Mikhaël Hers : un cinéaste à suivre
S’il fallait mettre la douceur en images et en sons, nul doute qu’on demanderait à Mikhaël Hers. Dans chacun de ses films, celle-ci est de tous les plans. Elle parcourt les visages de personnages plus bouleversants les uns que les autres. Des visages qu’il sait travailler comme la glaise pour nous offrir les plus beaux sourires du 7ème art. Les plus belles larmes aussi. Car si ces personnages font le choix d’être heureux, malgré les obstacles, les séparations, les deuils, ils sont aussi trop conscients de la fugacité de ce bonheur - et pointe ainsi, d’une manière infiniment délicate, la mélancolie.
Il y aussi ces personnages qu’on ne voit pas, fantômes bienveillants d’une actrice, d’une sœur, d’une amie, toujours trop tôt disparue. La question du deuil n’est pas toujours abordée directement dans les films de Hers, mais elle est toujours présente, elle rôde autour de chacun et rend leur monde fragile. Fugacité du bonheur, fugacité de l’existence ; mais toujours la douceur, sans limite, qui traverse ces femmes et ces hommes rayonnants, nous transmettant un peu de leur lumineux vague à l’âme.
Se plonger dans un film de Mikhaël Hers, c’est entrer dans un bon bain chaud pour se laver du tumulte extérieur, c’est se glisser dans des draps tout propres et attendre le sommeil qui réparera du chaos du monde, c’est se noyer dans un océan de délicatesse qu’on souhaiterait ne jamais quitter, jamais. C’est de l’émotion pure.
-
(2006)de Mikhaël Hers avec Jean-Michel Fête, Marc Barbé, Anicée Alvina45m1 micro-critique | Sa note :jroux86“ Pour son 1er film, Mikhaël Hers adapte Modiano et montre un talent certain pour filmer les espaces urbains et les personnages en transit. ” — jroux86 29 août 2020
-
(2007)57mjroux86“ La caméra, virtuose, se faufile au milieu de ce groupe de jeunes, captant aussi bien l’essentiel que l’ordinaire. Le vague à l’âme point. ” — jroux86 29 août 2020
-
(2009)59mjroux86“ Un quartier et trois dialogues au hasard de la nuit parisienne. Les regards, les attitudes et les non-dits pèsent ici autant que les mots. ” — jroux86 29 août 2020
-
(2010)Drame | 1h38jroux86“ Premier long métrage de Mikhaël Hers. Le temps suspendu de l’été sert de cadre idéal à cette peinture élégiaque de la jeunesse. ” — jroux86 29 août 2020
-
(2015)Drame | 1h50jroux86“ Le travail de deuil magnifié par une approche remarquable du temps et des espaces, du souvenir et des villes. Déjà un chef d’œuvre ? ” — jroux86 29 août 2020
-
(2018)1h47jroux86“ Mikhaël Hers assume un parti pris plus mélodramatique avec succès. Difficile de retenir ses larmes devant le tendre sourire d’Amanda… ” — jroux86 29 août 2020
-
(2022)1h51jroux86“ Avec la douceur qu’on lui connaît, dans ce Paris de pleine lune, Hers convoque les fantômes du passé pour mieux décliner larmes et sourires. ” — jroux86 5 mai 2022
-
Anna_K13 octobre 2020 Voir la discussion...
-
jroux8613 octobre 2020 Voir la discussion...