Retro 2011 : les 5 plus beaux beaufs de l'année cinéma
Le cinéma français, comme la France, déborde de baguettes de pain, de bouteilles de vin, de râleurs et de filles à poil(s), mais il comporte aussi son lot considérable de beaufs, d'abrutis et de débiles profonds, toute une catégorie de population qui constitue à elle seule une clé de voûte de l'humour hexagonal. C'est parti pour le top 5 des plus beaux beaufs de l'année cinéma.
1.Jean-Paul en Rou(v)e libre dans Les Tuche
Bien qu'écrit et réalisé par 2 poids lourds du rire, Chantal Lauby et Olivier Baroux, Les Tuche semble ne pas avoir trouvé son public. Du tout. A un point tel qu'on se demande si ce film avait seulement un public à trouver, ou s'il est si nul que personne ne peut l'aimer, et que les rares qui y seraient parvenus n'osent pas l'admettre. Jean-Paul Rouve y incarne en tout cas un vrai bon gros beauf de compétition :
Devenir des vrais monégasques extrait de Les Tuche
2.L'entretien d'embeau(f)che de Franck Dubosc dans Bienvenue à bord
On peut toujours compter sur Frank Dubosc pour faire un bon beauf. Même dans sa carrière pré-cinéma, ce genre de personnages a toujours été son fond de commerce : les beaufs l'aiment, lui les aime, il prend plaisir à les jouer, et nous on prend plaisir à le regarder faire. Chez Dubosc, il y a toujours ce regard pétillant, ce petit sourire candide, cette fierté puérile qui fait de ses beaufs des hommes non seulement drôles, mais aussi touchants, à leur manière :
Entretien farfelu extrait de Bienvenue à bord
3.Quelques Boon blagues belges dans Rien à déclarer
En présentant d'un côté comme de l'autre de la frontière des personnages aussi stupides les uns que les autres, on peut bien considérer que Rien à déclarer oeuvre de manière assez vivace pour une paix franco-belge basée sur une reconnaissance globale du fait que les beaufs n'ont pas de nationalité ou de pays attitré. Dans cet extrait, les deux teams de douaniers mangent dans le même restaurant, et leur proximité, prétexte à l'échauffement des esprits, les pousse à se balancer des vannes à voix haute sans avoir l'air de se cibler réellement. Beau moment de mauvais esprit :
Plat du jour extrait de Rien à déclarer
4.Nightmare on Beauf Street dans Mon pire cauchemar
Benoît Poelvoorde, roi des beaufs ? On serait pas loin de le croire, puisque le revoilà déjà dans notre top, ce coup-ci dans le rôle d'un homme à tout faire à l'humour gras dont les manières de rustre et le franc-parler s'opposent (forcément) à ceux du couple de la haute société (cliché quand tu nous tiens) avec lequel il est en contact par le biais de son fils. Evidemment, au bout du compte, le beauf apprendra aux coincés à se décoincer, mais le parcours pour arriver là sera bien heureusement chargé de bon gros moments de beaufitude.
Jeu de mot sur "aviron" extrait de Mon pire cauchemar
5.Robin-Clavier : faux couple, vraies taches dans On ne choisit pas sa famille
L'affiche d'On ne choisit pas sa famille nous laissait espérer un grand Christian Clavier dans un bon gros rôle bien lourdingue comme il sait si bien les faire, celui qui lui colle à la peau comme une seconde nature. Ce qui est d'autant plus amusant c'est que, dans le film, il joue le rôle du frère de la conjointe de Muriel Robin, et est donc littéralement son beau-frère ! Rien que pour ça, il méritait d'être ici. Mais n'oublions pas Muriel Robin, qui nous fait aussi dans cet extrait une belle leçon d'indélicatesse et de beauferie tricolore avec cette belle gaffe en forme de choc interculturel :
A chacun ses goûts musicaux ! extrait de On ne choisit pas sa famille
http://www.vodkaster.com/Films/Les-Tuche
Mais j'ai trop souvent tendance à oublier que notre communauté n'est pas représentative.