Cannes 2015 : Mon roi de Maïwenn
Septième film présenté en compétition à Cannes 2015, Mon roi de Maïwenn a pour sujet le couple. Et l'amour. Vaste programme.
Film français de 2h10. Après avoir fait sensation et raflé le prix du Jury cannois en 2011 avec Polisse, Maïwenn est de retour en compet'. C'est avec son quatrième long métrage, co-écrit avec Etienne Comar - Des hommes et des dieux - que la réalisatrice française montera les marches du Palais. Mon roi, c'est l'histoire passionnelle et compliquée d'un couple déchiré : Tony admise en centre de rééducation après une grave chute de ski, prend le temps de se remémorer l'histoire tumultueuse qu'elle a vécue avec Georgio. C'est le temps des questions et d'une difficile reconstruction, physique et psychologique. Pour raconter cette histoire, Maïwenn s'est entourée de quatre fameux comédiens : Vincent Cassel - également à Cannes pour Tale of Tales de Garonne - Emmanuelle Bercot - elle aussi sur la Croisette, avec La Tête Haute, le film d'Ouverture du Festival - Louis Garrel - derrière la caméra des Deux Amis présenté à la Semaine de la critique - et enfin sa soeur, Isild Le Besco.
Une scène : l'anniversaire du p'tit
Le couple formé par Emmanuelle Bercot et Vincent Cassel a de l'argent, beaucoup d'argent. Et ils passent la moitié du film à nous le montrer. Alors quand il s'agit de fêter l'anniversaire de leur enfant chéri (au doux prénom de Simbad), on ne fait pas les choses à moitié : week-end à Deauville, location de poneys et déjeuner en grandes pompes dans un hôtel de luxe. Et c'est pendant ce déjeuner que Georgio, habillé en serveur, va s'adonner à un festival de pitreries pour amuser la galerie. Car non seulement son fils et sa femme sont bien sûr hilares, mais les autres clients du restaurant le sont aussi, à peine gênés qu'un énergumène non-identifié vienne perturber leur repas, renverse du champagne partout, casse des verres et parle plus fort que tout le monde. Ça les amuse même tellement qu'ils applaudiront sa prestation carnavalesque, dans de grands éclats de rire à peine forcés. Pas de doute, nous sommes bien dans un film de Maïwenn.
Open Bar
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Une boisson faite à base de produits exclusivement français, le film de Maïwenn traitant de sujets bien de chez nous. Saisissez-vous d'un grand bol de Nous ne vieillirons pas ensemble pour le couple qui se déchire. Versez-y quelques gouttes des Bronzés font du ski pour la balade en ski qui tourne mal, et mélangez l'ensemble délicatement en y rajoutant des pincées de La Haine pour sa cité de jeunes étonnamment recréée dans un centre de kinésithérapie. A déguster en famille, mais sans le père si possible.
Cinémojis
Pour les plus pressés, voici le film résumé en quelques émojis :
Ou alors encore plus simple :
Le juste prix
En France, on aime se gausser de Louis Garrel. Considéré comme une "tête à claques", son visage sombre, ses cheveux sur les yeux lui donnent l'image typique du comédien bobo/parisien irritant qui fait tout le temps la gueule. Pourtant, et c'est là l'un des talents de Maïwenn en tant que directrice d'acteurs, il est ici excellent dans le rôle du jeune frère de Tony qui tente de convaincre sa grande soeur de quitter au plus vite cet homme qui la ronge. Il y est drôle, très drôle même, tout en apportant à son personnage une pointe de gravité. Et c'est suffisamment rare pour le dire, mais on ne le voit malheureusement que trop peu. Une poignée de scènes, c'est tout, dans lesquelles il impose sa présence et son énergie. D'où notre envie de lui décerner le Prix Terrence Malick du personnage qui a dû probablement étre coupé au montage.
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Pinkpanther19 mai 2015 Voir la discussion...
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Flol19 mai 2015 Voir la discussion...