Sans être un clone de Marilyn Monroe, Stella Stevens relève d'abord du cliché de la blonde vaporeuse et écervelée - dont elle s'amuse dirigée par
Jerry Lewis dans un de ses classiques -, vamp pour rire et mauvaise fille au bon coeur.
Elle apparaît comme une des mieux placées et douées dans le peloton des jeunes espoirs grâce au film Li'l Abner en 1959.
Mais au fil de cinq décennies (pour le moment !) elle a surtout démontré qu'elle était une actrice physique (le western et le thriller lui conviennent à merveille), d'un fort tempérament (la comédie également), capable de se mesurer aux plus grands du cinéma américain (
Dean Martin,
Robert Mitchum), travaillant avec
Robert Altman,
John Cassavetes,
Vincente Minnelli,
Robert Parrish,
Richard Quine, Jack Smight, Dan Curtis...
Son talent, sa beauté, et surtout son humour n'ont pas suffi à en faire une star, la faute en incombant à l'absence de films marquant le public, malgré quelques belles prestations (Un nommé Cable Hogue de
Sam Peckinpah),
Docteur Jerry et Mister Love et Girls, Girls, Girls avec
Elvis Presley .
Mariée à quinze ans, mère à seize, divorcée à dix-sept, Stella Stevens fait preuve (sans que le moindre rapport soit établi) d'une extraordinaire vitalité à l'écran, également à la télévision, où elle apparaît dans une multitude de séries (Alfred Hitchcock présente, Banacek, Magnum, Arabesque, Nash Bridges, Dream On...) et jouant des rôles réguliers dans Flamingo Road et Santa Barbara.
Stella Stevens est au moins une star du cinéma bis (l'horreur notamment, dont elle est une figure presque incontournable) où elle est restée active dans des premiers rôles beaucoup plus longtemps que la plupart de ses consoeurs, et du petit écran, partenaire de
Jim Brown,
George Peppard,
Richard Crenna,
Jason Robards, mais aussi
Farley Granger,
Ray Milland,
Shelley Winters,
Linda Blair et
Sandra Bullock.
Elle est la mère de l'acteur
Andrew Stevens qui l'a dirigée à plusieurs reprises.
Source : imdb