Frère de l'écrivain Sándor Márai, Géza von Radványi débute dans le journalisme avant de s'orienter vers le cinéma en 1941. Il symbolise ce que fut un cinéma populaire des années 50 à 60 tentant de rivaliser avec les studios hollywoodiens grâce à ses coproductions européennes.
On retiendra d'abord à la fin des années 1940, Quelque part en Europe et Femmes sans nom (Donne senza nome), drames néoréalistes durs et sans concessions sur les ravages de la guerre et de l'après-guerre. Durant les années 1950, von Radványi change de style : L'Étrange Désir de monsieur Bard, avec
Michel Simon et
Geneviève Page (1953), et surtout, il obtient le succès grâce à son remake de Jeunes filles en uniforme (Mädchen in Uniform) avec
Lilli Palmer,
Marthe Mercadier et la jeune vedette montante
Romy Schneider (1958). On citera encore, à la fin de la même décennie, Douze heures d'horloge (Ihr Verbrechen war Liebe), un thriller sur un scénario signé
Boileau et
Narcejac, avec
Lino Ventura et
Laurent Terzieff, puis une jolie comédie,
Mademoiselle Ange (Ein Engel auf Erden) avec
Romy Schneider et
Henri Vidal (1959).
Au cours des années 1960, encore plus ambitieuses et louables, ses coproductions imposantes tournées en 70 mm, La Case de l'oncle Tom (Onkel Toms Hütte) avec
Mylène Demongeot et
Herbert Lom (1965), et Le congrès s'amuse (Der Kongreß amüsiert sich) avec
Lilli Palmer,
Curd Jürgens,
Paul Meurisse et Françoise Arnoul (1966), ne seront malheureusement pas de grandes réussites.
En revanche et plus surprenant, il est à l'origine du scénario d'un film à succès de
Louis de Funès, L'Homme orchestre, réalisé par
Serge Korber (1970).
Géza von Radványi achèvera sa carrière avec une production modeste réalisée dans sa patrie, Circus Maximus (1980).