Dark Water / Dark Water
Dark Water premier du nom est un film d'horreur japonais d'une efficacité redoutable, tourné en 2003 par Hideo Nakata, réalisateur de Ring et du plus récent Chatroom. Comme souvent aux Etats-Unis, il a fait l'objet d'un remake occidentalisé en transposant l'action de Tokyo à New-York.
Partant d'une banale histoire de fantômes, le film bascule dans l'horreur via des scènes du quotidien dans lesquelles l'eau est omniprésente et peu à peu menaçante. Inspiré d'une nouvelle horrifique de Koji Suzuki (le Stephen King nippon qu'Hideo Nakata avait déjà adapté avec Ring), Dark Water dénote de la production habituelle de films d'horreur : rythme lent, ambiance très malsaine et scénario plus proche du drame familial que des traditionnelles histoires de fantôme japonais. Le remake reprend cette ambiance, en s'attardant beaucoup plus sur le suspense que sur la psychologie des personnages.
C'est le brésilien Walter Salles qui a réalisé le remake de 2006. Connu dans nos contrés pour Central Do Brasil et Carnets de Voyage, Walter Salles réalise avec Dark Water son premier film à gros budget tourné aux Etats Unis - et également sa première incursion dans le domaine du cinéma de genre.
L'histoire : Le scénario du film est quasi-identique dans les deux films et se concentre plus sur les personnages que sur les scènes d'épouvante. Les traces de fantastique sont assez ténues et le film arrive à créer une atmosphère tendue rien qu'avec de l'eau sale et suintante. Après Dark Water, on ne voit plus les dégâts des eaux de la même manière.
Les acteurs : Les acteurs de la version japonaise étaient bons, mais comme d'habitude inconnus du public français. Chez Walter Salles, c'est Jennifer Connely qui reprend le rôle principal de mère apeurée et protectrice. C'est d'ailleurs elle qui livre la prestation la plus inspirée d'un casting pas très folichon (même John C. Reilley arrive à devenir fade).
Dans la version US, voici donc Jennifer Connely en mère courage au bout du rouleau :
La dépression extrait de Dark Water
Dans la version japonaise, Hitomi Kuroki dans le même rôle :
Es tu là ? extrait de Dark Water
En résumé, le remake a les défauts de ses qualités. Suivant de près la trame originelle du film, Salles montre vite ses limites et échoue quelque peu à retranscrire l'ambiance si caractéristique de l'original - malgré l'exellente bande-son d'Angelo Badalamenti, le compositeur de David Lynch. L'empathie avec les personnage est également beaucoup moins forte dans le remake. Il semble que personne n'a pas encore réussi à trouver le secret qui expliquerait pourquoi les réalisateurs japonais ont cette 'touch' qui rend leurs films d'horreur extrêmement bons, et souvent inimitables.
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zigfrid21 août 2010 Voir la discussion...
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