Moustache et cinéma

Air Cinéma : le grand détournement cinéphile et moustachu

Sur le web | Par charlene salome | Le 2 juillet 2012 à 12h11

On connaissait déjà le Air Guitare, devenu depuis plusieurs années un véritable sport national avec son propre championnat voici une nouvelle variante plus cinéphile du jeu de mime : le Air Cinema.

Initié par une troupe de joyeux lurons cinéphiles et moustachus, le Air Cinema s'amuse à détourner les dialogues cultes du cinéma. Le concept est simple : il s'agit de rejouer, en quelques minutes, la scène d'un film devenu mythique en playback et avec des moustaches (c'est plus classe !) sur la bande audio française (tellement plus de cachet). Le résultat se traduit en une série de vidéos courtes et décalées. Chaque semaine, Vodkaster se propose de vous faire découvrir un épisode, une scène de film culte détournée. Si la petite bande a commencé par Titanic (découvrez vite la version Air Cinéma !), ce seront au total douze séquences cultes qui passeront entre les mains des moustachus.

Ces expérimentations cinématographiques en évoquent d'autres. Le Comité de La Claque propose, par exemple, chaque jour sur France 4 de détourner la scène d'un film, en la parodiant. Matrix, Nosferatu, Ghost, Le Seigneur des Anneaux ou encore King-Kong ont subi les affres de ces petits rigolos cinéphiles. On pense bien sûr également aux détournements d'extraits voire parfois de film entier où il s'agit de plaquer de nouveaux dialogues sur de vieilles images. Le plus connu d'entre eux, dont il n'est pas rare d'entendre les répliques fusées au cours d'une soirée (« monde de merde », « ouiche lorraine », ou encore « J'aime pas trop les voleurs et les fils de putes »), est La Classe Américaine écrit et réalisé par Michel Hazanavicius et Dominique Mézerette en 1993 pour Canal +. Savant montage de vieux films de la Warner (Les Hommes du Présidents, Rio Bravo, L'Arrangement), Le Grand Détournement fait se croiser Orson Welles, John Wayne aka George Abitbol, « l'homme le plus classe du monde », Robert Redford, Dustin Hoffman ou encore James Stewart.


Question de classe, pas de style, extrait de La classe américaine

Mais le concept n'est pas nouveau. En effet, ce procédé de détournement de la bande-son avait déjà été initié en 1966 par Woody Allen, alors jeune réalisateur. Dans Lily La Tigresse, il réutilise les images d'un film de série B japonais et développe une histoire à dormir debout de quête autour de la recette d'une salade d'oeufs durs. Quelques années plus tard, René Viénet, acoquiné à Guy Debord, réalise La Dialectique peut-elle casser des briques ? en détournant intégralement un film de kung fu.

Un petit malin, connu sous le pseudo de Mozinor, s'est amusé à faire à peu près la même chose sur son blog et a ainsi détourné des courts extraits de films aussi divers que Star Wars, Jours de tonnerre (où Tom Cruise se transforme en boulet de service), Les Affranchis, Kill Bill Volume 2 (on peut y voir David Carradine et Uma Thurman s'adonner aux joies du pouet pouet camion) et même Titanic, qui trouve décidément bien des versions alternatives.

Air Cinéma s'inscrit donc dans une longue tradition du détournement en faisant tout l'inverse c'est à dire changer l'image et garder le son. On leur souhaite un destin aussi prestigieux qu'au très classe Michel Hazanavicius.

En attendant, devenez fan de Air Cinéma sur facebook :

Et à mercredi pour le prochain épisode !

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