“ R&M interrogent l'affirmation de l'être par la parole, la place de l'individu devant et à l'écran, et la représentation du réel au cinéma. ”— LEtranger22 août 2015
“ Errance existentielle, déambulations urbaines, digressions hors du temps, et si la modernité datait de deux ans avant A bout de souffle ? ”— LEtranger20 septembre 2015
“ La caméra crée poésie et drame. Mais autour d'elle se noue autre chose, une rencontre d'individus jusqu'alors aveugles les uns aux autres. ”— LEtranger26 septembre 2015
“ Partir à l'aventure pour épater les filles, découvrir la mer, tromper les douaniers anglais, travailler, devenir un homme. Un homme jaguar. ”— LEtranger30 août 2015
“ Entre un Rohmer peu inspiré et un JLG anecdotique mais plaisant, tantôt badin, tantôt grave, Jean Rouch domine les petits jeunes de la NV. ”— LEtranger28 août 2015
Synopsis : Ce documentaire illustre les pratiques rituelles de la secte religieuse Hauka pratiquées par les immigrés pauvres d'Accra (Ghana).
Ces rites consistent en l'incarnation par la transe des figures de la colonisation (le gouverneur, la femme du capitaine, le conducteur de locomotive, etc.) et s'organise autour d'une confession publique, de chorégraphies frénétiques et de sacrifices d'animaux (poules, chien).
Jean Rouch expliquera que "ce jeu violent n'est que le reflet de notre civilisation."
commentaire modéré
Toujours à propos de Jean Rouch, pour moi, il a fait de l'anthropolgie avec une caméra, c'est très bien, mais c'est tout. Chronique d'un été, c'est top, mais Chris Marker a fait Le Joli Mai et lui, il a tenté de faire du cinéma tout le temps, avec tout et n'importe quoi.
Moi un noir est aussi une chronique. Dans l'air du temps. Et tu as sûrement raison quand tu dis que c'est nouvelle vague, parce que d'autres ont filmé les mêmes gens, à la même époque, du type des réals d'afrique, même si on dit qu'ils sont modernes, le rendu est à des kilomètres.
commentaire modéré@Lolograhame Concernant Marker, je ne saurais dire, je n'ai encore rien vu de sa filmographie. A propos de Rouch, je suis entrain de découvrir son cinéma depuis quelques jours/semaines donc je n'ai pas encore de point de vue bien précis, bien arrêté à son sujet. Ce qui me touche et m'intéresse (donc c'est forcément subjectif) c'est que ses films posent la question de ce que peut être le cinéma, à la fois pour ceux qui le font (que faire avec une caméra ?) et pour ceux qui en sont les spectateurs (comment réagir face à sa propre image ou à la vue de quelqu'un qui me renvoie ma propre image ?). Il pose également des questions techniques sur l'identité même du cinéma : le rôle du son vis-à-vis de l'image est au coeur de nombre de ses films (Jaguar, Moi, un Noir, La Pyramide humaine), de même que l'intérêt du plan-séquence dans Gare du Nord. Du coup c'est en ça que c'est un cinéaste que j'apprécie beaucoup, et qui me fait dire que non, il ne fait pas que de l'anthropologie avec une caméra, il questionne le cinéma et les réponses qu'il y apporte ont très grandement inspiré à la fois Godard et Rohmer, qui sont des cinéastes clés pour moi, donc à mon niveau ce n'est pas rien. De plus, contrairement à ce que je lis parfois, ses films fourmillent d'idées de mise en scène et de superbes plans de cinéma : l'idée de filmer les scènes de rêve du héros de Moi, un Noir de la même façon que les autres, en les intégrant telles quelles au montage, certains plans de visage dans Moi, un Noir sont à tomber par terre, de même que certains plans de la Pyramide humaine avec Nadine qui baigne dans la lumière du soleil sont des plus poétiques ; je pense également au fameux plan de la femme de Chronique d'un été filmée d'abord en gros plan puis petit à petit la caméra s'éloigne et met de la distance au moment où celle-ci fait le récit de ce qui est arrivé à son père dans les camps. Voilà, il me semble que c'est un cinéma finalement plus riche qu'il n'y paraît et qui vaut absolument le coup d'oeil !
commentaire modéré
Ou comment le cinématographe peut servir l'anthropologie. J'ai l'impression que malgré ton dévouement, je resterai coincée sur cette idée.
Mais tu es très intéressant.
Moi un noir est aussi une chronique. Dans l'air du temps. Et tu as sûrement raison quand tu dis que c'est nouvelle vague, parce que d'autres ont filmé les mêmes gens, à la même époque, du type des réals d'afrique, même si on dit qu'ils sont modernes, le rendu est à des kilomètres.
Mais tu es très intéressant.