Pourquoi JCVD s’est-il fait virer du tournage de Predator, il y a 30 ans ?
Vous ignoriez peut-être que Jean-Claude Van Damme avait presque joué dans Predator. Et pour cause : l’homme qui inventa le manspreading sur les voies ferrées fut viré au début du tournage. Trente ans ou presque avant de se faire face dans Expendables 2, Schwarzy et JCVD auraient dû s’affronter, l’un dans le rôle de Dutch, le héros, l’autre dans celui… du Predator. Pourquoi avons-nous été privés d’une telle rencontre ? De quelle diablerie l’acteur belge fut-il responsable, lui qui devint ensuite mondialement célèbre avec Bloodsport et Kickboxer ? Un récit du Hollywood Reporter permet de revenir sur ce moment bouleversant de l’histoire du cinéma. En voici les meilleures feuilles.
Predator fête le trentième anniversaire de sa sortie. Ni la suite réalisée en 1990 par Stephen Hopkins, ni le plus ou moins remake lâché dans les salles en 2010, ni les cross-over dispensables avec la franchise Alien n’ont gâté l’aura du film de John McTiernan. En attendant la sortie l’année prochaine d’un nouveau Predator écrit et réalisé par Shane Black, celui de 1987 reste une référence convoquée régulièrement par les cinéphiles, les réalisateurs et la presse. A l’occasion d’un énième retour aux sources, le Hollywood Reporter ajoute un supplément de légende à l’histoire de ce film culte : oui, Jean-Claude Van Damme était là, sur le plateau, oui, il jouait le rôle du Predator, et non, il n’est pas dans le film parce qu’il a été licencié prématurément. Les fans le savent. Ce qu’ils savent mois, c’est qu’il n’y a pas une seule explication à ce départ - c’eut été trop peu pour JCVD - mais six, de six témoins différents qui, ils le jurent, ont tous assisté au drame. A vous de choisir votre version préférée.
Jean-Claude était un gros fragile
Jackie Burch, directeur de casting sur le film, a vu l’agile Belge débarquer dans son bureau comme il le faisait toujours à l’époque : en accomplissant des mawashi-geri-coup-de-pied-circulaire. Burch profite d’une pause entre deux mouvements ébouriffants pour contacter Joel Silver, producteur de Predator et autres merveilles, et lui affirmer que ce Van Damme est mûr pour jouer l'extra-terrestre « parce que personne ne bouge comme lui » (sur Terre, en tous cas). Le temps de laisser ses affaires dans le garage de Burch, Jean-Claude s’envole pour le Mexique, lieu du tournage... puis fait le voyage en sens inverse : l’équipe en aurait eu rapidement marre de l’entendre se plaindre, tout le temps, et l’a renvoyé dans son pays d’adoption.
Probabilité 01 %
Jean-Claude a fait perdre 20 000 dollars à la production dès son 1er jour
Ce n’est pas un témoignage direct de Joel Silver, mais d’un homme qui a vu Joel Silver, Craig Baxley, réalisateur en second. Selon lui, JCVD se pointe à l'hôtel où est logé Silver pour lui faire une démo de sa souplesse, en bondissant dans un superbe grand écart, à plus de 2m du sol (une approche de l'entretien d'embauche propre à Van Damme). Ca suffit évidemment à convaincre et voilà Van Damme dans les locaux de Boss, designer de la créature, pour revêtir le masque de la bête. Un masque à 20 000 dollars, très fragile... que Jean-Claude, pris d’une attaque de claustrophobie retire aussi sec pour l’éclater sur le sol. Furax, Silver promet à Van Damme de faire à sa carrière naissante ce qu’il vient de faire à la tête du Predator.
Probabilité 20 %
Jean-Claude était trop petit
John Davis est probablement un bon producteur mais il ne sait pas enjoliver la réalité. « On s’est rendu compte que le Predator ne pouvait pas faire moins de 1m80 ». Jean-Claude a été remplacé par Kevin Peter Hall, culminant à 2m13.
Probabilité 50 %
Jean-Claude n’aimait pas le costume
Richard Chaves (qui joue Poncho dans le film) est un peu à JCVD ce que Pascal le grand frère est à la France entière : un grand frère. Il rassure l’acteur belge : « c’est vrai, personne ne sait qui tu es, on ne verra pas ton visage à l’écran et ça te mine, mais ta manière de bouger sera ta signature » lui dit-il en substance. Van Damme fait contre mauvaise fortune, bon cœur, met sa combinaison qui l’étouffe et qui est affreuse, car… rouge. Quand la Fox, studio en charge du projet, voit le résultat, elle trouve que l’acteur ressemble à un rat écorché vif, ne veut pas de ce costume et le jette en même temps que l’homme à l’intérieur.
Probabilité 20 %
Jean-Claude était un gros fragile, épisode 2
Bill Duke (Mac dans le film) l’a vu de ses yeux vu : sur le plateau, Jean-Claude passe ses deux semaines à s’évanouir régulièrement. Petite nature ? A l’intérieur du costume, étouffant, la température s’élève à 40 degrés, sans l’espoir d’une petite brise d’air. Et il faut s’accrocher à des câbles, bondir d’arbre en arbre, etc. Témoin d'une nouvelle syncope provoquée par une déshydratation chronique, Joel Silver fait preuve d’une empathie confondante en laissant partir celui qui lui faisait perdre du temps à toujours souffrir.
Probabilité 80 %
Jean-Claude sautait partout, tout le temps
Joel Hynek, superviseur des effets spéciaux, dit avoir assisté à cette scène dans la caravane de Joel Silver. Le producteur reproche à JCVD de toujours vouloir kickboxer. « Tu arrêtes de suite de kickboxer, le Predator n’est pas un kickboxer ». Jean-Claude n’est pas d’accord : il en est sûr, le Predator est un kickboxer de l’espace. Silver lui intime de dégager. JCVD lui répond "d’embrasser ses ballons", en anglais dans le texte, et s'en va comme un prince. En kickboxant.
Probabilité 90 %
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