Découvrez les premiers courts-métrages de George Lucas
Le papa de l'empire Star Wars n'a pas toujours été le génie de l'entertainment qu'on connaît. Pourtant, ses premiers courts-métrages préfiguraient déjà son cinéma...
Fort, fort longtemps avant d'être intronisé pape de la galaxie Star Wars, George Lucas était un simple étudiant en cinéma à l'Université de Californie du Sud (USC).
Intégré à la section cinéma en 1965 grâce au concours d'un certain Haskell Wexler, le jeune homme de 21 ans travaille d'arrache-pied pour boucler ses deux années de cursus en douze mois. Une période faite d'insouciance et de sérieux, entre courses automobiles, études graphiques et réalisation de ses premiers courts-métrages.
Look at Life, son premier projet étudiant (à partir de 6min32 dans la vidéo ci-dessus), est un court que l'on retrouve dans le documentaire A Legacy Of Filmmakers - The Early Years Of American Zoetrope sur la compagnie de Francis Ford Coppola et le cinéma de la fin des années 60/début des années 70. Succession abstraite d'images en noir et blanc, le montage se veut le reflet d'une épopée morcelée par les troubles politiques autour de la question de la ségrégation raciale. Y défilent Martin Luther King Jr., Nikita Khrushchev, des émeutes, le Ku Klux Klan, des moines bouddhistes et les corps de soldats morts.
Un autre trésor oublié devrait, lui, intéresser plus d'un padawan. Pour son projet de fin d'études, le metteur en scène a travaillé sur 1:42.08, un court métrage pour lequel il a collaboré avec le pilote automobile Peter Brock.
Lucas a tourné les prises de vue sur le circuit de Willow Spring en Californie. Le film offre un angle intéressant sur la suite de la filmographie du cinéaste puisqu'on y retrouve la même passion dévorante pour la vitesse et l'automobile qui enfantera quelques années plus tard American Graffiti. La filiation avec la course de pod racers de La Menace Fantôme est également évidente (tant sur l'image que le son) et certains shots à travers les yeux du pilote rappellent même la destruction de l'Etoile noire à la fin d'Un nouvel espoir.
Bien sûr, ces courts reflètent les expérimentations d'un cinéaste en devenir mais il est toujours enrichissant de (se) rappeler que les plus grands ont commencé tout petits.
Source : Cinephile Archive