Un monde sans Johnny
Johnny Hallyday s'est éteint cette nuit, et avec lui une grande voix populaire française qui a traversé 60 ans de cinéma. Nous revenons ici sur son parcours et lui rendons hommage.
Parfois, c'est la vie qui joue un vilain tour au cinéma. Il y a dix ans, quand Laurent Tuel portraiturait Johnny en anonyme, c'était déjà prétexte à comédie : un monde où personne ne pouvait fredonner Noir c'est noir était une fantaisie ; sans doute, chacun a pu raccrocher un souvenir, un événement à l'“Idole des jeunes”. Eh bien le monde sera pour quelques temps plus absurde encore mais plus triste aussi, puisque Johnny n'est plus.
Johnny, malgré lui
De fait Johnny au cinéma c'était déjà Johnny, mais malgré lui, comme dans un hors champ imposé par son statut de rockstar, à l'instar d'Elvis, une de ses idoles à lui. Parfois rebel without a cause comme James Dean dans À tout casser, mais essentiellement dans son propre rôle avec par exemple D'où viens-tu Johnny ? (1963), western camarguais (!) prétexte à glisser çà et là quelques titres de son répertoire. C'est aussi sa maladresse qui le rendait comme absent à lui-même, trop impressionné, trop révérencieux devant cet art qu'il placait si haut, comme s'il s'excusait de ne pas le servir convenablement.
Fasciné par le 7e Art au point de vouloir en faire sa vie, Le jeune Smet, futur Hallyday, fera bien du cinéma mais sans jamais y être totalement. C'est d'abord un premier rôle dans Les Diaboliques de Clouzot (1954), une très belle expérience humaine de son propre avis, mais duquel il sera coupé au montage. C'est ensuite une succession de films rarement bons, à quelques exceptions près, notamment lorsqu'il voudra casser son image, avec Godard dans Détective (1984) ou Leconte dans l'Homme du Train (2002). Le cinéma sera aussi un lieu de rencontre pendant plus de cinquante ans, entre autres avec Nathalie Baye avec qui il aura une fille : Laura Smet.
Retiens la nuit
On a pu moquer Johnny – les caricaturistes s'en sont donnés à coeur joie –, mais quelque chose frappe aujourd'hui que nous apprenons cette nouvelle : rien n'a jamais totalement écorné son image. C'était le grand oncle ou le frère, le gars bienvieillant qui faisait un peu partie de la famille. Vous avez d'ailleurs été nombreux à témoigner votre tristesse cette nuit :
Alors, Johnny est mort oui, mais comme Coco nous enjoint à le penser, les êtres survivent grâce aux souvenirs qu'on en garde. Alors à votre avis, quels films de Johnny devons-nous revoir ? Lesquels vous ont le plus marqués ?
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Sleeper7 décembre 2017 Voir la discussion...
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zephsk7 décembre 2017 Voir la discussion...
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zephsk7 décembre 2017 Voir la discussion...
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Sleeper7 décembre 2017 Voir la discussion...
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TaoChess7 décembre 2017 Voir la discussion...
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Metaju7 décembre 2017 Voir la discussion...
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Esenji8 décembre 2017 Voir la discussion...
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Sleeper8 décembre 2017 Voir la discussion...