René Dary est le fils de l'artiste de café-concert Abélard, dit le Comique Idiot.
Il est l'une des vedettes à avoir commencé le plus jeune sa carrière cinématographique. En effet, on le voit sur grand écran, dès l'âge de trois ans sous le nom de Bébé Abelard au temps du muet, sous la direction de
Louis Feuillade. Il tourne avec lui pas loin de quatre-vingts courts-métrages en trois ans.
Dès 1916, il fait ses débuts sur les planches avec
Lucien Guitry. Il abandonne assez vite ce métier pour aider son père à la gestion d'un cinéma dans le XXe arrondissement de Paris. Il retrouve le chemin du théâtre bien plus tard, interprétant en particulier, Le temps des cerises de J.L. Roncoroni, Marius de
Marcel Pagnol et Ce soir à Samarcande de Jacques Deval.
Ses rôles les plus marquants au cinéma sont Nestor Burma dans 120 rue de la Gare, Riton, le complice de
Jean Gabin dans
Touchez pas au grisbi, et le maire du village dans
Les Risques du métier avec
Jacques Brel. Mais à son tout début, il faut noter ses performances dans Le Révolté en matelot anarchiste à la forte tête, et dans Le carrefour des enfants perdus qui relatait la difficile création d'une maison de redressement pour délinquants.
Sportif accompli, René Dary fit également de la boxe dans les années trente, sous le nom de Kid René, mais aussi du music-hall sous le pseudonyme de René Duclos. Il participa à des opérettes comme Normandie de Paul Misraki et Trois valses d'Oscar Straus. Entre 1934 et 1937, il fit partie de la troupe du Théâtre des Bouffes-Parisiens.
Il participa également à des séries télévisées comme Les Cinq Dernières Minutes, dans les épisodes On a tué le mort et Les enfants du Faubourg, mais c'est en 1965, qu'il acquiert une très grande notoriété en incarnant le commissaire Ménardier dans la célèbre série Belphégor ou le Fantôme du Louvre de
Claude Barma, avec Juliette Gréco et
François Chaumette. On le voit aussi comme commissaire Lefranc dans sept épisodes de la série Les Compagnons de Baal en 1968. Il écrivit aussi des romans, comme Express 407.
Il tourne une dernière fois en 1968, pour le cinéma, dans Goto, l'île d'amour de Walerian Borowczyk et pour la télévision en 1974 dans Une affaire à suivre.
Second rôle durant toute sa carrière, il était l'incarnation même du français, petit, râleur bagarreur mais bon coeur.