Sorties de la semaine : Abraham Lincoln, Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare, A Coeur Ouvert...
Pour les malchanceux privés de vacances aoûtiennes, les sorties de cette semaine pourraient bien vous redonner un peu de baume au coeur. Entre comédie apocalyptique, drame romantique et horreur à la sauce WTF, à vous de choisir.
Abraham Lincoln, chasseur de vampires : Van Helsing président !
Le film de Timur Bekmambetov sera assurément le blockbuster d'action le plus surréaliste qu'il vous sera donné de voir cet été (et peut-être d'ici longtemps). Abraham Lincoln, président des Etats-Unis le jour et chasseur de vampires la nuit, fauche des têtes à la hache et casse des dents un peu trop longues, à grand renfort de 3D et d'effets spéciaux. Présenté comme ça, ça a l'air d'être du grand n'importe quoi, mais le film est moins idiot qu'il n'y parait. Adapté du best-seller éponyme de Seth Grahame-Smith, et produit par Tim Burton, il plaira à coup sûr aux amateurs de films à grand spectacle décomplexés. Du WTF qui s'assume !
Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare : l'amour à mort
Allier comédie romantique et film apocalyptique ? C'est possible, et ça s'appelle Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare. Le film conte les tribulations de Dodge (Steve Carell) et Penny (Keira Knightley), deux voisins qui se rencontrent par hasard alors qu'ils ne restent plus que trois semaines avant que l'humanité ne s'éteigne. Réalisé par Lorene Scafaria (Une nuit à New-York), ce mélange d'apocalypse et de romantisme avec une pincée de cynisme donne à cette comédie une originalité bienvenue.
A Coeur ouvert : le coeur a ses raisons
Rien à voir avec le film américain Reign Over Me (traduit A Coeur Ouvert) de Mike Binder sur les traumatismes post-11 septembre, le film de Marion Laine (Un Coeur simple) suit les errances d'un couple en péril qui s'aime passionnément et se déchire. Mariés depuis dix ans, Mila et Javier ont deux passions dans la vie : leur amour et leur métier de chirurgien. Mais Mila tombe enceinte, ne tardant pas à rompre le fragile équilibre qu'ils avaient crée. La réalisatrice peint sur fond d'univers hospitalier une romance moderne et dit la difficulté à faire place à un enfant au sein d'un couple fusionnel. Le film, trop plein de bonnes intentions, manque de nuance, les mots que s'échangent les amoureux ne sonnent pas toujours vrais. Heureusement le couple formé par Juliette Binoche, radieuse, et Edgar Ramirez ne manque pas de charme.
Et à part ça ?
Pour en revenir à des considérations un peu moins plombantes, cette semaine sort également My Best Men de Stephan Elliott réalisateur du déjanté Priscilla, folle du désert et du savoureux Un mariage de rêve. Pendant britannique de Very Bad Trip, il reprend toutes les ficelles, sans doute usées depuis le temps, de son compère américain, se résumant à cette formule : mariage + enterrement de vie de garçons + alcool = gags à la pelle et mouise jusqu'au cou. Espérons que le réalisateur soit parvenu à dépoussiérer la formule quelque peu usée.
Si les comédies de mecs ce n'est pas trop votre truc, vous pouvez encore opter pour Terri, une comédie douce-amère, sélectionné aux derniers festivals de Sundance et Locarno entre autres, avec John C. Reilly en proviseur de lycée plutôt cool. Le quatrième film d'Azazel Jacobs se focalise sur un jeune garçon, Terri, sensible, maladroit et en surpoids qui arbore en guise d'uniforme un pyjama et doit se résigner à son statut d'étranger. Ou bien encore Lady Vegas, avec Bruce Willis, Catherine Zeta Jones et Rebecca Hall au casting. Après Tamara Drewe, Stephen Frears (également réalisateur jadis de My Beautiful Laundrette) revient avec une comédie légère. Lady Vegas y suit les aventures d'une ex strip-teaseuse tentant sa chance à Vegas en s'entourant de vieux schnoks bookmakers, dont Dink (Bruce Willis en short et chaussettes montantes) et sa femme campée par Catherine Zeta Jones qui compile toute la panoplie de la pépette du Sud. Et si l'intrigue ne convainc pas, vous pourrez toujours admirer la plastique de Miss Hall...
Image : © Twentieth Century Fox