Cannes 2017 - L’essentiel du lundi 22 mai: vite, un scandale pour se réveiller !
Pour l'instant, on trouve cette 70e édition du Festival de Cannes un peu atone. N'y aurait-il pas un petit scandale à se mettre sous la dent pour secouer tout ça ?
L’humeur du jour
Ce matin, Valérie Lemercier avait décidé de venir en pyjama vert et mules violettes répondre sur Europe 1 aux questions de Thomas Sotto. « Pourquoi n'êtes-vous pas à Cannes ? », lui demande le journaliste. « Ça n'est pas pour les comédies, Cannes, répond-elle. J'adorerais pourtant faire la maîtresse de cérémonie. J'en ai déjà fait la demande, mais on m'a dit que je n'étais pas assez internationale. » Dommage. On aurait peut-être bien besoin de la fantaisie de la comédienne, que l'on a déjà vu oeuvrer trois fois avec talent aux César. Car cette année, après une édition 2016 marquée par la sale et hilarante blague de Laurent Lafitte à l'endroit de Woody Allen), la cérémonie d'ouverture du Festival était présentée par la très consensuelle Monica Bellucci. Et ce n'est pas le baiser de cinéma (pourtant survendu comme « torride » par les réseaux sociaux du diffuseur, Canal+) entre la belle italienne et Alex Lutz qui nous a empêché d'étouffer un petit bâillement. D'ailleurs, ladite cérémonie a fait le pire score d'audience de son histoire, passant de plus de 800 000 téléspectateurs en 2016 à tout juste 400 000 en 2017.
Finalement, cela a peut-être donné le ton d'une 70e édition qui est pour l'instant un peu atone, en dehors de la polémique vite retombée autour de Netflix. Il y a plein de bons films, évidemment, à commencer par 120 battements par minute de Robin Campillo, qui a enthousiasmé la presse. Mais les oeuvres aussi tranchantes, ou qui divisent la critique (qui n'aime rien tant que d'être divisée), ne sont pas légion. Le tableau des notes des journalistes sélectionnés par le magazine britannique Screen affiche ainsi une moyenne très moyenne de 2,1 sur 4, et ces notes oscillent entre 1,6 et 3,2 – Toni Erdmann avait établi un record en 2016 avec 3,8. Sans compter que l'encadrement sursécuritaire, certes nécessaire (mais est-il indispensable de faire retirer les coupe-ongles des sacs des festivaliers ?) a évidemment tendance à plomber un peu l'ambiance. Alors ? Alors, rien. Mais arrivés à mi-parcours, on ne serait pas contre un petit scandale pour réveiller un peu la Croisette. Thomas Bécard
Les infos du jour
Pour la montée des marches de Nos années folles, présenté en séance spéciale « 70e anniversaire », André Téchiné sera accompagné non seulement de l'équipe de son film (notamment Céline Sallette, Pierre Deladonchamps, et Grégoire Leprince-Ringuet), mais aussi d'acteurs et actrices de ses précédentes oeuvres : Catherine Deneuve (ils ont fait sept films ensemble), Emmanuelle Béart, Isabelle Huppert, Juliette Binoche, Sandrine Kiberlain, Élodie Bouchez et Lambert Wilson.
Françoise Nyssen, la nouvelle ministre de la Culture, assistera à la soirée du 70e anniversaire demain mardi.
Une petite centaine de cinéastes (Fatih Akin, les frères Dardenne, Agnieszka Holland, Cristian Mungiu, Ruben Östlund, Paolo Sorrentino...) ont signé un appel pour rappeler que « le cinéma européen peut et doit participer à la conduite d’une politique culturelle européenne ambitieuse et renouvelée ».
Les MC du jour
La citation
« Aujourd’hui, on se tue avec le politiquement correct, on a vraiment perdu le sens de l’humour. » Clint Eastwood, lors de sa Leçon de cinéma.
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ChrisBeney23 mai 2017 Voir la discussion...
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Sleeper23 mai 2017 Voir la discussion...