Je te tiens, tu me tiens par la b... arbichette

Jake Gyllenhaal et Anne Hathaway dans Love, et autres drogues

Sexy mardi | Par Marie Piot | Le 12 avril 2011 à 12h00

Au diable le sentimentalisme poussif, cette semaine, le Sexy Mardi s'intéresse à un phénomène dans l'air du temps, le sex friendship (ou amitié sexuelle en bonne et saugrenue expression française), un thème abordé dans la comédie romantique Love, et autres drogues d'Edward Zwick.

Finis les contes à dormir debout saupoudrés de paillettes et éclaboussés d'eau de rose. Aujourd'hui, les « relations amicales améliorées » gagnent la palme du tout bénéf' : Pas de temps à perdre avec des idées romantiques. Carriéristes ou simplement frileux en ce qui concerne l'engagement sur le long terme se satisfont d'une solution toute trouvée : mêler amitié et plaisir comme bon leur semble. Car en dépit des technologies surpuissantes qui nous inondent, le temps reste malheureusement un facteur formellement inflexible.

Le Pitch : dans les années 90, Jamie (Jake "beau gosse" Gyllenhaal) est un ambitieux jeune homme très friand des femmes-jetables. Sa technique irréfutable et son beau minois font de lui le tombeur incontesté de ces dames et un charismatique commercial en produits pharmaceutiques dopants. En quête de billets verts, le monsieur croit au pouvoir miraculeusement lucratif d'une insignifiante pilule bleue, fraichement débarquée sur le marché : le Viagra. (vous voulez vraiment tout savoir sur Love, et autres drogues ?)

Tout semble sourire à Jamie, jusqu'au jour où il tombe sur une fille qui ose lui tenir tête : Maggie (Anne "belle gosse" Hathaway). Séduisante et férocement accrochée à son indépendance, la jeune femme lui propose autour d'un café de s'éclater au lit dans la minute. Une offre des plus alléchantes que Jamie, interloqué, s'empresse toutefois d'accepter :


Nice to meeting you extrait de Love, et autres drogues

Certes, une ellipse coupe la séquence en son centre névralgique, histoire de respecter la pudeur des uns et stimuler la créativité des autres. L'introduction de l'extrait reste quand même sacrément chaude : les vêtements s'envolent, les objets s'éparpillent, les corps s'agitent, se cherchent et se trouvent aisément. Une seconde plus tard et les partenaires, haletants, sont allongés de toute leur masse sur le parquet du coquet atelier de Maggie. La porte n'est pas loin, la jeune fille pousse aussi sec son copain de jeu vers la sortie, avec un « contente de t'avoir connu » satisfait. Elle sait ce qu'elle veut. Quant à ce qu'elle ne veut pas, c'est un musculeux mâle dans son logis.

Pour son retour dans le genre, Edward Zwick (Légendes d'Automne, Blood Diamond) dose avec minutie les ingrédients classiques de la RomCom sans coller au conformisme souvent usité. Des scènes de cet acabit jalonnent le film, le rendant particulier aux yeux des aficionados. De fait, le réalisateur utilise avant tout le sexe comme délectable argument de vente, même si, soyons honnête, l'amour ne reste confiné qu'un instant. En outre, le duo Gyllenhaal / Hathaway (déjà présent en couple moins passionné dans Le Secret de Brokeback Mountain) fonctionne merveilleusement.

Que les amoureux des petits papillons se réjouissent, Cupidon aiguise tranquillement la pointe de son aiguillon. Jamie tombe éperdument dingue de cette nymphe téméraire qui, de son coté, baisse les armes et exhibe ses faiblesses après ses fesses.

Car par-delà le sexe et l'amour, se découvre une trame relativement dramatique : Maggie joue les audacieuses dilettantes pour mieux cacher sa maladie d'Alzheimher et empêcher quiconque de pénétrer dans son laborieux quotidien.

Rassurez-vous, cela reste drôle, fun et sexy.

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