Huit et demi / Nine
S'attaquer à un remake est un art délicat sur lequel bon nombre de réalisateurs se sont cassés les dents. Les exemples fusent (Lolita, Hairspray, Boudu, Piranha 3D (?) ) et le cas qui suit ne déroge pas à la règle. Quand Hollywwod s'inspire de Federico Fellini, toute la grâce du Maestro s'évapore dans un tourbillon de paillettes dénué de magie.
Nine (2008) de Rob Marshall est à la fois l'adaptation de Huit et Demi (1963) de Fellini et d'une comédie musicale de Broadway, de 1982, elle-même s'inspirant du film de Fellini.
Levons alors le voile sur ce titre numérique pour le moins énigmatique. Huit et demi, originellement intitulé Le Beau Désordre, est le huitième film de Federico Fellini. Deux sketches (Une agence matrimoniale du film L'Amour à la ville et Les Tentations du docteur Antonio du film Boccace 70) considérés comme des quarts de films constituent donc, le demi film. Rob Marshall a quant à lui intitulé son film Nine, titre que portait la comédie musicale de Broadway.
Le film original
Abandonnons à présent les anecdotes (bien utiles, toutefois, pour briller en société) et plongeons-nous dans Huit et Demi.
S'évader par la pensée extrait de Huit et demi
Cette scène poignante et surréaliste d'un homme s'asphyxiant dans son véhicule dont la seule échappée est la pensée constitue la scène d'ouverture du film et l'une des plus belles du cinéma. C'est également un instant clef du film, proche de la parabole.
Guido, incarné par Marcello Mastroianni est un réalisateur dépressif, en manque d'inspiration. Retranché dans une cure thermale, il reçoit la visite de nombreuses femmes, amies, amantes et épouse l'incitant à mener à bien son prochain film. Asphyxié par ce milieu, Guido préfère se réfugier dans les fantasmes et les souvenirs. La narration du film en est alors décousue, oscillant entre rêves et réalité, mais toujours brillante. Mise en abyme poussée à sa paroxysme, Guido incarne ici la figure de Fellini. Toutefois, la part autobiographique d'un film de Fellini est toujours délicate à analyser, le réalisateur brouillant les pistes avec un passé souvent imaginé mais présenté comme réel, Roma (1972) en est un exemple.
La scène de Rumba sur la plage avec la Saraghina sur une musique de Nino Rota est devenue une scène d'anthologie.
La rumba de Saraghina extrait de Huit et demi
Le remake
Le film gravite autour d'un sujet semblable à celui de Federico Fellini. Guido, en pleine crise de la quarantaine peine à commencer son prochain film. Seulement ici se sont les femmes, et seulement les femmes qui entravent sa créativité. L'apollon Italien, incarné par Daniel Day-Lewis ne sait comment leur résister. Rob Marshall fait alors du film une comédie musicale dans lequel se succède une ribambelle d'actrices (Marion Cotillard, Penelope Cruz, Kate Hudson, Nicole Kidman et Sophia Loren) dans des numéros de danse très chargés. Au final, le film ne brille que par les bijoux et les robes clinquantes de ses stars.
La scène de danse mythique avec la Saraghina est également présente dans Nine. Certes Fergie (oui, la délicate chanteuse de Black Eyed Peas) passe plus de temps à jouer avec une chaise que sur la plage, mais les rares inserts en noir et blanc sont bien présents et ponctuent la danse.
Be Italian extrait de Nine
Le film se veut Italien. Alors Rob Marshall, comme s'il réalisait une publicité pour Panzani, utilise les codes italianisants et multiplie les clichés, des voitures aux lunettes.
La performance des actrices est souvent affligeante, Marion Cotillard ayant toutefois été épargnée par les critiques virulentes. En exemple, Penelope Cruz toute rose et franchement vulgaire dans une chorégraphie semblable à celles présentées dans les prime-time télévisuels un peu ringards.
So.. Hot ! extrait de Nine
Manifestement Rob Marshall a profité du succès de Chicago, primé meilleur film aux Oscar en 2003, pour nous pondre une autre comédie musicale. Il faut croire que le réalisateur, à l'image de Guido, est à son tour dépourvu d'imagination. Son autre film, Mémoires d'une geisha, confirme hélas cet essoufflement créatif.
Les starlettes de pacotilles y dansent (mal) égrainant du glamour stéréotypé et gloussant des fantasmes érotiques lourdingues. Pompon sur cette tarte à la crème chorégraphique indigeste : Rob Marshall ne "sait" pas filmer ces numéros (n'est pas Vincente Minnelli ou Bob Fosse qui veut…).
La mise en scène de cette opérette nullisime est à la hauteur de ce ratage : tantôt inexistante, souvent confuse ou hystérique.
Un hommage à Fellini ? Je ne vais pas bégayer les louanges qui depuis un demi siècle encensent ce chef d'œuvre. Celles évoquant un Opéra flamboyant aux raffinements troubles, une véritable réflexion sur la création et le cinéma,
Le cinéma est une galaxie infinie : nous avons là deux planètes (très) éloignées l'une de l'autre.
Les starlettes de pacotilles y dansent (mal) égrainant du glamour stéréotypé et gloussant des fantasmes érotiques lourdingues. Pompon sur cette tarte à la crème chorégraphique indigeste : Rob Marshall ne "sait" pas filmer ces numéros (n'est pas Vincente Minnelli ou Bob Fosse qui veut…).
La mise en scène de cette opérette nullisime est à la hauteur de ce ratage : tantôt inexistante, souvent confuse ou hystérique.
Un hommage à Fellini ? Je ne vais pas bégayer les louanges qui depuis un demi siècle encensent ce chef d'œuvre. Celles évoquant un Opéra flamboyant aux raffinements troubles, une véritable réflexion sur la création et le cinéma,
Le cinéma est une galaxie infinie : nous avons là deux planètes (très) éloignées l'une de l'autre.
Les starlettes de pacotilles y dansent (mal) égrainant du glamour stéréotypé et gloussant des fantasmes érotiques lourdingues. Pompon sur cette tarte à la crème chorégraphique indigeste : Rob Marshall ne "sait" pas filmer ces numéros (n'est pas Vincente Minnelli ou Bob Fosse qui veut…).
La mise en scène de cette opérette nullisime est à la hauteur de ce ratage : tantôt inexistante, souvent confuse ou hystérique.
Un hommage à Fellini ? Je ne vais pas bégayer les louanges qui depuis un demi siècle encensent ce chef d'œuvre. Celles évoquant un Opéra flamboyant aux raffinements troubles, une véritable réflexion sur la création et le cinéma,
Le cinéma est une galaxie infinie : nous avons là deux planètes (très) éloignées l'une de l'autre.
Les starlettes de pacotilles y dansent (mal) égrainant du glamour stéréotypé et gloussant des fantasmes érotiques lourdingues. Pompon sur cette tarte à la crème chorégraphique indigeste : Rob Marshall ne "sait" pas filmer ces numéros (n'est pas Vincente Minnelli ou Bob Fosse qui veut…).
La mise en scène de cette opérette nullisime est à la hauteur de ce ratage : tantôt inexistante, souvent confuse ou hystérique.
Un hommage à Fellini ? Je ne vais pas bégayer les louanges qui depuis un demi siècle encensent ce chef d'œuvre. Celles évoquant un Opéra flamboyant aux raffinements troubles, une véritable réflexion sur la création et le cinéma,
Le cinéma est une galaxie infinie : nous avons là deux planètes (très) éloignées l'une de l'autre.