Il y a tellement à dire sur Mad Max que certains feraient mieux de se taire
Electrisé, comme un paquet de spectateurs, par Mad Max : Fury Road, Camille Brunel tente de faire le point sur l'ampleur thématique du film de George Miller. Analyse et digressions sur fond du Masque et la Plume de France Inter...
Mad Max 4 est un tel succès critique qu’on finirait presque par avoir envie d’en dire du mal, uniquement par esprit de contradiction... Après plusieurs visions on se dit bien qu’il y aurait moyen de lui reprocher certains détails, mais impossible de nier la richesse de son sous-texte. Grisé par la portée immédiate de ce film monumental qui brasse féminisme, écologie et animalisme dans un geste furieux, mon esprit peine à faire complètement le tour de cet objet magnifique.
Et puis j’allume la radio.
– Je suis trop vieux pour ces conneries. C’est une réplique de l’Arme Fatale numéro 4.
"Numéro 4", sérieusement ? Non mais qui parle comme ça ? Apparemment c'est Pierre Murat de Télérama, à la fois meuble et dinosaure installé du Masque et la Plume. Il a 67 ans. Le premier Mad Max a 36 ans et son réalisateur en a aujourd’hui 70. Pierre Murat n’est donc pas trop vieux pour ces conneries, le problème est ailleurs.
– Si on aime un cinéma qui n’est fait que de poursuites... La première dure à peu près une demi-heure. C’est des plans de clips. Je ne sais pas combien il y a de plans par minute.
Parler de clips pour critiquer le cinéma américain, on se croirait en 1995… Et en plus, il y a erreur. Mad Max n’a pas tant de coupes que ça. Il recourt même souvent aux plans-séquences. Regardez la capture de Max, au début : on part du plan large sur la voiture qui part en vrille, pour terminer sur le visage de Tom Hardy s’extrayant de la carcasse, sans aucune coupe.
– Non mais pourquoi pas. « Why not », comme dirait Jean-Marc Lalanne. Sauf que là, "not" […] Je m’en fiche éperdument. Et c’est toujours la Terre Promise. On n’arrive pas à la Terre Promise, et on cherche ailleurs, et puis il y a un tyran qu’on renverse : j’ai vu ça tellement de fois, dans tellement de navets boursouflés, que ça en fait un de plus. A la limite je préfère – je ne les ai pas revus – la modestie qu’il y avait, dans ces petits navets des années 80.
Pourquoi faudrait-il s’interdire de recourir aux mythes ? De la Terre Promise, il y en a plein chez Ridley Scott, de Kingdom of Heaven à Prometheus, en passant par Mensonges d’Etat ou Robin des Bois. Ça n’en fait pas un réalisateur sans idées pour autant. En plus, la Terre Promise est un thème particulièrement en vogue, maintenant que l’écologie s’affermit à Hollywood, que le rêve d’un monde inviolé se fait de plus en plus prégnant. Mais ne parlons pas d’écologie à Pierre Murat, me dis-je : quand il est né, nous n’étions que 2 milliards sur Terre et on dirait qu’il ne s’est pas donné la peine de mettre à jour ses connaissances écologiques.
– Tu préférais Mel Gibson, c’est ça en fait. Le fond de l’histoire.
– Moi j’aime bien Tom Hardy, je le trouve très sexy.
– Ah bon ?
Sous-entendu : «ah bon, toi l’hétérosexuel confirmé, tu es capable de reconnaître le sex-appeal d’un individu de ton sexe ? Tu es vraiment quelqu’un d’intelligent et d’avant-gardiste». Pour dire quelque chose de réellement plus intelligent, il aurait suffi de dire que Tom Hardy n’est pas sexy dans Mad Max : Fury Road. Il n’apparaît jamais torse-nu, par exemple, n’échange pas de baiser avec l’héroïne ni avec aucune autre et d’ailleurs, il se contre-fout de séduire qui que ce soit. C’est aussi ça, le charme du film : il ne cherche pas à plaire (est-ce pour ça qu’il y arrive autant ?). Bien sûr, il cherche à plaire parce qu’il y a du spectacle et des explosions, mais ce barbu atrophié derrière la longue-vue ; cette scène d’ouverture où le héros ne parvient pas à s’enfuir et se fait misérablement capturer de nouveau ; ce monde étourdissant à force d’être répugnant : est-ce que c’est sexy, ça ? Les nymphes qui s’éclaboussent au jet d’eau, c’est le seul moment d’érotisme, l’unique. Etrange qu’on en parle autant. Les gens doivent aimer ça, l’érotisme, sous leurs airs de s’en dédire.
– Ouais. Même avec sa muselière. Parce qu’il passe les trois quarts du film avec une muselière. Qu’il essaie chaque fois d’arracher.
– Mad Max disparaît du film pendant sa première heure, c’est déjà un coup de force incroyable. C’est un film génial. Qui ne dit pas du tout des conneries. Je trouve le film très supérieur à la première trilogie des années 80 qui était déjà très bien. J’avais peur parce que George Miller était très marqué par son époque. Effectivement, il avait une esthétique très clipée fondée sur des plans très courts, très surdécoupés. Et ce que dit Pierre n’est pas tout à fait vrai. Il y a beaucoup de plans assez longs pour montrer que les cascades sont effectuées réellement dans le film.
– Oui c’est ça, voilà. C’est pas les effets spéciaux habituels.
«Ce que dit Pierre n’est pas tout à fait vrai» : belle tentative de Jean-Marc Lalanne de suggérer à l’auditeur de France Inter qu’il vient d’écouter un tissu d’affabulations… Il y a bien un élément intéressant, mais il n’est pas creusé. Une partie des effets spéciaux de Mad Max 4 est bien révolutionnaire, celle qui implique une fabrication des plans en mosaïque donnant l’illusion de la vitesse et du danger comme jamais auparavant. Miller a choisi de fondre plusieurs prises en une pour fabriquer les cascades les plus impressionnantes possibles en gardant la meilleure partie de chaque prise ; sans compter les nombreux effets numériques. Ces derniers, inédits à cette échelle, n’ont cependant rien de fondamentalement nouveau : on ajoute des voitures numériques pour augmenter le danger visible dans Bad Boys II, du décor numérique pour simuler la vitesse dans Indiana Jones 4, etc.
– Il y a des accélérés tout le temps.
Nouvelle hyperbole. Il y a plutôt des ralentis, puis des retours à la vitesse réelle qui donnent des impressions d’accélération. C’est vieux comme Matrix. L’effet de rythme est surtout souligné par les nombreux contrepoints entre la musique et l’image (en gros, il arrive à la musique de ralentir quand l’image s’accélère, et vice-versa). Le recours au Requiem de Verdi est passionnant, tant dans ce qu’il dit du rapport d’Hollywood à son classicisme, à sa propre musique classique à lui, que dans l’emploi qui en a été fait récemment (rappelons-nous de Lone Ranger et de l’ouverture de Rossini, employée ici également pour étoffer des courses-poursuites gorgées de numérique). Beaucoup plus intéressant, en tout cas, que le recours à la musique classique dans un film comme La Tête haute, où Schubert vient simplement adoucir le propos et littéralement ajouter une "petite musique" à des scènes dont le cinéma a l’habitude.
– C’est ça qui est très beau. Il réintroduit des syncopes dans des plans assez longs.
– Why not, why not.
– Pierre, tu comprends la différence ?
– Non.
Pierre ne comprend pas la différence. Non parce qu’il ne peut, mais parce qu’il ne veut pas la comprendre, puisque le film ne l’intéresse pas, il l’a dit.
– On a un seul plan, avec des effets d’accélération de l’image, mais ce n’est qu’une seule prise. C’est très beau car cela permet de voir des chorégraphies extrêmement élaborées de cascadeurs qui sautent d’un camion à l’autre. C’est génial aussi car ça n’est qu’une seule poursuite. Il fait deux heures de film sur une seule figure qui est la poursuite. Ca ne s’arrête jamais. C’est prodigieux.
– C’est sûr que ça ne s’arrête jamais.
– Il n’y a vraiment qu’un camion et ses poursuivants, et à partir de là, il arrive à tenir deux heures.
Ce n’est pas de la critique, ni de l’information : c’est une sensation. Dire que Mad Max : Fury Road n’est qu’une poursuite, c’est formuler la première impression du spectateur qui, écoutant l’émission, n’entend que l’écho de ce qu’il a pensé, lui qui espérait recevoir de professionnels quelque chose qui le tirerait vers le haut.
– Outre les qualités spectaculaires du film, il y a un côté vieux gauchiste chez George Miller. Il a 70 ans. C’est quelqu’un de foncièrement anticapitaliste. Toute la fable sur le capitalisme dévorant, délirant, sur l’émancipation féminine, la manière dont il réintroduit des images de Daech, toute la parabole sur le fondamentalisme qui est le sujet profond du film… Le sujet du film, c’est l’intégrisme, et ça je m’étonne que tu ne l’aies pas vu, Pierre.
Clin d’œil au fait que Murat a peut-être en lui quelque chose de la flamme révolutionnaire de mai 68 et qu’il aurait pu être plus sensible qu’un autre au progressisme de Mad Max 4… Naturellement, le film de Miller dépasse les revendications de l’époque, c’est ce qui en fait une œuvre contemporaine et non pas rétro-futuriste. Si l’imaginaire de Fury Road est en partie féministe, il s’inspire également de l’exploitation animale telle qu’elle se déroule en occident, et non pas chez Daech : les femmes traitées comme des vaches ou inséminées comme des poules, l’homme saigné comme un cochon, le "we are not things" qui questionne la condition d’objets ou non des êtres vivants. Entre les mains du réalisateur de Babe 2 et de Happy Feet, toutes ces références explicites à la condition animale mettraient la puce à l’oreille à n’importe quel critique se donnant la peine de consulter la page Wikipedia de Miller, avant de prendre le micro. Ce n’est pas le cas ici : Mad Max : Fury Road critique l’intégrisme, reprend les bonnes vieilles luttes anticapitalistes, et basta.
– Danièle ?
– Je n’ai pas vu tout ce que Jean-Marc a vu. Je dois avouer.
Danièle Heymann, de Marianne, n’a pas vu que "aqua-cola" faisait référence à Coca Cola et que "McFestin" faisait référence à McDonald’s ? Elle ne s’est pas non plus interrogée sur l’expression « we are not things », sur cette question posée par les jolies femmes sur-éduquées du film : "Who killed the world ?" ? D’ailleurs, aura-t-elle remarqué que dans Mad Max 4, plus une femme est éduquée, plus elle est belle ? Les quatre "pondeuses" sont en effet des artistes, douées d’idéaux (leur volonté de se révolter), de compassion (la tendresse de Capable pour le petit Nux), et même d’indépendance (Splendide se débrouille toute seule pour ne pas glisser du camion, saluée par un like soulagé de Max).
– Tu n’es pas à son rythme.
– Non. Mais j’ai adoré quand même. Maintenant, on attend Furiosa le retour.
La dame du groupe a parlé. Et forcément, elle s’est intéressée au personnage féminin. Les filles avec les filles. Ce qu’elle en dit ? Qu’elle l’a trouvée bien. Sans noter que cette Furiosa fait déjà retour. Dans Blanche-Neige et le Chasseur, Prometheus, et même dans Aeon Flux ou Hancock, Charlize Theron est déjà une meneuse qui n’a besoin de l’épaule d’un homme que pour y appuyer son fusil et viser.
– C’est prévu pour 2017.
– Je ne le savais pas mais c’est évident. Tom Hardy a la muselière mais même quand il n’a pas la muselière, il n’est rien. Il fronce les sourcils, il plie son grand front.
– Il n’est pas mal.
– Il n’est rien.
– Les camions sont plus expressifs.
C’est juste, mais pas dans le sens où ils l’entendent. Comme dans Duel de Spielberg, film qu’on entrevoit le temps d’un travelling remontant le long de la citerne vers la cabine, les véhicules ont du caractère. Question de design et de trajectoires. Même chose que dans Cars ou Fast & Furious 7 : pas un seul animal dans le film, mais des véhicules animalisés (il est régulièrement question dans Fast & Furious de chasse, de meute, etc). Quant à Tom Hardy, il n’en demeure pas moins plus expressif que les véhicules, en particulier (j’insiste : c’est son meilleur moment) lorsqu’il adresse un like fatigué à Splendide, après sa prouesse.
– Oui, effectivement. Alors que Furiosa, elle prend tout. Elle prend toute la lumière, elle prend toute l’action. Elle est magnifique. Elle est très, très belle. Bon, il lui manque un bout de bras, d’accord…
– Je crois que malgré ça, elle reste égérie Dior.
– Mais pas dans la même tenue.
A cet instant, je me demande s’ils vont en profiter pour signaler à Jean-Marc Lalanne, juste histoire de troller, qu’un film avec une égérie Dior ne peut pas décemment se targuer d’anticapitalisme… Ça n’arrive heureusement pas et de toutes façons, ils auraient eu tort : Mad Max 4 s’attaque au système de l’intérieur. Après tout, la chevauchée écolo du film, en quête du paradis vert, ne se fait-elle pas avec un énorme camion polluant ? Tout est là : rien ne sert de fuir, il faut retourner à la source du problème, et militer là. C’est précisément ce que fait Miller en passant par le blockbuster pour glisser dans les yeux de ses consommateurs sa petite dystopie inquiétante et féministe, écologiste et même animaliste.
– C’est un film féministe : les femmes gagnent. Après, les concubines qui arrivent dans le désert font quand même très top models…
– C’est un harem haut de gamme.
– C’est un harem très haut de gamme qui jure un peu. Peut-être que Jean-Marc va m’expliquer pourquoi elles sont aussi ravissantes et aussi intactes.
Dire qu’un film est féministe parce que les femmes gagnent à la fin revient à dire qu’une pièce est tragique parce que tout le monde y meurt. Quant à la discussion sur le physique des "pondeuses" de Mad Max 4, elle est fatigante et a été épuisée des milliers de fois sur les réseaux sociaux. Cette remarque est problématique parce qu’elle tend à occulter le fait que l’héroïne du film est chauve et mutilée, et qu’elle s’allie avec de nombreuses vieillardes pas du tout érotisées. Dire que la beauté de quelques personnages pose problème, c’est sous-entendre que pour qu’un film soit réellement féministe, aucune jolie fille ne doit y être représentée. Et cela n’a aucun sens. D’autant moins ici, puisque la beauté de ces personnages est justifiée : ces femmes ont été "élevées" pour être belles, car elles doivent porter les enfants du roi. Nul besoin d’en appeler à Jean-Marc Lalanne pour le comprendre, il aurait suffi de regarder le film.
– Mais moi j’ai adoré. Ce qui est vraiment formidable dans ce film, c’est qu’il y a la poursuite, la poursuite, et puis il y a des césures. Il y a quatre césures dans le film. Et tout d’un coup ça se calme. On se dit qu’on peut reprendre son souffle et allez, hop, c’est reparti ! J’ai adoré.
Mad Max 4 serait balèze parce qu’il y a des pauses entre les scènes d’actions ? Effectivement, c’est très fort. Ou pratique parce que ça permet d’aller faire pipi. Ça semble important aux critiques du Masque et la plume qu’un film laisse une possibilité de miction au spectateur… Plus sérieusement, les pauses dans Mad Max : Fury Road sont surtout à des moments inhabituels. Toute la partie jusqu’à la tempête de sable devrait être consacrée à la mise en place de l’univers. La première scène d’action arriverait plus tard. Ici, c’est l’inverse : quelques lignes de voix off au début et après, débrouillez-vous – ou du moins, débrouillez-vous jusqu’à la première pause, qui n’est pas prête d’arriver. La désorientation des vieux de la vieille trouve peut-être sa source ici, au non-respect du rythme habituel des blockbusters.
– C’est épatant. Pourtant, à la base, le sujet n’est pas folichon : c’est l’histoire de gens qui se battent pour avoir de l’eau. On s’en fiche un peu. Je ne connais personne comme ça dans la vie. Ils se battent pour autre chose, en général.
– Dans nos pays, non.
J’apprécie la tentative discrète de rappeler que certains au Masque et la Plume savent qu’il y a de la pauvreté dans le monde, contrairement à ce que vient de suggérer maladroitement leur confrère.
– Je me suis emmerdé.
– Tu n’as pas aimé le guitariste ?
– C’est la seule bonne idée.
Sur le seul plan technique, Fury Road regorge d’idées, et scénaristiquement, on pourrait trouver que c’est une bonne idée d’appeler l’ennemi "le mangeur d’hommes" dans un film où les héros sont des vieilles véganes qui ne mangent que des graines. On pourrait, au moins, partir du principe qu’il y a beaucoup d’idées, et qu’on continuera d’en découvrir au fil des visionnages. Ce serait un début.
– Non, il y en a d’autres. Les deux types qui ont de l’essence dans la bouche et qui crache dans le carburateur accroché sur le capot pour que le camion aille plus vite.
Décrit comme ça, l’exemple perd en pertinence, mais là encore, la mécanisation de l’humain n’est pas un thème de guignols : c’est simplement contemporain. D’un côté, des femmes traitées comme des machines à produire du lait ou des bébés, de l’autre ; des mâles utilisés comme carburants pour les voitures.
– On voit qu’Eric Neuhoff n’a pas son permis de conduire.
– Si, je l’ai. Mais je déconseille fortement aux gens d’aller voir ça dans multiplexes un peu loin de la ville parce qu’il va y avoir des accidents au retour. Ils vont tous conduire comme des malades. Et Danièle a raison : Tom Hardy c’est Monsieur Patate. C’est pour ça qu’on lui met un masque. On est surpris quand il l’enlève, parce que ça ne change rien. Il a une tête de calandre qui n’a même pas eu d’accident.
Monsieur Patate, jouet rigolo qu'on retrouve dans Toy Story (où il est d'ailleurs particulièrement expressif), n’a strictement rien à faire là Monsieur Eric Neuhoff du Figaro. Et puis on avait déjà tapé sur Tom Hardy, non ?
– Bon.
– Et le méchant est fabuleux. Il a une sorte de gonfleur de pneumatique dans le trou. On ne sait pas à quoi ça sert, mais c’est une très bonne idée.
L’idée est pourtant simple : l’air est toxique, les riches ont des masques pour respirer. Il s’agit aussi de faire du tyran une sorte d’homme-robot assisté, incapable de vivre par lui-même. Se donner la peine d’émettre des d’hypothèses, ça resterait plus intéressant que de dire simplement que c’est rigolo mais inutile.
– Un million et demi de spectateurs, quand même. Est-ce qu’il y a des réactions sur ce film, dans le studio ? Non.
Non, pas de réaction dans le public du Masque et la plume. Les gens rient, un peu gênés. Et moi je préfère retourner une fois de plus voir Mad Max 4 et chercher moi-même ce que je pourrais bien en dire.
Mais si tu cherches à être convaincu, je te renvoie plutôt vers de "vraies" critiques, comme celle-ci par exemple : http://louvreuse.net...d-max-fury-road.html