Le cinéma, une solution à la crise ?
Pendant des années, la France était devenue tellement chère pour les tournages que les producteurs de cinéma étrangers avaient peu à peu déserté le pays, pourtant si riche en lieux mythiques et techniciens de qualité. Le mouvement s'est un peu inversé récemment avec les tournages de Marie-Antoinette, du Da Vinci Code ou plus récemment Inception.
Et tout s'accélère puisqu'en 2010, plus de vingt long-métrages (dont certains gros calibres) s'implantent dans notre capitale. La vie serait-elle de nouveau abordable à Paris ?!
Pas vraiment. Ce movie-boom n'a rien d'une coïncidence et doit plutôt être lié aux 20 % de rabais sur les taxes, sortes de grande braderie réservée aux productions étrangères désireuses de poser leurs caméras sur le sol français.
Cet allégement fiscal nous permet par exemple, cet été, la visite de Woody Allen et son Midnight in Paris (plusieurs fois repoussé justement pour des questions de financement), mais aussi de Martin Scorsese avec l'adaptation de the Invention of Hugo Cabaret et de Madonna pour son prochain film : W.E.
À terme, ces soldes annuelles devraient permettre de générer une belle activité économique et de replacer la France au coeur du cinéma. Aussi, et ça c'est beau, les réalisateurs pourront ainsi profiter de nos paysages au lieu d'aller les simuler ailleurs (Tarantino l'avait fait, en partie, pour Inglourious Basterds). À ce jour, 22 productions ont su profiter du cadeau soit 330 jours de tournage et 100 millions d'euros dépensés. La magie du cinéma, en somme...
Source : MyWire