Sorties de la semaine : Superstar, Moi député, Confession d'un enfant du siècle ...

Après l'été, on s'attendait à une première semaine de septembre riche en petites pépites et autres sorties excitantes. Pourtant, à voir l'affiche, c'est une petite rentrée pour le cinéma qui nous attend.

Superstar : la métamorphose

Il y a quelque chose de kafkaïen dans le récit de cet homme, qui se réveille célèbre un beau matin, de manière aussi inexpliquée que Gregor Samsa se découvrait métamorphosé en cafard. Après A l'Origine, Xavier Giannoli tisse une nouvelle fois un thème qui lui semble cher, celui du malentendu et de l'imposture. Au centre de cette incompréhension, un homme, Martin Kazinski (Kad Merad), qui devient une superstar connue de tous, sans savoir pourquoi. Dans des décors de supermarchés et de régies télé, le réalisateur porte un regard délicieusement cynique sur cette société du spectacle. Dans de très bons seconds rôles, on retrouve Cécile de France, qui avait déjà tourné pour Giannoli dans Quand j'étais chanteur et Louis-Do de Lencquesaing, parfait en producteur véreux. Le film sera par ailleurs en compétition au Festival de Venise. Découvrez la bande-annonce si ce n'est déjà fait :

Moi, député : satire politique féroce

Les deux nouveaux maîtres de la comédie américaine Will Ferrell (Frangins malgré eux, Very Bad Cops, Présentateur vedette : la légende de Ron Burgundy) et Zach Galifianakis (Very Bad Trip, Date Limite) se retrouvent dans un même film pour un face-à-face qui s'annonce musclé. Espérons tout de même qu'à l'image de leurs personnages qui s'affrontent pour un poste de député, l'on n'assistera pas à une surenchère de blagues potaches pour prouver lequel des deux est le plus lourdingue du film. Cela ne serait pourtant pas surprenant quand on sait que le réalisateur n'est autre que Jay Roach, le réalisateur du mauvais remake du Diner de cons, sobrement intitulé The Dinner. Je vous laisse découvrir la bande-annonce de Moi, député et vous souhaite une bonne séance, du moins, pour les fans de Ferrell.

Confession d'un enfant du siècle : on ne badine avec Musset

Confession d'un enfant du siècle n'est autre que l'adaptation cinématographique de l'unique roman d'Alfred de Musset. Et pour camper le personnage d'Octave, avatar d'Alfred de Musset, jeune homme trompé qui ne croit plus en l'amour, la réalisatrice Sylvie Verheyde (Stella, Princesse) a choisi l'ex-leader des Libertines Pete Doherty. Un choix qui peut sembler audacieux sur le papier. En effet, qui mieux que le rockeur torturé pour interpréter le poète tourmenté en proie au "mal du siècle", au désenchantement qui semble priver de saveur tous les plaisirs ? Sa moue boudeuse et son jeu mono-expressif viennent cependant effacer toute la complexité du personnage pour n'en livrer que sa caricature : un dandy romantique capricieux et débauché. Heureusement, Charlotte Gainsbourg, lumineuse, apporte son charme tout en retenue au personnage de Brigitte, femme mûre et amante du jeune homme.

Dans le reste des sorties, vous pourriez également vous laisser tenter par Hit and Run, une comédie d'action américaine avec Bradley Cooper ou encore David et Madame Hansen, une comédie dramatique française d'Alexandre Astier, sans oublier le documentaire religieux La Vierge, les Coptes et Moi.

Bref, comme vous le voyez, rien de bien folichon mais vous avez l'embarras du choix !