L'Acrobate
(1976)
un film de
Satisfaction communauté 65%
L'Acrobate

L'Acrobate

(1976)
un film de
Ce qu'en pense la communauté
  • 65%
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Micro-critique star (Alan_Smithee) :
Alan_Smithee
(à propos de L'Acrobate)
Sa note :
L'Acrobate “ À l'entre-deux des choses, le creuset du coeur. Charlot lunaire à la grâce solaire, face stone Keaton. Qu'importe le Léon, l'Amour est gai. ” — Alan_Smithee 18 août 2018
3 commentaires
  • Alan_Smithee
    (à propos de L'Acrobate)
    Sa note :
    L'Acrobate “ À l'entre-deux des choses, le creuset du coeur. Charlot lunaire à la grâce solaire, face stone Keaton. Qu'importe le Léon, l'Amour est gai. ” — Alan_Smithee 18 août 2018
    3 commentaires
    • Alan_Smithee
      commentaire modéré "- Vous êtes nouveau ici ? - Non, ça fait douze ans que je suis là ...". À l'image de cette réplique du film, Claude Melki, ce clown triste adepte du stone face à la Keaton, passe toujours inaperçu dans le sillage de la comédie française. Ce comédien remarquable n'aura finalement eu d'écho que chez Jean-Daniel Pollet, victime lui aussi du même phénomène. Cinéaste à l'oeuvre bicéphale, concomitante de la Nouvelle Vague, Pollet va travailler sur 2 axes. Avec Melki, il va mettre en place, et ce de manière récurrente, le personnage de Léon, gaffeur lunaire qui comme ses homologues du burlesque américain fait de ses tares sa réussite comique et poétique. Deux courts : Pourvu qu'on ait l'ivresse en 1958 et Gala en 1961 qui explorent déjà, à l'instar de L'Acrobate, l'univers de la danse et les superbes échecs de notre Léon auprès de la gent féminine. Deux longs : L'Amour c'est gai, l'Amour c'est triste en 1971 avec, outre Melki, Jean Pierre Marielle, Bernadette Lafont, Dalio et la candide Chantal Goya, et L'Acrobate donc, en 1976, avec Guy Marchand, Marion Game, Micheline Dax et Édith Scob. Dans ces 2 films, Pollet oppose la maladresse de Melki, verbale, comportementale, mais poétique à une réalité crue qui le dépasse. De ses défauts, Léon en fait son langage du coeur et finalement, à sa manière, parle aux femmes. Le reste de l'oeuvre de Pollet est constituée de films très expérimentaux, tels Méditerranée co-réalisé avec V. Schlöndorff en 1963 et produit par B. Schroeder, un poème tout en images, très Nouvelle Vague de ton, dédié au bassin méditerranéen, lu et écrit par Philippe Sollers sur une musique d'Antoine Duhamel. Tu imagines Robinson en 1967, relecture désespérée du bouquin de Defoe sous la forme d'un essai abscons autour de la solitude propre à la condition humaine. Pour ceux qui seraient tentés de faire le rapprochement, Claude Melki, n'est pas un sous Pierre Richard, il serait plutôt son pendant comique et poétique. Quant à l'oeuvre de Pollet, elle mérite vraiment d'être redécouverte. Melki est mort en 1994 sans le sou et dans l'anonymat le plus complet. Pollet le suivra en 2004, diminué suite à un accident, il aura tourné, de manière confidentielle, jusqu'à la fin.
      18 août 2018 Voir la discussion...
    • lekid
      commentaire modéré Je ne connaissais pas et ce commentaire incite à découvrir films, comédien et cinéaste. Le neveu, Gilbert Melki, est plus connu que l'oncle. Peut-être parce qu'il a pris moins de risque dans ses choix...
      18 août 2018 Voir la discussion...
    • Alan_Smithee
      commentaire modéré @lekid Merci de ton attention ! Figures-toi que j'ignorais complètement qu'il y avait un lien de parenté entre eux ! Merci pour l'info ! :) Effectivement, ils ne jouent pas dans la même catégorie. Claude Melki est un loser magnifique à la présence et la diction délicieusement touchante. Il est un contrepoint formidable de candeur face au mépris qui l'assaille. Il a surtout l'art de jongler avec les aléas de la vie et de triompher modestement à sa manière. L'oeuvre expérimentale de Pollet, qui relève de la modernité, est difficile, sinueuse, emprunte d'une profonde mélancolie. Godard, grand admirateur de Méditerranée (1963), dira s'être inspiré des plans contemplatifs du film de Pollet pour illustrer le statuaire - allégorie de la mort du cinéma Classique - dans Le Mépris sorti la même année. On ne peut plus beau compliment.
      18 août 2018 Voir la discussion...
  • Bosco
    (à propos de L'Acrobate)
    Sa note :
    L'Acrobate “ Burlesque, art de la disgrâce ? Avec Melki, Pollet la prend à contredanse, la tourne, la renverse. Si bien qu'elle plie, cède et rend grâce. ” — Bosco 15 mars 2023
    4 commentaires
    • Bosco
      commentaire modéré Pollet a aussi mis en avant cet étonnant acteur que fut Claude Melki. Il fut le seul, malheureusement pour l'acteur et notre cinéma, car le talent de Melki était large comme le montrent de trop rares films. Sans doute a-t-il souffert d'évoquer trop immédiatement la figure de Keaton alors que, tout en en ayant certains traits de l’acteur américain, il dessinait une autre figure, celle d'un individu qui sans grâce apparente est solide, tenace, rarement plaintif, plus rarement encore méchant, mais toujours battant, plein de ressources, n’abdiquant jamais et réussissant au bout du compte avec un certain panache. Un personnage finalement pas très éloigné de notre Cyrano national, mais en beaucoup moins tonitruant et bavard comme il se doit à tout acteur de cinéma burlesque, puisque c’était tout de même dans ce registre qu’il s’inscrivait.
      16 mars 2023 Voir la discussion...
    • Alan_Smithee
      commentaire modéré @Bosco Concernant le genre "bal musette", il y a aussi le documentaire On ne va pas se quitter comme ça de Jean-Louis Comolli (non crédité sur VK). L'approche y est celle du cinéma-vérité à la Jean Rouch.
      27 mars 2023 Voir la discussion...
    • Bosco
      commentaire modéré @Alan_Smithee @Zephsk Merci ! A signaler en passant par le "feedback".
      28 mars 2023 Voir la discussion...
  • georges.b1
    (à propos de L'Acrobate)
    Sa note :
    L'Acrobate “ Un modeste garçon de bains-douches devient un grand danseur de tango et le tombeur de ces dames‚ la grâce du burlesque ! ” — georges.b1 8 juillet 2017
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Casting de L'Acrobate

Infos sur L'Acrobate

Réalisé par Jean-Daniel Pollet

France - 1h40
Sortie le 10 mars 1976

Synopsis

Jeune homme solitaire, Léon effectue impassiblement son travail de garçon de bain-douches qui doit satisfaire tous les caprices des clients et clientes, subir les brimades de ses deux collègues et obtempérer aux ordres de sa jeune patronne, Valentine, qui se contente d’encaisser. Et, tous les soirs, il rentre chez lui, un bistrot désaffecté transformé en appartement. Délaissé par sa cousine Lili, qui vit avec lui mais sort avec son fiancé, il trompe sa solitude en parlant aux prostituées d'en face. Attiré par l'une d'elles, Fumée, il n'est payé en retour que par l'indifférence de la jeune femme. Un jour, Léon découvre le tango, et dès lors, ébloui, n'a qu'un but : accéder aux plus hautes compétitions de danse. Il sacrifie tout à l'apprentissage du tango, et propose à Fumée d'être sa partenaire. Excellente danseuse, celle-ci accepte. Ils travaillent ensemble sous la direction de leurs professeurs, Georges et Rosy, et remportent divers titres dans des championnats locaux, en dépit de quoi Fumée refuse toujours de l'épouser, exigeant qu'il change d'abord de métier. Cela amuse Robert Potier, dit Ramon, danseur bellâtre, insouciant et veule, qui n'encourage son ami Léon qu'en se vantant de ses propres succès féminins. Qui plus est, il lui ravit Fumée au moment où le couple devient champion de France de tango. Léon retourne alors à son sauna. Pourtant, un jour, Fumée revient. Ensemble, ils gagneront sûrement les championnats d'Europe.

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