Alice Sapritch passe son enfance à Istanbul. Elle quitte la Turquie avec sa famille à l'âge de 13 ans et poursuit ses études à Bruxelles avant de gagner seule Paris.
À la fin de l'occupation, elle rencontre Robert Brasillach dont elle fut amoureuse et qu'elle délaisse pour
Guillaume Hanoteau, un des protagonistes de l'assassinat de Robert Denoël, qu'elle épousera en 1950 et dont elle divorcera en 1970.
Elle enchaîne les petits rôles mais tout change, alors qu'elle a déjà une cinquantaine d'années, quand elle impressionne le public avec deux rôles la même année : un comique, dans
La Folie des grandeurs, à l'occasion duquel elle exécute un strip-tease comique d'anthologie. L'autre rôle révèle son talent de tragédienne : celui de Folcoche, la mère indigne de Vipère au poing.
Elle enchaine ensuite les rôles dans différentes productions. En 1986, elle marque à nouveau les esprits en incarnant le rôle-titre dans L'Affaire Marie Besnard pour lequel elle reçoit un 7 d'or dans la même année.
Son dernier rôle sera celui de Catherine de Médicis dans un téléfilm du même nom sorti en 1989, offrant toute la mesure de son talent, apparaissant grave et royale avant d'être rapidement emportée par un cancer.
Elle enregistre un album en 1975 (réédité en 2003) et un 45 tours en 1986 : Slowez moi. Elle écrit plusieurs ouvrages autobiographiques (Alice, Mes dîners en ville, Femme-public Ma vérité et Mémoires inachevés) et un roman (Un amour menacé, 1973).
Elle a aussi tourné dans des publicités et elle reste une référence des « publivores » avec ses prestations pour Jex-four.
Alice Sapritch compte parmi ses plus fidèles amis Jean-Louis Bory, lui rendant visite autant qu'il lui est possible alors qu'il se trouve en maison de repos à Montmorency, après la grave dépression qui le conduira au suicide.
Thierry Le Luron l'imite beaucoup ce qu'Alice Saptrich prend assez mal au début.
Alice déclara avoir raté sa vie mais restait appréciée pour sa simplicité (elle refusait de mettre son numéro de téléphone sur liste rouge) et sa politesse.Cependant,elle affiche son sens de l'humour,et de l'auto-dérision,dans les grosses têtes,comme la femme d'un certain age.Phillipe Bouvard sortira dans une émission:"J'ai retrouvé d'elle,quelques Daguerrotypes". Olivier de Kersauzon,parodiant une lecture des lignes de la main lui dit: "tu as plus de passé que d'avenir".