Au-delà de 5 étoiles : mon top 10

Au-delà de 5 étoiles : mon top 10

Liste de 10 films par jroux86
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Ayant été marqué, plus jeune, par l'esprit de la Nouvelle Vague, mes préférences se portent davantage sur les films qui ont été réalisés pendant et après ce mouvement. D'où la faible présence d’œuvres datant d'avant 1959.

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61 commentaires
  • Lolograhame
    commentaire modéré quand j'ai eu fini*
    La seconde fois, je voulais simplement que ça recommence. Dans la vie, on ne peut pas faire ça, on peut pas passer autant de temps avec des inconnus pour les regarder vivre, sans participer.
    Alors je l'ai revu avant de retrouver plus tard dans la soirée une personne que j'avais rencontrée quelques mois plus tôt et avec laquelle je passais tout mon temps, à discuter dans des cafés, à marcher et s'asseoir sur des bancs. Oui, un peu comme dans le film.

    Et donc à force de lui parler du film, vers minuit, j'ai été le revoir en sa compagnie. C'était assez stressant, car les sous-titres anglais étaient horribles, et qu'il ne parlait pas bien français mais je crois qu'il a quand même tout suivi. Et puis il fallait rester éveillé jusqu'à 4h du matin, mais personne ne s'est assoupi. Ce film est vraiment puissant.
    3 juillet 2022 Voir la discussion...
  • Lolograhame
    commentaire modéré Ce qui était fort pour moi avec la lecture du livre avant de voir le film, c'est qu'il était extrêmement facile d'imaginer les intonations de Léaud quand il déclamait ce texte, et ca me rendait fière de le connaître à ce point. Aussi, on se rend compte à quel point le texte est magnifique, et a du rythme, même si on grince des dents quand il se fout de la gueule du MLF ou que Veronika a ce message chiant de faire l'amour pour faire des bébés.
    3 juillet 2022 Voir la discussion...
  • jroux86
    commentaire modéré @Lolograhame J’aime cette idée : chercher, à un moment de sa vie, la connaissance intime d’une œuvre, d’un film dans nos deux cas. Et quelque part, Chris Marker nous parle aussi de ça dans La Jetée, lui qui a fait de la mémoire son sujet de prédilection.

    Effectivement, il y est question du visage d’une femme. Ou plutôt de l’image d’un visage, « photographié » juste avant le tumulte, entre « les avions en partance » (cette réplique est pour moi inoubliable), les coups de feu, la foule dominicale venue assister aux départs des avions sur « le décor planté de la jetée » (tu me diras que c’est facile de retenir les répliques d’un film qui ne dure qu’une demi-heure et tu auras raison, j’assume mon côté « petit joueur »), et surtout juste avant la guerre.
    Une image de visage donc, gravée dans la mémoire du personnage (alors enfant), et destinée, comme toutes les images de visage, à subir les inévitables dommages du temps : les transformations, les petits arrangements avec la réalité des traits, un visage qui va se mélanger aux mille autres rencontrés par après.
    Mais cette image, notre héros va s’y accrocher éperdument. Comme à un souvenir arraché à la vie en temps de paix. Magie du cinéma, cette image se fait femme, telle que dans le souvenir - vertigo véritable ! Se projettera sur elle tous les désirs : salut de l’humanité, amour, réparation du passé, espoir d’un avenir meilleur. Tant et si bien qu’elle poursuivra le héros jusque dans sa mort, dans un final vertigineux où passé, présent et futur s’entrechoquent, où la femme redeviendra image et où l’on se demande encore si cette image est le visage de l’amour ou celui de la mort - Eros et Thanatos sous les mêmes traits.
    5 juillet 2022 Voir la discussion...
  • jroux86
    commentaire modéré En voilà une belle allégorie pour nous autres cinéphiles, friands (parfois jusqu’à l’excès) d’images de toutes sortes, allant jusqu’à s’en marquer l’esprit au fer rouge des visionnages et revisionnages "pour ne pas qu’elles s’échappent", comme tu le dis si bien - et Chris Marker savait bien de quoi il parlait, lui qui dit avoir vu Vertigo 19 fois dans Sans soleil.
    Des images dont on aime tant se nourrir et qui nous poursuivront peut-être (sûrement), nous aussi, jusqu’à la mort ?
    5 juillet 2022 Voir la discussion...
  • jroux86
    commentaire modéré Et pour finir sur La Jetée, là où cette "impression" de l’image dans l’esprit prend tout son sens, c’est que tout le film (enfin presque tout) est composé d’images fixes. Et c’est dans cette étrange fixité, si peu habituelle au cinéma, que l'image va s’imprimer, se figer dans la mémoire avec tant de force. Quel affront au 7ème art, quand on y pense, qui s'est construit sur l'illusion du mouvement. Comme ce film est puissant, lui aussi.
    5 juillet 2022 Voir la discussion...
  • Lolograhame
    commentaire modéré Ce qui est bien avec toi, girou, c'est le fait que ton interlocuteur peut être absolument médiocre, ça ne changera en rien la qualité de tes interventions.
    5 juillet 2022 Voir la discussion...
  • jroux86
    commentaire modéré @Lolograhame En l’occurrence, c’est la qualité de tes analyses et commentaires, que je lis toujours avec beaucoup d’intérêt - et je suis très honoré que tu les partages sur mon modeste (et bancal) "top 10" -, qui m’invite à creuser et à prendre le temps de développer ce qui ne sont au départ que de simples ressentis, pour devenir peu à peu des interprétations. Merci, donc, pour ces passionnants échanges.
    5 juillet 2022 Voir la discussion...
  • Lolograhame
    commentaire modéré J'ai l'impression d'être Augustin Trapenard quand nous conversons, j'écris n'importe quoi, n'importe comment (de grâce, ne me contredis pas), et il te faut simplement une occasion de te lancer pour que tu débites avec bienveillance de bonnes critiques. Tu es de ceux qui aiment les films et savent en parler. Mais arrêtons-là cette digression. Avec tout ça, je vais revoir La jetée et Sans soleil, ce dernier étant aussi dans mon top de longueur aléatoire.
    7 juillet 2022 Voir la discussion...
  • Eforie
    commentaire modéré 6 films dans mon "top 100" (et Mort à Venise pourrait s'y trouver). Je n'y ai pas inclus In the mood for love, qui ne m'a pas emporté, en revanche 2046 s'y trouve.
    26 décembre 2022 Voir la discussion...
  • jroux86
    commentaire modéré @Eforie J'ai vu 2046 à sa sortie (18 ans déjà, que le temps passe vite...) avec une attente énorme, encore décuplée par l'incertitude qui entourait le film. Si ma mémoire est bonne, les tergiversations notoires de Wong faisaient que sa date de sortie en salles était toujours repoussée. Je ne l'ai donc peut-être pas jugé à sa juste valeur. Il faut que je le revoie, c'est certain. Merci du rappel.
    27 décembre 2022 Voir la discussion...
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