donc chacun jouit et ciao

Tout savoir sur Kaboom de Gregg Araki

Garanti sans spoiler ! | Par Simon Bannes | Le 6 octobre 2010 à 10h00

Chaque semaine, on se penche pour vous sur le film qui fait l'événement. Comment est monté le buzz ? Pourquoi le film est incontournable ? Que faut-il savoir pour briller dans la file d'attente ? On vous dit tout sans trop en dévoiler dans notre rubrique « Garanti sans spoiler ! ».

Depuis sa présentation au festival de Cannes en mai dernier, au cours d'une séance de minuit très mémorable, Kaboom n'a cessé de créer un buzz phénoménal.

Allant des tests facebook pour savoir si vous êtes plutôt coincé ou obsédé jusqu'aux couvertures des plus grands magazines de mode (avec les superbes Roxane Mesquida, Haley Bennett et Juno Temple dont on vous parlait en détails ici), en l'espace de cinq mois, la promo du film n'a fait qu'accroître l'attente et la curiosité des spectateurs.

La queer palm
La toute première queer palm de l'histoire du festival de Cannes, équivalent des teddy awards à Berlin, et qui récompense les oeuvres pour leur "traitement des sujets gays, lesbiens ou trans", fut remise à Kaboom le 22 mai dernier. Détrônant le très queer mais moins absurde Les amours imaginaires de Xavier Dolan, Kaboom a par ailleurs été acclamé par toute la presse. Un tel engouement pour un film d'Araki ne s'était pas vu depuis le succès critique unanime de Mysterious Skin en 2005, soit juste avant Smiley Face, sélectionné à la quinzaine des réalisateurs en 2007, mais passé quasiment inaperçu dans les salles.

Pour remédier à cela, voici un extrait savoureux avec l'incroyable Anna Faris qui, après ingurgitation de space cakes voit sa journée prendre une tournure pour le moins comique (à noter : la présence de space cakes dans Kaboom, qui...anti-spoiler!)


Bad bus trip extrait de Smiley Face

Une campagne promotionnelle pétaradante malgré la censure
Les répliques du film, particulièrement drôles et percutantes, ont circulé sur les réseaux sociaux bien avant la sortie du film. Ainsi, on pouvait lire sur le profil facebook du film des statuts likés par de nombreux fans du film tels "je ne crois pas aux catégories sexuelles toutes faites", "si A baise B et que B baise C, alors A baise C par défaut", et la plus répandue : "à part sucer une queue en écoutant lady Gaga, on fait pas plus gay".

La réputation sulfureuse du film s'est développée avec la sortie de trois teasers courts et sexy, dont on vous parlait ici. Smith, Thor, London et Stella, autant de noms surréels ont déjà marqué les esprits avec ces teasers correspondant à chaque personnage. Voici un extrait ici centré sur Thor, le coloc surfeur et hétéro de Smith, héros du film :


Le coloc extrait de Kaboom

Des affiches très colorées et pop ont tapissé les murs des couloirs de métro, légèrement censurées d'ailleurs (cf. le discret losange rose qui masque l'érection de Thor, pourtant très visible dans les bande-annonces diffusées dans beaucoup de salles).

Generation Nowhere
En 1997, Gregg Araki termine sa trilogie "Teen Apocalypse" commencée avec Totally F***ed Up en 1993, en sortant Nowhere, décrit par le metteur en scène comme "un épisode de Beverly Hills 90210 sous acide". Véritable manifeste de la culture pop des années 90, bénéficiant d'un des castings les plus improbables et jouissifs de l'histoire du cinéma et d'une bande originale parfaitement explosive (dont on vous parlera demain dans Music Box), en voici un extrait réunissant Shannen Doherty, Traci Lords et Rose McGowan sur un banc.


Valley Girl Scene extrait de Nowhere

Kaboom s'inscrit dans la lignée évidente de ce film pop et ultra-coloré à la fois hédoniste et désespéré. Quête de la jouissance par tous les moyens, questionnements sur la sexualité et le désir, le tout baignant dans une ambiance apocalyptique, font de Nowhere et Kaboom deux témoignages cousins sur les ados des années 90 et 2.000.

L'aspect onirique est une composante de l'oeuvre d'Araki à ne pas négliger, et dont en voici une illustration avec cet extrait inaugural du film :


Derrière la porte noire extrait de Kaboom

Qu'en pensent les blogeurs?
Pour Thomas sur Rob Gordon a toujours raison, "D'un point de départ "réaliste", Araki finit par tirer un bad trip absolument imprévisible, aussi désopilant que déprimant, qui ne manquera pas de faire penser aux meilleures oeuvres de Bret Easton Ellis." Quant à Nicolas sur Filmosphère, un peu déçu, il "reconnaît que Kaboom est un délire amusant et parfois complètement fou mais qui s'avère au final bien trop sage pour convaincre d'un véritable retour aux affaire du cinéaste. Entre comédie adolescente, récit initiatique et thriller paranoïaque, Araki hésite et préfère le dernier. L'ensemble est loin d'être déplaisant, on rigole même beaucoup devant ses délires perchés et sa faculté à aller jusqu'au bout du truc sans craindre le ridicule. Mais il reste un arrière-goût de déception tout de même."

À ne pas rater...
4 commentaires
  • 3zaza
    commentaire modéré Gregg Araki a réalisé aussi en 1995 l'excellent "The Doom Generation" dont le synopsis est en entier résumé dans l'expression : "a road murder sex comedy" !
    Ce film repasse au ciné-club des Couleurs de la Toile jeudi soir à 20h30, au studio des Ursulines : http://www.angesdech...r-des-seances.html#1
    6 octobre 2010 Voir la discussion...
  • 3zaza
    commentaire modéré Gregg Araki a réalisé aussi en 1995 l'excellent "The Doom Generation" dont le synopsis est en entier résumé dans l'expression : "a road murder sex comedy" !
    Ce film repasse au ciné-club des Couleurs de la Toile jeudi soir à 20h30, au studio des Ursulines : http://www.angesdech...r-des-seances.html#1
    6 octobre 2010 Voir la discussion...
  • 3zaza
    commentaire modéré Gregg Araki a réalisé aussi en 1995 l'excellent "The Doom Generation" dont le synopsis est en entier résumé dans l'expression : "a road murder sex comedy" !
    Ce film repasse au ciné-club des Couleurs de la Toile jeudi soir à 20h30, au studio des Ursulines : http://www.angesdech...r-des-seances.html#1
    6 octobre 2010 Voir la discussion...
  • 3zaza
    commentaire modéré Gregg Araki a réalisé aussi en 1995 l'excellent "The Doom Generation" dont le synopsis est en entier résumé dans l'expression : "a road murder sex comedy" !
    Ce film repasse au ciné-club des Couleurs de la Toile jeudi soir à 20h30, au studio des Ursulines : http://www.angesdech...r-des-seances.html#1
    6 octobre 2010 Voir la discussion...
Des choses à dire ? Réagissez en laissant un commentaire...
Les derniers articles
On en parle...
Listes populaires
Télérama © 2007-2024 - Tous droits réservés - web1 
Conditions Générales de Vente et d'Utilisation - Confidentialité - Paramétrer les cookies - FAQ (Foire Aux Questions) - Mentions légales -