Le sacre d'Abderrahmane Sissako est donc total : après avoir remporté le César du meilleur réalisateur, le franco-mauritanien repart également avec la plus prestigieuse des récompenses : celle du meilleur film pour Timbuktu. À la grande surprise de beaucoup de critiques, très enthousiastes sur le film, celui-ci n'avait pas obtenu le moindre prix lors du dernier Festival de Cannes. Mais le public ne s'y était pas trompé (exception faite du maire UMP de Villiers-sur-Marne), le film ayant attiré plus de 700 000 spectateurs dans les salles. Une jolie performance pour un magnifique film, qui se voit couronner par un César pourtant convoité par de forts prétendants (Saint Laurent de Bertrand Bonello, Les Combattants de Thomas Cailley, Sils Maria d'Olivier Assayas, La Famille Bélier d'Eric Lartigau, Hippocrate de Thomas Lilti et Eastern Boys de Robin Campillo).