La nuit a dévoré le monde : faites votre top des films de zombies
Aujourd’hui sort en salles La nuit a dévoré le monde, film de zombie suffisamment rare dans le cinéma français pour que nous revenions sur ce genre si particulier. L’occasion pour vous, aussi, de faire sortir de terre vos morts-vivants préférés dans un top qui éclabousse.
Si c’est en 1932 que le premier zombie a claudiqué au cinéma, sous la caméra de Victor Halperin, (White Zombie, avec un Bela Lugosi plus comte et à vrai dire plus flippant que les fameux zombies, donc), cela n’était pas encore celui qui finit par frapper l’imaginaire moderne, bien différent aujourd’hui. Il faut dire que lorsque le genre est apparu dans les années 30, il était surtout le fruit d’une réappropriation du folklore haïtien par l’occupant américain, son rite vaudou et sa magie (le terme est en réalité dérivé du créole “zonbi”). C’était un cinéma plus attaché à jouer de la manipulation et du contrôle mental, comme avant lui Fritz Lang et le Docteur Mabuse (1922).
Contamination
Si nos zombies contemporains sont plus retors, autonomes et surtout contagieux, c’est à Romero que nous le devons, lui qui a fondé sans le savoir les codes du genre, avec La Nuit des morts-vivants (1968). C’est que maintenant, on ne peut plus rouler un patin à un mort-vivant sans en devenir un soi-même. Et à vrai dire, ce que les zombies ont gagné en pouvoir de nuisance, ils l’ont aussi gagné en pouvoir d’évocation politique et sociétale. Ici, manifestation de la xénophobie, ailleurs symbole du consumérisme, et même plus récemment des règles : à peu près tout ce qui déraisonne dans le monde (menace bactériologique, climatique, etc.) peut se retrouver à ramper avec la gueule arrachée.
De ce côté-ci de l’Atlantique, le genre n’a jamais vraiment pris, et a même été en état de mort cérébrale pendant des temps immémoriaux. C’est pourtant bien un français, Jacques Tourneur (certes naturalisé américain) qui lui avait donné ses lettres de noblesse, avec Vaudou (1943). Et c’est encore un français, Jean Rollin, qui lui a apporté un supplément d’âme (une licence poétique pour les uns, un autel du kitsch pour les autres). Il y eu d’autres essais, confinant parfois au nanar, mais dans l’ensemble, ça n’a jamais été que des comètes, terminant leur course sous la forme de VHS dans quelque armoire de geeks.
Alors, aujourd’hui que le cinéma de genre semble se populariser en France (Grave – nommé aux César, Revenge, Ghostland, Zombillénium pour les enfants ou encore Mutafukaz), que même votre grand-mère a joué à Plants VS Zombie et que La nuit a dévoré le monde se pare d’un casting international de choix (Anders Danielsen Lie – vu dans Oslo 31 août, Golshifteh Farahani et Denis Lavant – excusez du peu), on se dit que l’espoir est à nouveau permis.
La rédaction de Télérama, qui a beaucoup aimé le film (dont “on ressort […] vraiment mordu”) a dressé un top 5 des meilleurs films de zombies, par la voix de Jérémie Couston.
Et vous, quels sont vos films de revenants favoris ? Postez vos listes en commentaires (en vous aidant par exemple de ce top), nous en feront la synthèse la semaine prochaine.
1. Jérusalem -> la Galilée dans la journée à pied, il écrase officiellement Usain Bolt
2. Paul de Tarse affirme que Jésus est apparu simultanément à 500 disciples en des lieux différents ... Enorme démonstration d'ubiquité !
Sinon, je cherche qui est aussi rapide comme zombie que le Fils de l'Homme ! Mais même dans ma liste des "Zombies d'avant Romero" (-> http://www.vodkaster...avant-romero/1307373), je ne vois pas ...
- Zombie rapide = humain (ou animal) infecté -> mais toujours en vie, donc facile à tuer
- Zombie lent = humain réanimé pour raison X ou Y -> mais techniquement mort, donc logiquement très difficile à mettre hors-service ...
(cf le Wikipédia des Zombies -> http://zombie.wikia.com/wiki/Zombie_Wiki)
Je poursuis mes recherches ...