Hong Sang-soo découvre le cinéma avec les films hollywoodiens à la télévision. Après avoir étudié la mise en scène à l'université de Chungang, à Séoul, il part étudier aux États-Unis au College of Arts and Crafts de Californie et à l'Art Institute de Chicago. Il est fortement influencé par
Bresson,
Rohmer et Cézanne.
De retour en Corée du Sud, il travaille comme réalisateur pour la télévision avant de se lancer au cinéma.
Il tourne en 1996 son premier film, Le Jour où le cochon est tombé dans le puits qui connaît immédiatement un certain succès critique et public. Il reçoit ainsi des récompenses au Dragon Blue Coréen, au Festival de film de l'Asie pacifique, et aux festivals de Rotterdam et de Vancouver. Le film dépeint avec des performances improvisées et peu de dialogues, une relation amoureuse moderne.
Il réalise ensuite Le Pouvoir de la province de Kangwon un conte sur la désillusion. Il reçoit la mention spéciale à la section « Un Certain Regard » du Festival de Cannes.
En 2000, Hong Sang-soo revient avec le film au titre provocateur La Vierge mise à nu par ses prétendants. Celui-ci, tourné en noir et blanc suit un triangle amoureux vu par les trois personnages. Hong comparé au maître taïwanais Hou Hsiao-hsien est désormais reconnu comme un des plus grands réalisateurs de la nouvelle vague coréenne
Fort de sa réputation, Hong Sang-Soo dispose de moyens plus confortables pour son quatrième opus, Turning Gate, coproduit par Marin Karmitz et interprété par trois stars locales. Dans cette comédie mélancolique, son plus important succès commercial, notamment auprès du public de Corée, le réalisateur affine son style tout en restant fidèle à sa thématique. Dans la continuité, les éléments caractéristiques de son cinéma se retrouvent dans La femme est l'avenir de l'homme, en compétition au Festival de Cannes.
Il sort en 2005 Conte de cinéma, lui aussi présenté à Cannes, confortant ainsi le statut du réalisateur sur le plan international.
En 2009 il présente Les femmes de mes amis, toujours à Cannes mais à la Quinzaine des réalisateurs: il aborde dans ce film la vidéo haute-définition.
Hong Sang-soo est également professeur de cinéma à l'université nationale des Arts de Corée jusqu'en juin 2002. Il est célèbre pour son goût immodéré pour l'alcool que l'on retrouve dans de nombreux films.