Pas de bras, pas de chocolat !

Tout savoir sur... 127 heures de Danny Boyle

Garanti sans spoiler ! | Par Hélène Chevallier | Le 23 février 2011 à 16h00

Chaque semaine, on se penche pour vous sur le film qui fait l'événement. Comment est monté le buzz ? Pourquoi le film est incontournable ? Que faut-il savoir pour briller dans la file d'attente ? On vous dit tout sans trop en dévoiler dans notre rubrique « Garanti sans spoiler ! ».

Ce qu'il faut savoir
Dernier long-métrage du réalisateur Danny Boyle (Slumdog Millionaire et Trainspotting notamment), 127 heures relate l'histoire vraie de l'alpiniste américain Aron Ralston parti en randonnée dans le Blue John Canyon. Expérimenté et à la recherche de sensations fortes, le jeune homme de vingt-sept ans s'aventure seul dans les gorges de l'Utah sans prévenir son entourage de son expédition. Dans un canyon reculé, Aron Ralston, incarné par l'acteur James Franco, se retrouve piégé suite à la chute d'un rocher qui emprisonne son bras. Le film se fonde sur l'autobiographie écrite par l'alpiniste intitulée Plus fort qu'un roc (Between a Rock and a Hard Place). Danny Boyle a fait appel à la même équipe qui a contribué au succès de son précédent long-métrage Slumdog Millionaire : le producteur Christian Colson, le scénariste Simon Beaufoy et le compositeur A.R. Rahman.


Vendredi 13 extrait de 127 heures

La scène dont tout le monde parle
127 heures, c'est le temps passé par Aron Ralston, le bras coincé par un rocher. La scène attendue est incontestablement celle de la sortie d'Aron. Traité crûment, ce passage du film suscite de vives réactions des spectateurs ; certains auraient succombé à un malaise. Dans un souci de réalisme, Danny Boyle ne ménage pas son public. Cette scène a été tournée en une seule prise et en temps réel, à savoir 20 minutes. Des professionnels ont conseillé le réalisateur et ont ainsi permis de rendre vraiment réaliste ce moment insoutenable.

L'analyse pompeuse
L'idée première des producteurs, quand ils ont approché Aron Raslton après la sortie de son livre, était de réaliser un documentaire retraçant son histoire. Contacté pour mettre en scène cette aventure, Danny Boyle a préféré délaisser le genre du documentaire pour tourner un film dramatique. Le réalisme tant recherché par le cinéaste s'explique peut être par la genèse du projet qui n'avait pas pour objectif de fictionnaliser ce moment si particulier de la vie du casse-cou. Entre biopic ultra fidèle et thriller haletant, le réalisateur de Petits meurtres entre amis mélange les genres comme il mélange les techniques de tournage : appareil photo, caméra numérique, caméra traditionnelle.

En spécialiste de l'expérimentation visuelle, Danny Boyle offre dans 127 heures des images souvent qualifiées de clippesques (argument principal de ses détracteurs) qui sert (ou dessert donc) le propos du film. La solitude d'Aron bloqué par ce rocher ouvre la réflexion sur les raisons de l'existence. Poussé par une envie frénétique de sensations extrêmes, la seule façon d'avoir l'impression d'exister, le protagoniste se retrouve face à lui-même dans un combat contre la nature. La lutte d'Aron pour survivre apparaît comme essentielle dans le film. Le réalisateur déclare sur ce thème : « Ce qui m'intéressait, c'était aussi cette force vitale dans laquelle il a puisé (...). Cette force impalpable qui nous réunit tous. Et quand Aron, qui semble seul et loin de tout dans son trou, est ramené vers l'idée de vivre parmi les hommes, de réintégrer la communauté, il se passe quelque chose de très fort ».


Le grand saut extrait de 127 heures

Les 3 raisons d'y aller

  • La performance d'acteur de James Franco qui porte le film pendant une heure et demie et réalise une prestation exceptionnelle.
  • 127 heures est nommé 6 fois aux Oscars notamment dans les catégories meilleur film et meilleur acteur.
  • Le défi relevé par Danny Boyle de retenir l'attention du spectateur sur un personnage contraint à rester immobile.

7h00 dans le parc de Canyonlands, USA extrait de 127 heures

Revue de web

L'anecdote qui tue pour briller en société
Danny Boyle s'est entouré de deux directeurs de photographie pour accroître l'aspect visuel du film. Malgré quelques difficultés de logistique, Anthony Dod Mantle qui a travaillé sur Antichrist et Slumdog Millionaire, et Enrique Chediak (Le Secret de Charlie ou encore Rabia) sont parvenus à apporter deux styles différents, enrichissant l'image. Danny Boyle a ainsi réduit de manière importante la durée du tournage. Employer deux directeurs de photographie pour un même film était une première dans l'histoire du cinéma.

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1 commentaire
  • huitetdemi
    commentaire modéré Mes trois raisons pour ne pas y aller : «Slumdog Millionaire» était (déjà) indigeste, je suis allergique au cinéma de Danny Boyle, il filme (quand même) comme un pied…
    6 mars 2011 Voir la discussion...
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