Villa Captive d'Emmanuel Silvestre à Panic! Cinéma
Ce samedi à Panic! Cinéma, on fête l'été avec un film français tourné sous le soleil de la Floride : Villa Captive.
Le rape and revenge est un sous-genre génial, universel et qui a l'immense avantage d'être malléable à souhait : on peut le situer dans n'importe quel cadre temporel et géographique, et il marchera toujours aussi bien. Mais plus que tout, ce qui en fait un des grands favoris des cinéastes de films de genre et de séries B, c'est qu'il peut ne pratiquement rien coûter, et constitue donc un choix idéal pour les réalisateurs fauchés?
Le fait que Villa Captive soit un film fauché, on le sent dès la bande-annonce, et il ne semble de toute manière même pas s'en cacher. A moins que vous soyez fans de cinéma porno, vous n'avez d'ailleurs probablement jamais entendu parler de l'actrice principale, Liza Del Sierra. Tout comme le réalisateur Emmanuel Silvestre, elle est issue du milieu du X. C'est donc avec un certain naturel qu'elle joue ici le rôle d'une actrice porno en vacances en Floride.
Là où Villa Captive prend une tournure « intéressante », c'est lorsque les voisins lourdingues de la jeune fille se révèlent être des désaxés qui ont reconnu en elle la reine du sexe de leurs mornes soirées solitaires. S'en suit forcément harcèlement, séquestration, quelques meurtres et un viol? qui ne restera pas impuni, comme le veut la longue tradition séculaire du rape & revenge.
L'avantage des films fauchés, c'est probablement que leur minimalisme nécessaire les pousse à un réalisme râpeux qui ne peut que faire du bien à un bon film d'horreur. On croit aux acteurs, on croit aux situations les plus extrêmes, et la catharsis des débâcles finales n'en est que plus efficace. Attendez-vous à de la violence, à du sang et à quelques corps découpés?
La bande-annonce :
Ames non sensibles, rendez-vous samedi soir à minuit au Nouveau Latina ! Cerise sur le gâteau : la projection se fera en présence de l'équipe du film.