Lone Ranger et box-office : le grand perdant de l'été des blockbusters ?
Un été historiquement chargé en blockbusters ne peut être gagnant pour tout le monde. Après After Earth dont on évoquait le cas particulier, c'est au tour de Lone Ranger de connaître un démarrage plus que décevant outre-Atlantique.
Animation, super-héros et apocalypse en tous genres : cet été, l'offre américaine en matière de spectacles à visée grand-public est plus vaste qu'elle ne l'a jamais été de mémoire de cinéphile. C'est pas moins d'une vingtaine de productions aux budgets millionnaires qui sortent sur les écrans aux Etats-Unis entre mai et septembre. Sur les mois de mai et juin, huit ont déjà dépassé la barre symbolique des 100 millions de dollars de recettes. Résultat : la fréquentation s'y situe actuellement à un taux incroyable, trois des quatre derniers week-ends en date figurant dans le top 10 des plus importants de l'Histoire en termes de sommes engrangées. Le week-end prolongé qu'a occasionné l'Independence Day du 4 juillet était à même d'offrir un gros démarrage à une nouvelle sortie... mais visiblement pas à deux. Tandis que Moi, moche et méchant 2 réalise l'un des meilleurs démarrages de tous les temps pour un film d'animation, Lone Ranger déçoit nettement le géant Disney.
Déjà refroidi par l'échec de John Carter l'an dernier, la firme aux grandes oreilles semblait pourtant s'être assurée une recette qui marche avec cette nouvelle production estampillée « par ceux qui vous ont offert Pirates des Caraïbes » : Gore Verbinski à la réalisation, Jerry Bruckheimer à la production et Johnny Depp en tête d'affiche. Si le démarrage de 48,9 millions de dollars sur cinq jours est honnête pour un western, la compagnie prétendait clairement dépasser les limites du genre comme elle l'avait fait avec Pirates des Caraïbes en 2003. Quant à l'acteur principal, il n'y a rien d'étonnant à ce qu'il ne puisse reproduire l'exploit d'il y a exactement dix ans : après tant d'années de passées dans un registre inlassablement loufoque (au point de devenir une nouvelle "norme Depp"?), la fraîcheur des premières apparitions titubantes et grimaçantes de Jack Sparrow est bien loin...
Source : Box Office Mojo
En fait, j'aimais beaucoup mais je trouve qu'il se laisse aller à une certaine facilité depuis... un petit bout de temps.
Mais je n'en attends pas moins de voir ce Lone Ranger avec impatience...