Une technique d'animation unique : la méthode d'Ocelot
Les contes de la nuit de Michel Ocelot sort aujourd'hui sur les écrans, l'occasion de revenir sur sa technique d'animation singulière, très éloignée en tous cas des grands studios américains comme Pixar.
Michel Ocelot, de son propre aveu, est un passionné d'histoires pour enfants et s'attache à donner vie aux contes grâce à la simplicité des matériaux qui l'entourent. Son deuxième court-métrage, Les Trois Inventeurs, réalisé en 1979, est entièrement réalisé à la main grâce à la découpe de napperons en papier et caractérisait déjà « La patte Ocelot ». Une méthode d'artisan qui ne cesse de se réinventer et intègre, dans chacun des films, les nouveautés techniques de création graphique.
Tout en gardant toujours son attachement au papier découpé, Ocelot surprend sans cesse en expérimentant des graphismes différents. Ainsi, dans Kirikou et la Sorcière, il transpose un conte africain en utilisant un mélange d'aplats de couleurs et de plages sombres tandis qu' Azur et Asmar est travaillé en images de synthèse. Dans Princes et Princesses, l'animation fait directement référence au théâtre d'ombres et de marionnettes, toute l'action et les personnages étant filmés de profil, un style prolongé avec Les Contes de la nuit, également traité en ombres chinoises.
Mais la production Ocelot est aussi très loin des budgets et du rythme de production des grands studios comme Pixar. Ses films se sculptent lentement, à la manière dont les personnages des Contes de la nuit inventent des mondes. Un travail d'orfèvre qui permet une production moins importante mais dont chaque film renferme une multitude de détails (Azur et Asmar a entièrement été doublé en arabe classique et les décors sont des répliques exactes de l'époque du conte).
Initialement attaché au format du court-métrage, Michel Ocelot organise une réelle cohérence entre son style graphique et les contes qu'il choisit. Les aventures sont avant tout poétiques, emplies d'esprit chevaleresque et de courtoisie. En passant au long métrage, et donc en accédant au grand public des salles de cinéma, il enrichit ses films de couleurs, de volumes sans perdre ce qui fait la valeur de ses films : une minutie presque maniaque à reproduire le plus fidèlement possible les mondes et époques qu'il dépeint.
Soucieux d'explorer les dernières innovations, c'est assez logiquement que Michel Ocelot se lance à la conquête de la 3D. Reste à savoir s'il succombe ici à un effet de mode où si le relief va réellement enrichir son animation.
Si les critiques laissent déjà présager un succès moindre que pour ses films précédents, Michel Ocelot, depuis le triomphe de Kirikou et la sorcière, reste l'un des principaux garants de l'animation française qui affiche ses productions indépendantes riches en diversités graphiques : Une vie de chat, L'illusionniste, Le Chat du Rabbin et prochainement Un monstre à Paris.
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hugo21 juillet 2011 Voir la discussion...
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hugo21 juillet 2011 Voir la discussion...
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IMtheRookie21 juillet 2011 Voir la discussion...
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hugo21 juillet 2011 Voir la discussion...
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IMtheRookie21 juillet 2011 Voir la discussion...
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superalain21 juillet 2011 Voir la discussion...
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nakolah22 juillet 2011 Voir la discussion...
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bonnemort22 juillet 2011 Voir la discussion...
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IsabelleMbc22 juillet 2011 Voir la discussion...
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hugo23 juillet 2011 Voir la discussion...