Hunger Games, quatre films pour une trilogie

Hunger Games, quatre films pour une trilogie

Liste de 4 films par Bosco
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Une série pleine de promesses et qui ne les tient pas tout à fait. Qui signale en tout cas la mise en place d'un nouveau type de héros ou héroïnes, préoccupés, manipulés, dépassés et cependant actifs, engagés, déterminés, vainqueurs. Synthèse vraisemblable d'une antithèse inédite : ni super-héros ni anti-héros et cependant pleinement l'un et l'autre. Fait d'autant plus surprenant qu'il s'agit d'une série pour ados. Que cela signifie-t-il ?

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1 commentaire
  • Bosco
    commentaire modéré Il y aurait un parallèle intéressant à établir entre la série Hunger Games et le film Ready Player One. Le fait que les révoltés (je mettrais à ce dernier mot beaucoup de guillemets pour RPO, et ceux qui m’ont lu sur ce film savent mes très profondes réticences vis-à-vis de l’idéologie que Spielberg y déploie sous son imagerie éblouissante), le fait donc que les révoltés soient dans l’un et l’autre cas des ados -un leader masculin ou féminin aimantant une bande qui entraîne finalement une foule mais sans se soucier d'organiser celle-ci, de manière purement pulsionnelle- est intéressant mais certainement pas le trait le plus significatif (cette caractéristique commune, à mon avis, rend manifeste avant tout le fait que ces deux films sont des productions d’une industrie du spectacle s’adressant prioritairement à des segments jeunes du marché). Me frappe surtout dans l’un et l’autre film, le fait que =ces mouvements de révolte sont des gestes utopiques s’inscrivant dans des dystopies=. Le slogan de nos jours n’est plus comme en mai 68 : « Cours, camarade, le vieux monde est derrière toi. », car le monde vieilli (mais ayant préservés des oasis (tient !) dorés pour une minorité, magnifiquement caricaturée dans Hunger Games) est autour de nous et de moins en moins reluisant : le vieux monde, en quelque sorte, serait maintenant devant nous... C’est dans des décors (des environnements !) en ruines que se scénarisent les imaginaires contemporains -sinon depuis le le Metropolis de Fritz Lang, du moins, et cette fois très clairement, depuis le Blade Runner de Ridley Scott. Et l’on pourrait creuser cette intuition en analysant Snowpiercer, le train-perce-neige hamster de fer et d’acier qui tourne et tourne autour de la terre congelée jusqu’à l’ultime accident, comme étant lui aussi la métaphore d’une révolte au sein d’une mondialisation conduisant au désastre. Et sans doute encore pourrait-on développer cette idée à l’aide d’autres films. Le cinéma d’anticipation, me semble-t-il, prend aujourd’hui de plus en plus l’allure d’«utopies désespérées» (termes mis entre guillemets pour souligner la contradiction apparente des termes).
    12 décembre 2018 Voir la discussion...
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