Millenium de David Fincher : nouvelle bande-annonce du remake US
En mai dernier, le teaser du prochain David Fincher, Millenium : les hommes qui n'aimaient pas les femmes (The Girl with the Dragon Tatoo) apparaissait prématurément sur la toile, provoquant un sacré remue ménage. La Columbia Pictures a mis la première bande-annonce en circulation, attention les yeux.
Entre teaser piraté, actrice vedette métamorphosée et affiche censurée (dévoilant une Rooney Mara enlacée par Daniel Craig et bien moins farouche que l'étudiante de The Social Network), le prochain bébé de David Fincher fait des émules. Remake du film homonyme suédo-danois réalisé en 2009 par Niels Arden Oplev, lui même adaptation cinématographique du premier volet de la célèbre saga littéraire Millenium, Les hommes qui n'aimaient pas les femmes version US nous donne d'ores et déjà quelques raisons de penser que son réalisateur mise sur une nouvelle réussite. On vous laisse juger par vous même :
Difficile d'être confiant dès lors qu'il est question de remaniement hollywoodien. Et pourtant, force est de constater que David Fincher a la capacité de faire taire les sceptiques. Un bon remake ? Décidément, on aura tout vu.
Source : Msn
Fincher est au-delà de ça, on sent que lui a fait un réel travail d'adaptation pas un copier coller sans intérêt et appliqué du bouquin (du genre respect à la lettre sans dévier).
Millenium a été traduit avec une pelle à tarte, le style est affreux, les pages, elles, sont remplies de coquilles.
L'intrigue, les personnages et les descriptions sont caricaturaux et creux au delà de l'imaginable.
Tout est téléphoné et d'un moralisme bon teint (tiens, ça me rappelle la critique d'un film, ça.)
C'est dommage, l'idée que le personnage principal soit un journaliste économique laissait envisager un business-thriller à la Douglas Kennedy, qui certes est un tâcheron, mais avec un vrai sens de l'écriture et un réel intérêt pour ses personnages.
Même Paulo Coelho a une meilleur plume et Enid Blyton arrive à tisser des intrigues plus percutantes, c'est dire.
Cela étant, le personnage de Lisbeth correspond bien au marginal de façade forcément génie de l'informatique qui sied à l'idée que se fait Fincher d'un personnage de fiction marquant.
Dans le genre polar ou roman noir, lisez, je sais pas moi, Graham Greene, Goodis, Simenon, Manchette, Mankell, Doyle, Ellroy ou même Christie (et tant d'autres.)
Vous pourrez y voir, si ce n'est de l'originalité, au moins du style.
Wait and see...
Le gratte-papier en déduit que "Fincher converts drama into data, and then orders it in sequential order."
Les gens ne savent plus quoi inventer dans le registre de la crétinerie pour transformer leur propre vide en pensée.