Le Prix Louis-Delluc sacre Mystères de Lisbonne et Belle Epine
A chaque fin d'année, le prix Louis-Delluc, équivalent du prix Goncourt pour le cinéma, récompense le meilleur film français de l'année ainsi que le meilleur premier long-métrage français.
Pour l'année 2010, la critique française a décidé d'attribuer le premier prix aux Mystères de Lisbonne de Raoul Ruiz, présenté au festival de San Sebastian et qui a connu un succès surprenant et fulgurant en salles pour un film fleuve d'une durée non académique de plus de 4h20.
Réalisateur d'une centaine de films, Raoul Ruiz n'avait jamais reçu aucune distinction. Le producteur du film Paulo Branco s'est exprimé à ce sujet : « C'est tout à fait exceptionnel qu'un film de cette longueur soit ainsi récompensé, cela prouve que lorsque l'on croit à des projets, même aussi atypiques que celui-là, cela peut réussir ».
Le comte de Santa Barbara extrait de Mystères de Lisbonne
Les films qui ont donc manqué cette année le Prix Louis-Delluc :
- Carlos, d'Olivier Assayas dans sa version longue.
- Des filles en noir, de Jean-Paul Civeyrac.
- Des hommes et des dieux, de Xavier Beauvois.
- La Princesse de Montpensier, de Bertrand Tavernier.
- The Ghost Writer, de Roman Polanski.
- Tournée, de Mathieu Amalric.
- White Material, de Claire Denis.
Côté premier film, c'est un autre film avec Léa Seydoux (actrice française de l'année sans nul doute), Belle Epine de Rebecca Zlotowski, qui remporte le prix. La réalisatrice trentenaire, sortie du département scénario de la Fémis il y a peu de temps, est venue chercher son prix avant de remercier le jury pour cet "encouragement" et d'ajouter : « Quand on fait un film, on doute de tout, on a peur de ne pas être aimée... Quand la critique vous regarde, c'est une grande chance et comme un rendez-vous d'amour ».
Discussion de filles dans la salle de bains extrait de Belle épine
Les autres premiers films sélectionnés :
- Domaine, de Patrick Chiha.
- Gainsbourg (Vie héroïque), de Joann Sfar.
- Une exécution ordinaire, de Marc Dugain.
- Un poison violent, de Katell Quillévéré.
- La vie au ranch, de Sophie Letourneur.
Sources : Le Point et Paris Match