Tout savoir sur Piranha 3D...
Chaque semaine, on se penche pour vous sur le film qui fait l'événement. Comment est monté le buzz ? Pourquoi le film est incontournable ? Que faut-il savoir pour briller dans la file d'attente ? On vous dit tout sans trop en dévoiler dans notre rubrique « Garanti sans spoiler ! ».
Piranha 3D c'est le film d'été parfait, sauf qu'il sort en septembre. Pas de problème, les cinéphiles qui rentrent tout juste de vacances seront heureux de retourner un peu au soleil, même si c'est au cinéma et que l'eau est infestée de dangereux piranhas.
N'y allons pas par quatre chemins, le pitch de Piranha 3D tient dans son titre : une invasion de piranhas tournée en 3D. On notera tout de même qu'Alexandre Aja a eu la bonne idée d'ajouter une bonne dose de bikinis et de bimbos peu farouches pour les porter.
Piranha 3D est le troisième épisode officieux de la licence Piranha, après un premier épisode (plutôt série B) par Joe Dante et un deuxième épisode avec de Piranhas volants (carrément série Z pour le coup) par James Cameron, c'est le frenchy Alexandre Aja qui se retrouve à la barre du bateau. Exilé aux Etats-Unis depuis 2006, Aja est très à l'aise avec le cinéma d'horreur et de suspense, avec Piranha 3D c'est la première fois qu'il réalise un film au ton aussi léger.
On le sait, le marketing viral est devenu essentiel dans la promotion d'un film, et on dépasse ici largement la petite vidéo rigolote à partager sur les réseaux sociaux.
D'abord il y a eu les premières photos de tournage qu'on pouvait retrouver un peu partout sur le net. Des photos pour le moins... appétissantes !
Mais l'expérience va bien plus loin ! Début mai, alors que la promotion du film commençait à peine, le site Wild Wild Girls est apparu sur Internet, sponsorisé par la marque de boisson énergisante Pirana. On y trouve des jolies filles et Jerry O'Connell au milieu, en réalisateur de films porno-soft... Je recommande particulièrement cette vidéo et celle-ci.
Bien entendu vous l'aurez sûrement déjà deviné, Wild Wild Girls existe dans Piranha 3D et Jerry O'Connell ne fait que reprendre le rôle qu'il tient dans le film. Le site buzz petit à petit, à tel point que Joe Francis, le fondateur du célèbre Girls Gone Wild, s'est plaint que le personnage de Jerry O'Connell s'inspirait directement de lui et qu'il était prêt à aller devant les tribunaux pour régler l'affaire.
On l'aura compris, voilà un film qui n'hésite pas, pour sa promo, à jouer la carte du graveleux (Kelly Brook a même fait la une de Playboy le mois de la sortie du film aux Etats-Unis). Mais Piranha 3D c'est avant tout de la bonne série B qui tache et qui ne se prend pas pour grand chose d'autre ; la tagline du film le résume assez bien « Sea, Sex and... BLOOD ». Un coté rafraîchissant et décomplexé pour cette fin d'été, l'anti-Inception ou plutôt l'Expendables du film d'horreur. Les cinéphiles peuvent aussi s'y retrouver comme semble le suggérer l'affiche, inspirée de celle d'un chef-d'oeuvre incontournable.
Il n'y a donc pas que des filles en bikinis dans ce film et notre partenaire Fluctuat.net vous propose d'en découvrir un peu plus sur les protagonistes principaux avec une sélection d'extraits de films mettant en scène divers monstres marins. Oui, visiblement, le cinéma aime bien ces petites bêtes !
Le film a coûté 25 millions de dollars, une bagatelle pour un film de l'été, ce qui explique l'absence de star au casting. Le premier week-end de sa sortie aux Etats-unis il fait uniquement 10 millions de dollars de recettes, mais ça n'a pas empêché les producteurs de rester confiant et d'annoncer une suite au projet.
Qu'en pensent les blogueurs ?
Pour Nicolinux : « Le second degré affirmé laisse un arrière-goût étrange : le film est trop sérieux dans le gore ou le sexe pour être simplement fun. Il ne restera pas grand-chose après la séance, mais dans mon cas ce sera un léger sentiment de malaise ». D'autres, comme Damonx, y voient plutôt un défouloir assez particulier : « Du début à la fin on éprouve une certaine empathie envers les piranhas et au fond de nous, on a qu'une envie, c'est qu'ils bouffent le maximum de spring-breakers, et surtout les membres de la famille américaine modèle qui servent de héros à cette histoire ». Certains, enfin, sont bien plus enthousiastes comme Hattori Hanzo : « Aja nous avait promis des seins et de la barbaque, il nous en donne pour notre argent. Des seins, des fesses et des bikinis, l'écran en déverse par centaines, avant de nous montrer leur dépeçage en règle. Jubilatoire, d'autant que les effets spéciaux sont totalement réussis et réellement efficaces ». Ou bien encore Lucas des films d'à coté : « Pour ce qui est du gore, le métrage est pavé de références à Braindead et à Evil Dead dans sa montée en crescendo du gore jusqu'au-boutiste. (Le climax de ?Piranha 3D? ferait passer le final du film de Jackson pour une scène coupée de La mélodie du bonheur !) ».
En bonus, voici une petite vidéo amusante ou une partie du casting fait un plaidoyer assez drôle en vue de la prochaine cérémonie des oscars. On salue encore l'investissement et l'auto-dérision des acteurs :