La bande-annonce de Dark Shadows de Tim Burton
Le trailer de Dark Shadows, le nouveau Depp/Burton, est arrivé. Il a de quoi laisser perplexe.
La bande-annonce commence comme un Tim Burton tellement classique qu'il en serait presque cliché, avec un Johnny Depp surmaquillé et surmaniéré, des fantômes, des sorcières, des malédictions à vie et des cercueils? Puis voilà que le tout prend un tour vaguement inattendu et qu'on bascule dans la comédie de décalage, avec ce qui ressemble bien à une tentative de revival de l'esprit Beetlejuice, mais avec les blagues des Visiteurs à moitié assumées et l'utilisation toujours risquée d'un humour à froid qui devra faire ses preuves en contexte.
Dark Shadows a pour personnage principal un certain Barnabas Collins, gentilhomme du XVIIIe siècle qui s'attire les foudres d'une sorcière et se retrouve transformé en vampire et enterré vivant - a priori pour l'éternité. Sauf que le voilà de retour sur ses terres en 1972, à la recherche de son amour perdu? Tout ceci est adapté d'une longue sérié télé des années 70 décrite comme un "gothic soap opera", ce qui constitue pour le réalisateur une prise de risques minimale. Pour entendre le réalisateur parler de sa carrière et de son oeuvre d'ailleurs, c'est par ici.
Outre Johnny Depp, on retrouve ici l'inévitable Helena Bonham Carter et notre bonne vieille Michelle Pfeiffer, mais aussi la fausse française Eva Green et la toujours aussi pimpante Chloe Grace-Moretz qui, après Kick-Ass, Let Me In et Hugo Cabret, ajoute un nouveau trophée de poids à son CV et s'impose de plus en plus comme l'adolescente (elle n'a que 15 ans) la plus cotée du moment.
Image : ©Warner Bros.
Donc je suis optimiste.
Et sinon vous reprochez quoi à la musique, exactement ?
J'avais envie de le défendre à l'époque, mais en l'ayant revu récemment, il n'y a plus rien qui passe.
La période Lisa Marie serait celle des plutôt bons films, culminante avec "Ed Wood" puis une lente dégringolade jusqu'à la catastrophique "Planète des singes" sur le plateau duquel s'effectue la transition avec Helena Bonham-Carter.
Malheureusement, cette dernière période étant loin d'égaler celle Lisa Marie en termes qualité...
En fait ses meilleurs films étant sans doute nés d'une sensation de solitude et de rejet ("Edward Scissorhands", le script de "L'étrange noël"), un sursaut Burtonien pourrait-être envisagé en cas de catastrophe matrimoniale ?
Reste bien sûr laquestion de l'autre chef d'oeuvre "Batman Returns" ? Inspiration issue de la frustration liée à la réalisation difficile du premier volet...?