Hitch, expert en suspense

Rétrospective Hitchcock à Paris et à Lyon

Actualité | Par Benoit De Malartic | Le 5 janvier 2011 à 17h31

Depuis hier à L'Institut Lumière à Lyon et à partir de ce soir à la Cinémathèque Française à Paris, une rétrospective intégrale consacrée à Alfred Hitchcock s'ouvre pour notre plus grand plaisir.

Auteur d'une cinquantaine de longs métrages, le réalisateur anglais, qui aurait 111 ans aujourd'hui, est un monument du 7e Art à lui tout seul et son influence sur les réalisateurs contemporains (Brian de Palma, David Lynch ou Shyamalan pour en citer quelques-uns) n'est pas prête de s'éteindre.

Sur sa période américaine, on prendra donc un immense plaisir à voir ou revoir sur grand écran ces films spectaculaires dans lesquels Hitchcock convoquait les plus grands acteurs d'Hollywood au service d'histoires haletantes. Exemple ci-dessous avec la fameuse scène du Mont Rushmore extraite de La Mort Aux Trousses, avec l'inoubliable couple Eva Marie Saintn - Cary Grant, sur une musique de Bernard Herrmann.


Mont Rushmore extrait de La Mort aux trousses

Mais l'exhaustivité de cette double rétrospective est surtout l'occasion de découvrir les rares joyaux de sa période anglaise (1925-1940), période pendant laquelle Hitchcock expérimente et met au point les ingrédients qui feront sa renommée. En vrac : des blondes platines, des faux coupables, du fétichisme, du suspense bien sûr, un érotisme affleurant et une inventivité visuelle permanente.

Exemple ci-dessous avec la superbe scène inaugurale de Meurtre, un des premiers films parlants réalisés par Alfred Hitchock.


Découverte du crime extrait de Meurtre

Dans les deux minutes que dure cette scène, on note dès le début le goût de ce coquin d'Hitchcock pour les blondes dévêtues (ainsi qu'un certain fétichisme pour leurs jambes) mais également une maitrise inouïe du placement et du déplacement de sa caméra lors de la séquence qui suit.

A partir de 40 secondes en effet, en un seul plan-séquence, Hitchcock nous montre le policier qui découvre la scène du meurtre (comme nous), puis sa lampe qui éclaire la femme hébétée (et suspecte) sur sa chaise ; on suit ensuite le bras de celle-ci qui nous amène vers le tisonnier (arme du crime ?) et enfin la caméra se déplace vers la victime ensanglantée. En 25 secondes, et sans un seul dialogue (on sort à peine du muet), Hitchcock nous expose tous les éléments de la situation avec une maîtrise qui force l'admiration.

Bref, parisiens & lyonnais, cette rétrospective est immanquable. Demandez le programme !

Programme de la rétrospective à L'institut Lumière de Lyon

Programme de la rétrospective à la Cinémathèque Française de Paris

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