 新海 誠. A ce moment-là de sa carrière, il n'était pas encore bien fixé ni sur son style, ni sur sa technique d'animation, mais il se révélait déjà très prometteur.
- "Le Sourire" (2003) montre les préoccupations de Shinkai pour les relations amicales entre les humains et d'autres espèces animales (plutôt domestiques). Une thématique que l'on peut retrouver dans pas mal de ses créations.
- "Le Regard de quelqu'un" (2013) est justement sur ce thème, car Shinkai y présente l'émancipation d'une jeune femme hors du giron parental. Le traumatisme familial est observé à travers les yeux du chat de la maison. Intéressant !
- "Cross road" (2014) n'est pas seulement le spot publicitaire (qu'il est tout de même), ni la bande-annonce de "Your name" (2016). C'est une très courte intrigue à part entière, touchante et moderne, toujours par Shinkai.
- "Je t'aime" (2010) est réalisé par un autre grand nom de la Japanimation, Mamoru Ishii. Entre mélo' et anticipation, c'est un court, mais pur chef-d'oeuvre.
- "Ani*kuri15" (2008) est un produit de commande de la chaîne de télévision nationale japonaise, NHK. Il s'agit de 15 très-courts-métrages d'une minute chacun, confiés à 15 réalisateurs de la Japanimation. Il y a du génial ("Neko no Shūkai" de Makoto Shinkai, en fait partie, par exemple), du bon et du moins bon, comme toujours dans ce genre d'exercice collectif.
- "Made" (2015) est une étrangeté dans ce Cycle, presque une anomalie, car il n'est pas réalisé par un Japonais, mais par un "gaijin", en l’occurrence Norbert Schoerner. Mais ce court-métrage malsain et dérangeant est éminemment "japonais" dans son propos, son thème et son esthétique, traitant avec talent du phénomène des bars à hôtesses (les "Maids") et de cette industrie un peu glauque de l'érotisme costumé ...
Retour à la J-Horror avec un film dont j'avais lu le plus grand bien et qui, effectivement, débutait fort bien, mais qui a tout gâché avec des effets spéciaux dégueulasses : "Occult" (2009). Pourtant Kōji Shiraishi 白石 晃士 est l'un des spécialistes du genre, mais là, il a tout foiré, sans raison ... Très dommage, car le thème pseudo-ésotérique était fait pour me séduire.
J'ai terminé ce Cycle par un "jidai-geki" picaresque intéressant, mais un peu laborieux, "Tatara Samurai" (2017), par un gars qui demandera à dégrossir son style pour être probablement talentueux : Yoshinari Nishikōri 錦織良成.
commentaire modéré
Liste qui m'attire moins, hormis pour Tampopo, les courts métrages ainsi que pour l'anime Roujin Z. Mais merci pour la liste et le résumé =). Le documentaire a l'air super également !
Cette fois, je suis parti tous azimuts : muet, parlant, Nouvelle Vague (la "Nūberu Bāgu" ヌーベルバーグ, Japanimation, court-métrage, documentaire, J-Horror ... Aucune logique, mais c'est ce qui permet souvent de faire de belles découvertes.
Voyons tout cela en détail !
Tout d'abord, rien de mieux qu'un petit Yasujirō Ozu 小津 安二郎, pour se mettre en jambes. Avec son "Galopin" (1929), le Maître livre un court-métrage (14mn) muet (oui, il a longtemps résisté au parlant) qui préfigure déjà ses "Gosses de Tokyo" (1932) ou "Bonjour !" (1959).
Un grand bond dans le temps m'a permis de sauter jusque dans les années 60.
Là, j'ai retrouvé Seijun Suzuki 鈴木 清順 et son "Elégie de la bagarre" (1966). Dans ce film, on dirait que le fou Suzuki s'amuse à dynamiter tout l'univers universitaire japonais. Intéressant.
Autre ambiance avec "Taian ryokō" (1968) de Masaharu Segawa. Une comédie ferroviaire très naïve, pas forcément bien filmée, mais on imagine qu'au vu de la passion des Japonais pour leurs trains, ce film a dû avoir son heure de gloire.
Autre poil à gratter nippon : Nagisa Ōshima 大島 渚. Mais son "Journal d'un voleur de Shinjuku" (1969) ne m'a pas plu du tout ... Aucun récit à suivre, ça n'est pas du Cinéma pour moi.
Avec son documentaire "A.K.A. Serial Killer" (1969) dont j'attendais beaucoup, Masao Adachi m'a déçu, racontant 36.000 choses sauf l'essentiel : l'histoire d'un meurtrier ... Passons.
J'en finis avec la Nouvelle Vague japonaise, la Nūberu Bāgu ヌーベルバーグ, qui m'a laissé de marbre, puisque j'ai également visionné "Purgatoire Eroica" (1970) de Kijū Yoshida 吉田 喜重 dont je ne retire rien et, encore pire "16+1" (1974) de Shūji Terayama 寺山 修司, auquel je n'ai rien compris et qui m'a même été désagréable.
Un peu d'animation, pour me remettre de ces déceptions !
Tout d'abord, une adaptation assez réussie du "Chat botté" (1969) par Kimio Yabuki 矢吹 公郎, malgré quelques longueurs.
Puis, un conte à la morale datée, mais au dessin joli comme tout : "Les Cygnes sauvages" (1977) de Nobutaka Nishizawa 西沢 信孝.
"Pica Don" (1978) de Renzo Kinoshita 木下 蓮三 est une pure merveille d'animation très courte, concise et efficace sur le bombardement atomique d'Hiroshima. En 8mn, Kinoshita m'a mis au bord des larmes.
Avec "Jean Valjean Monogatari" (1979), Takashi Hisaoka 久岡 敬史 livre une adaptation quasi-parfaite (malgré quelques libertés scénaristiques) des "Misérables", en focalisant sur le personnage de Valjean.
"Speed" (1980) de Furukawa Taku 古川 タク est lui aussi un court-métrage extrêmement percutant sur l'évolution humaine, des cavernes à la Lune, en passant par l'invention du feu, y compris le nucléaire ... On y revient toujours (ou presque) au Japon.
"Dansen" (1983) de Yōichi Sai 崔洋一 est un très bon film criminel, troublant par le charme du principal protagoniste, incarné par Yusaku Matsuda 松田 優作.
Mais le summum est atteint avec le génial "Tampopo" (1985, Jūzō Itami 伊丹 十三), une savoureuse comédie sur le thème des "rāmen ラーメン" (l'une des nombreuses catégories de nouilles japonaises). Truculente et succulente !
J'ai ensuite découvert l'un des documentaires les plus perturbants, dérangeants et violents jamais tournés : "L'Armée de l'Empereur s'avance" (1987, Kazuo Hara). Le vétéran de 39-45, Kenzo Okuzaki, survivant des batailles de la jungle, traque ses anciens supérieurs, coupables de multiples crimes de guerre et contre l'humanité, y compris de cas de cannibalisme sur leurs propres soldats les plus faibles. Ce témoin révolté contre l'immunité de l'Empereur lui-même et contre l'amnistie généralisée des anciens gradés y va très fort pour tirer les vers du nez des responsables (n'hésitant pas à la confrontation physique et à harceler les criminels de guerre), mais il obtient ce qu'il est venu chercher : des aveux, à défauts de regrets et d'excuses ... Un film très politiquement incorrect, à la ligne éditoriale parfois contestable, mais à mes yeux indispensable pour ce "devoir de mémoire" qui n'existe pas au Japon.
Un petit retour à la J-Horror, avec tout simplement le premier film du renouveau du genre, à la fin des années 80, "Jaganrei" (1988, Teruyoshi Ishii 石井てるよし). Film de possession, des âmes et des corps, terrifiant et basé sur le principe efficace, même si aujourd'hui il est usé jusqu'à la corde du "found-footage".
En revanche, l'Anime d'horreur "Karura Mau" (1989, Takaaki Ishiyama) est un échec, devant lequel on peut passer sans s'arrêter.
Tout aussi décevant est "La Cerisaie" (1990, Shun Nakahara 中原俊), longuet et pas passionnant. Plate histoire de lycée de filles ...
L'Anime de SF "Roujin Z" (1991, Hiroyuki Kitakubo 北久保 弘之) s'est révélé fascinant dans sa faculté d'anticipation. Il présente une entreprise peu scrupuleuse, mais soucieuse de profiter du vivier de main-d’œuvre que constitue le 3e Age japonais, avec ses millions de personnes âgées, plus ou moins valides, mais qu'en 2019, le pays souhaite vraiment (re-)mettre au travail. Et "Roujin Z" préfigure fort justement l'exosquelette qui est réellement envisagé et développé !
Le court-métrage d'animation s'est toujours bien porté au Japon. Une bonne raison donc, de ne pas m'en priver !
- "The Restaurant of many orders" (1993, Kihachirō Kawamoto 川本 喜八郎 & Tadanari Okamoto 忠成 岡本) ne m'a pas accroché autant que je l'aurais souhaité. La faute à une animation qui n'est pas ma tasse de "matcha 抹茶" !
- "Enclosed World" (1998) est le premier court du génie Makoto Shinkai 新海 誠. A ce moment-là de sa carrière, il n'était pas encore bien fixé ni sur son style, ni sur sa technique d'animation, mais il se révélait déjà très prometteur.
- "Le Sourire" (2003) montre les préoccupations de Shinkai pour les relations amicales entre les humains et d'autres espèces animales (plutôt domestiques). Une thématique que l'on peut retrouver dans pas mal de ses créations.
- "Le Regard de quelqu'un" (2013) est justement sur ce thème, car Shinkai y présente l'émancipation d'une jeune femme hors du giron parental. Le traumatisme familial est observé à travers les yeux du chat de la maison. Intéressant !
- "Cross road" (2014) n'est pas seulement le spot publicitaire (qu'il est tout de même), ni la bande-annonce de "Your name" (2016). C'est une très courte intrigue à part entière, touchante et moderne, toujours par Shinkai.
- "Je t'aime" (2010) est réalisé par un autre grand nom de la Japanimation, Mamoru Ishii. Entre mélo' et anticipation, c'est un court, mais pur chef-d'oeuvre.
- "Ani*kuri15" (2008) est un produit de commande de la chaîne de télévision nationale japonaise, NHK. Il s'agit de 15 très-courts-métrages d'une minute chacun, confiés à 15 réalisateurs de la Japanimation. Il y a du génial ("Neko no Shūkai" de Makoto Shinkai, en fait partie, par exemple), du bon et du moins bon, comme toujours dans ce genre d'exercice collectif.
- "Made" (2015) est une étrangeté dans ce Cycle, presque une anomalie, car il n'est pas réalisé par un Japonais, mais par un "gaijin", en l’occurrence Norbert Schoerner. Mais ce court-métrage malsain et dérangeant est éminemment "japonais" dans son propos, son thème et son esthétique, traitant avec talent du phénomène des bars à hôtesses (les "Maids") et de cette industrie un peu glauque de l'érotisme costumé ...
Retour à la J-Horror avec un film dont j'avais lu le plus grand bien et qui, effectivement, débutait fort bien, mais qui a tout gâché avec des effets spéciaux dégueulasses : "Occult" (2009). Pourtant Kōji Shiraishi 白石 晃士 est l'un des spécialistes du genre, mais là, il a tout foiré, sans raison ... Très dommage, car le thème pseudo-ésotérique était fait pour me séduire.
J'ai terminé ce Cycle par un "jidai-geki" picaresque intéressant, mais un peu laborieux, "Tatara Samurai" (2017), par un gars qui demandera à dégrossir son style pour être probablement talentueux : Yoshinari Nishikōri 錦織良成.
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